Chapitre 5 : Ballade sur la plage

6 1 0
                                    

Point de vue de Mary :

J'étais tellement secoué par ce que je venais de voir que la maison commença à trembler. Quand les sorciers étaient assaillis par les émotions, parfois ils ne parvenaient pas à contrôler leur pouvoir comme moi en ce moment. Matteo me prit le visage entre les mains et me dit doucement :

- Ça va aller tu verras, calme-toi maintenant Mary, tu dois contrôler tes pouvoirs, d'accord ?

Je lui répondis par un hochement de tête et commençai à essuyer mes larmes, les murs et les objets tremblaient encore un peu.

- Respire à fond plusieurs fois, m'intima-Matteo.

Je fis ce qu'il me dit et parvient à maîtriser mes pouvoirs, la maison retrouva son calme.

- Je suis désolée, je ne voulais pas que...

- Ce n'est pas grave, me coupa-Matteo. On a tous le droit à avoir une petite saute d'humeur de temps en temps, fit-il en me souriant gentiment.

J'inspirai un grand coup encore une fois et lui sourit.

- Merci, dis-je.

- Pas de problèmes.

- Finalement, ça te dit qu'on aille se promener un peu ?

- Oui bien sûr, allons marcher sur la plage.

On avait marché jusqu'à la plage et on se promenait maintenant pieds nus au bord de l'eau. J'aimais aller près de la mer quand je ne me sentais pas bien ou que j'avais besoin de réfléchir. Matteo était comme moi.

- Tu veux qu'on en parle, me demanda-t-il.

- Beaucoup de gens disent que mon père est un monstre, qu'il a tué des milliers de personnes. Je l'ai toujours défendu face à ses détracteurs mais parfois je me demande si...

- S'ils n'ont pas raison, termina-t-il pour moi.

- Oui, c'est ça. Je l'ai déjà vu blessé des gens, jamais en tué mais je sais qu'il a tué beaucoup de personnes. Pourtant, avec moi il est toujours si gentil.

- C'est parce que c'est ton père et qu'il t'aime plus que tout.

- C'est ce que disent ma tante et mes oncles. Ils me racontent que mon père a beaucoup changé quand nous sommes venus au monde, qu'il voulait être quelqu'un de meilleur et il est parvenu jusqu'à ce que ma sœur disparaisse, achevais-je tristement.

- Ecoute, je ne vais pas te mentir, je ne suis pas fan de ton père et tu le sais. Mais il ferait n'importe quoi pour toi ou ta sœur parce qu'ils vous aiment et ça je le comprends.

- Peut-être mais ça n'excuse en rien tout ce qu'il fait. Cet homme a sûrement des gens quelque part qui l'attendent, une famille qui l'aime et mon père le torture pour ça se trouve rien. Je ne compte plus le nombre de personnes qui disaient avoir des infos sur ma sœur ou celles que mon père a « interrogé »parce qu'ils savaient soi-disant des choses ou tout simplement parce qu'ils appartenaient à un clan rival.

- C'est vrai oui. Mais parfois, si on veut des réponses, on n'a pas le choix.

- Peut-être oui. Cependant cela reste mal.

On marcha encore un peu dans un silence pensif puis je décidai qu'il était temps de revenir :

- Rentrons, il commence à se faire tard.

Je franchis la porte et aperçut mon père qui tourna directement sa tête vers moi. Il était en train de parler avec sa sœur ainée Brienne. Il dit quelques mots à Brienne puis vient vers moi.

Un monde pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant