Chapitre 3 : Première altercation

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Point de vue d'Aria :

Sophie et moi nous dirigions vers notre premier cours : math ! Génial ! La journée commençait vraiment mal entre ce sale garçon qui m'avait bousculé et l'autre « reine des moutons » avec laquelle je m'étais énervée, ma bonne humeur était en train de partir en fumée. Cette Stevie avait l'air d'être vraiment une sale peste. On parlait avec Sophie devant mon casier quand elle a commencé à ouvrir de grands yeux et à avoir l'air apeurée. Avant que j'aie le temps de me retourner, elle m'a lancé :

- Soit gentille avec elle et ça devrait aller pour toi. Des fois, elles acceptent même des gens normaux dans ses « amies » même s'ils ne feront jamais parti de son cercle privé. En plus, tu es très jolie et il ne vaut mieux pas l'avoir comme rivale, crois-moi, dit-elle d'un ton qui en disait long. Je ferai mieux de partir si tu veux avoir une chance de bien t'intégrer aussi.

Elle commença à faire volte-face mais je l'arrêtais :

- Attends ! Je ne comprends rien, tu vas trop vite. On s'entendait bien toutes les deux, non ?

- Tu ne comprends pas. Tu n'as pas grandi ici, tu ne sais pas comment ça marche.

- Comme dans tous les lycées, non ? Dis-je en rigolant. Et j'imagine que la fille dont tu as peur doit être la reine de la ruche ?

- Non, s'écria-t-elle ! C'est bien plus que ça ! Oh non, elle m'a vue, chuchota-t-elle, nerveusement. Tu aurais dû me laisser partir ! Me houspilla-t-elle.

- Quoi ? M'exclamais-je.

- Chut ! Elle arrive. Laisse-moi-parler, dit-elle en me regardant bien dans les yeux et en m'intimant le silence par son regard.

- Sophie ! Mon chou ! Comment vas-tu ? Tu as passé de bonnes vacances ? Lança-t-elle d'un ton mielleux et avec un sourire hypocrite.

- Eh bien...commença à répondre Sophie. Mais l'autre fille venait de mettre sa main devant sa bouche qui s'ouvrait en un grand O.

- Ah mais non c'est vrai, j'avais oublié. Tu n'as pas pu partir à cause de ton père qui était à l'hôpital, n'est-ce-pas ? Ca a dû être horrible, fit-elle d'un air faussement compatissant et avec une affreuse mimique.

J'ouvris de grands yeux énervés comme Sophie qui sembla sur le point de se mettre en colère mais se retient et dit :

- Oui ce n'était pas génial.

- En plus, tu as dû aider tes parents dans leur restaurant, ça ne devait vraiment pas être fun. Mais bon je ne pense pas qu'une fille telle que toi fasse des trucs amusants ! Sans vouloir te vexer bien sûr, rajouta-t-elle d'un air « compatissant ».

Elle arriva à peine à cacher son affreux sourire et derrière elle ses trois sbires gloussaient sans aucune gêne. Sophie avait les yeux rétrécis, tout comme moi d'ailleurs, mais n'osait rien dire. Pour moi, s'en était trop, je ne supportais plus de l'entendre parler !

- Non mais pour qui tu te prends à lui parler comme ça ? Lui criais-je dessus. Tu te crois plus forte, plus maligne qu'elle parce que des lycéens avec deux neurones, trois maximums, te suivent comme des petits moutons.

Elle me regarda pour la première fois avec un air amusé.

- Et toi tu es ? Sa baby-sitter ? Dit-elle ironiquement. Ou non son avocat ?

Elle fit mine de réfléchir puis repris :

- Quoique c'est impossible, elle n'en n'a pas les moyens, acheva-t-elle toute fière d'elle.

Ses amies rigolèrent à gorges déployées.

- Ouhh madame a de l'argent et peut se payer quoi ?

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