A l'ombre du sapin partie 2

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Hermione ouvrit un œil face au soleil qui emplissait sa chambre, avant de grogner et d'enfouir la tête sous sa couverture. On ne pouvait pas dire que la jeune femme avait passé une bonne nuit. Après ce qu'il s'était passé la veille dans la salle de bain avec Fred, elle avait passé une bonne partie de la nuit à cogiter et n'avait finit par s'endormir qu'aux petites lueurs de l'aube. Ce qui la gênait, ce n'était pas ce que Fred avait fait. Ce n'était pas non plus le fait qu'elle avait aimé ca. Non, ce qui la perturbait, c'était de ne pas savoir ce que ça voulait dire. Car le problème avec Fred, comme avec George d'ailleurs, c'était qu'on ne pouvait jamais savoir s'ils étaient sérieux. Ils plaisantaient tellement que c'était dur de savoir lorsque le jeu s'arrêtait...

Hermione en était encore là dans ses réflexions alors qu'elle buvait son thé à petites gorgées, assise à la table de la cuisine avec le reste de la famille Weasley. Fred venait d'arriver et s'était nonchalament assis en face d'elle, lançant un « bonjour tout le monde » et lui adressant un sourire éblouissant. Tout dans son attitute laissait penser que rien ne s'était passé la veille. Il complotait avec son jumeau, taquinait sa mère et lançait sa serviette sur la tête de Charlie comme si de rien n'était. Hermione le détailla discrètement. Ce matin, elle le voyait différemment. Il était plutôt grand, les épaules carrées, l'allure souple et assurée. Elle observait ses doigts s'agiter alors qu'il essayait de voler son toast à Alexandra, et pouvait encore sentir leur contact sur sa hanche. Son sourire était aveuglant de sincérité, alors qu'il brandissait le bout de pain en signe de victoire, avant de l'engloutir. Ses yeux étaient aussi bleus que ceux de Ron, mais la comparaison s'arrêtait là. Ron avait le regard doux, alors que celui de Fred débordait de malice. Il avait cet air de mauvais garçon, alors qu'il chassait ses mèches rousses de son front, qui lui donnait quelque chose de particulier. Et enfin, ce petit sourire séducteur qui étirait ses lèvres, alors qu'il venait de surprendre Hermione en train de le dévisager. Elle soutint son regard et plongea ses yeux dans les siens, tentant d'y dechifrer la taquinerie ou le désir. Comme d'habitude avec l'un des jumeaux Weasley, elle ne vit rien. Ces deux là étaient impossibles à cerner. Frustrée, elle reporta son attention sur le toast à moitié mangé qui trainait dans son assiette. Fred avait intérêt à ne pas plaisanter, car maintenant qu'il était venu la chercher, il l'avait trouvée.

xXx

La journée passa rapidement alors que le reste du clan Weasley arrivait. Hermione fut heureuse de revoir tout le monde. Percy et son épouse Audrey transplanèrent juste après Bill et Fleur qui venaient d'arriver avec leur fille Victoire, âgée d'un peu plus de deux ans. Même si elle n'avait jamais été très proche du couple, Hermione ne put s'empêcher de s'extasier devant leur petite fille qui avait hérité de la beauté de sa mère et du côté intrépide de Bill. Puis ce fut au tour d'Harry et Ginny d'arriver, et elle retrouva son meilleur ami avec plaisir, le serrant dans ses bras après ces longs mois passés sans le voir. Elle salua également Ginny qu'elle n'avait pas vu souvent au cours des dernières années. Car même si elle communiquait avec Harry et Ron de façon régulière par cheminées interposées, cette derniere se joignait rarement à la conversation, n'étant pas aussi proche d'Hermione que son petit ami ou son frère l'était. Hermione fut néanmoins contente de la revoir, et remarqua que la cadette des Weasley resplendissait. Les nouveaux arrivants déposèrent leurs affaires dans leurs chambres respectives, et tout le monde se retrouva au salon autours du thé et du cake préparés par Molly. Hermione en profita pour rattraper le temps perdu avec Harry et les deux amis s'installèrent au bout du canapé pour discuter plus tranquillement.

« Lange-de-Plomb, hein ? fit Harry. Je suppose que même si tu ne l'es pas encore officiellement, c'est inutile de te questionner sur le sujet de tes recherches. »

« Eh bien... » Hermione regardait son ami, l'air mal à l'aise. Elle mourrait d'envie de le lui dire, et elle aurait pu, n'étant pas encore soumise au sortilège du Secretae, mais déjà son éthique professionnelle prenait le dessus.

fred, hermione un amour impossible.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant