Un monde pas comme les autres

Chapitre 14 : Premier rapprochement

Point de vue d'Aria :

J'enfilais un legging, un débardeur et mes baskets pour aller courir. On était samedi matin mais j'avais besoin de me vider la tête et le sport m'avait toujours aidé pour ça. J'appelais mon loup Fantôme pour qu'il vienne courir avec moi. Il adorait ça. Comme on était dans un appartement cela lui faisait du bien.

Je mis mes écouteurs dans les oreilles et me dirigeait vers le parc. Les événements de la veille n'arrêtaient pas de tourner en boucle dans ma tête. Déjà le basket ! On dirait que c'était une discipline olympique dans ce lycée. Ils étaient tous à fond et très doué. Alors que j'en avais fait très rarement.

Quand j'étais petite, on avait trouvé avec mon frère un ballon troué dans la forêt qui bordait notre maison. On n'avait rien à cet époque alors on était hyper heureux. On pouvait jouer au foot et même au basket. Liam avait créé une sorte de panier en entrelaçant des branches. On se débrouille comme on peut quand on est petit et qu'on n'a rien du tout !

Mais on ne pouvait pas jouer souvent. Notre père ne voulait pas qu'on s'amuse. Quant à l'école, j'en avais très peu fréquenté alors je n'avais pas trop eu l'occasion de jouer à des sports collectifs. J'aimais le basket et je ne voulais pas être ridicule alors il fallait que je m'entraine. Le basket n'était pas ma seule source de préoccupation. Il y avait aussi Matt et Jules.

Matt me plaisait et j'avais envie de sortir avec lui. Mais je ne voulais pas faire de peine à Jules. Il était tellement gentil et comptait beaucoup pour moi. Et bien sûr...Matteo. Je ne pouvais pas nier qu'il m'attirait physiquement. Mais comment faire autrement ? Il avait un vrai corps d'Apollon ! Toutes les filles étaient dingues de lui. Cependant, je le détestais, il était presque toujours horrible avec moi. Odieux et....Je m'effondrais par terre.

J'étais rentré dans quelqu'un dans le virage. J'avais le cu par terre et mal à la tête. Ce qui n'était apparemment pas le cas de la personne qui m'était rentré dedans. Elle était toujours debout. Je ne voyais pas son visage à cause du soleil et elle portait une capuche. Néanmoins, avec une telle force ça ne pouvait être qu'un homme.

- Eh ! T'es malade de foncer comme ça ! On peut savoir ce qu'il t'a pris ?

Oui c'était définitivement un homme pour me parler comme ça. Aucune sensibilité alors que j'étais par terre, que ma tête me faisait mal et que monsieur n'avait rien du tout !

- Eh oh ! Je te parle là ! Fit-il en agitant une main devant moi.

Cette voix m'était familière.

- Aie, fut la seule chose que j'arrivai à prononcer en me massant la tête.

Il soupira, tourna la tête et me tendit sa main. Je reprenais peu à peu mes esprits et me relevai sans son aide. Pas question d'accepter son aide après la façon dont il m'avait traité il allait m'entendre !

- Whaouh comme tu veux ! Tu m'as déjà fait assez perdre de temps comme ça ! S'écria-t-il en s'apprêtant à partir sans même me regarder.

- Pardon ! Déjà tu dis que c'est de ma faute alors que c'est toi je te signale qui m'a foncée dessus et ensuite tu...

- C'est toi qui a tourné sans regarder ! Ne mets pas ça sur mon dos ! Cria-t-il en se retournant vers moi. Aria !? S'exclama-t-il d'un coup surpris.

- On se connait ?

- Ne me dis pas que tu ne m'as pas reconnu ! Rigola-t-il. Tu es vraiment bête à ce point je n'aurais pas cru. Je savais que tu étais un thon mais je ne pensais pas que tu étais stupide !

Cette voix, cette façon de me traiter. Même avec sa grosse capuche, impossible de se tromper :

- Matteo !? M'exclamais-je.