Tourbillon.

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C'était nouveau pour elle. Elle ne connaissait pas ces sensations qui la saisissaient quand il était près d'elle. Ce véritable tourbillon où toutes les émotions humaines se mélangeaient.

Ça ne lui était pas tombé sur le coin du visage brusquement. Elle ne s'était pas réveillée un matin avec ce nœud dans le ventre et ce besoin de le voir. C'était venu progressivement, grâce à toutes ces heures passées avec lui dans le bac, à l'écouter parler de son projet de boutique de farces et attrapes.

Au début, elle avait juste trouvé cela agréable. Il abandonnait son masque de gamin immature et insupportable, pour un visage adulte et très sérieux. Derrière la bêtise apparente se cachait une grande intelligence.

Puis peu à peu, elle s'était mise à le détailler. À fixer ses traits. À passer son regard sur son corps.

Elle avait rougi. S'était sentie furieusement gênée de faire cela... Mais elle avait continué.

Et puis peu à peu, elle avait aimé venir à ses rendez vous. Elle ne cessait d'y penser quand ils étaient séparés, et lorsqu'elle était près de lui, elle souhaitait que le temps s'arrête, que jamais ils ne doivent retourner au château.

Son visage hantait constamment son esprit. Elle l'imaginait rieur, triste, en colère, boudeur....Chaque émotion ne le rendant que plus beau encore. Elle fantasmait sur son corps d'homme, chaque fois avec un peu moins de vêtements. Le visualiser nu était jouissif. Ses hormones la travaillaient plus qu'elle ne l'aurait souhaité, mais elle devait avouer que cela faisait du bien.

Il lui avait demandé de sortir avec lui.

Et elle avait failli s'évanouir sous le coup de la surprise. Elle avait même failli ne pas lui dire oui. Lorsqu'il l'avait embrassé, elle crut que ses jambes allaient céder. Même si elle n'avait pas beaucoup d'expérience, elle se douta qu'il embrassait magnifiquement bien. Le tourbillon de sensation éclata dans sa poitrine d'adolescente.

Les semaines passèrent, et ce qu'elle éprouvait pour Fred augmentait de jour en jour. C'était tellement douloureux, et tellement agréable à la fois, que ça lui faisait peur.

Elle ne savait pas ce que c'était. Elle ne parvenait pas à mettre des mots sur ce tourbillon.

Il voulut coucher avec elle. Elle accepta. C'était sa première fois, mais le tourbillon calma la douleur et l'empêcha de regretter ce qu'ils avaient fait le matin venu.

Plus le temps passait, plus cette sensation prenait de place en elle.

Au point que ça en devienne insupportable.

Au point qu'elle voyait son visage dans les étoiles.

Puis la révélation lui vint. Un matin de printemps, comme il en est beaucoup. Elle était lovée contre lui, et regardait son visage. Elle admirait son visage, serait plus juste. Il s'éveilla lentement, ouvrant et fermant les yeux pour s'habituer au soleil matinal. Il lui avait sourit.

_ Coucou toi...

_ Je t'aime.

Ca paraissait idiot de mettre son tourbillon de sensations dans trois seuls petits mots. Pourtant, Fred comprit ce qu'elle voulait dire.

_ Je t'aime aussi.

Le tourbillon dansa en elle. Il l'embrassa, puis la serra fort contre lui, avant de se rendormir. Hermione posa la tête sur son torse, et soupira. Elle n'essaya pas de calmer le tourbillon dans son ventre. Elle l'accepta, comme un vieil ami. Au dehors, le soleil brillait. Les oiseaux chantaient. Et Hermione sourit.

La vie est belle quand on a 17 ans, et qu'on est amoureux.

FIN

fred, hermione un amour impossible.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant