Toujours avoir une assurance contre les problèmes sauf si vous les créez

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En route, le lieutenant Sarre me posa des questions sur mes responsables dans l'entreprise, du moins gradé au boss des boss. Tout en haut se trouvait le milliardaire international de DivineTp : Maximilien Hold. Il est le premier à avoir crée une entreprise spéciale s'occupant exclusivement des divinités. Grâce à lui Laura Kamun l'avatar de Freyja la déesse scandinave de la beauté et de l'amour avait une banque dans laquelle elle pouvait verser l'argent que chaque homme qu'elle a rencontré jusqu'à présent lui a versé il en était de même pour Tomas Gale l'avatar de Khonsou le dieu de la Lune du temps et des jeux. On raconte d'ailleurs que jusqu'à maintenant il n'a jamais perdu un seul pari.
   Après notre milliardaire se trouvait juste en dessous notre président, Carl Ridj. Il dirigeait notre bâtiment à nous et ne se trouvait à l'intérieur qu'un quart du temps. Après lui se trouvait la vice-présidente Bark qui elle se trouvait beaucoup trop à l'intérieur du bâtiment à mon goût. Puis venait les conseillers et cadres dont Martin Lèsc qui devait bientôt aller à la retraite, Didier Buchon le manager de la section livraison -qui était le plus détesté de tous nos supérieurs- qui disait-on prendrait la place de Lèsc. Et pour finir Jean Ducan : responsable des stagiaires en alternance dans l'entreprise, il travaillait en binôme avec Vanessa Prano. Ils étaient ceux qui me donnaient directement mes travaux de la semaine. Et ce matin Mr Ducan était celui qui m'avait donné le job de livreur par le biais de Mme Prano. Étant donné le nombre de stagiaire qu'il avait sous la main, il était compréhensible qu'il ne vienne pas directement, ce n'était d'ailleurs pas la première fois qu'il faisait ça.
   -Donc, voulu reconfirmer le lieutenant Sarre, celui qui vous a dit de faire le postier et quoi poster aujourd'hui est monsieur Ducan, c'est ça ?
   -Oui, acquiesçais-je de nouveau. Mais il n'est habituellement pas dans le bâtiment l'après-midi. Vous avez donc peu de chance de le trouver aujourd'hui.
   -ah bon, et ou va-t-il dans ce cas s'il ne reste pas ?
   -Ça, je n'en sais rien, mais vous devriez demander à Mme Prano, elle saura sûrement vous répondre.
   Le lieutenant me remercia tout en me conseillant de me reposer et prendre quelques jours de congés en attendant qu'ils fassent la lumière sur cette enquête. Évidement j'ai refusé catégoriquement de rentrer chez moi, prétextant avoir des affaires à récupérer. Ce qui en soi n'était pas totalement faux. Mais la vraie raison étant bien sûr par ce que je voulais savoir qui s'amusait à me faire porter le chapeau d'une chose dont je n'étais pas coupable. Il était cependant évident que je ne pouvais pas poser des questions tout de suite à Vanessa à cause du lieutenant à côté de moi. J'allais donc d'abord parler à son ami le plus proche dans l'entreprise : Didier Buchon. Je n'avais pas précisé cette information au lieutenant car je voulais me donner de l'avance, et je savais que Prano ne manquerait pas de préciser la relation qu'avait Buchon et Ducan pour être lavé de tout soupçon.
   Ont était bientôt arrivé à DivineTp quand le téléphone du lieutenant Sarre sonna. Il répondit en m'étant l'hautparleur et on entendit directement la voix du capitaine Troy :
   -Nick, fini vite tes questions, on a fini par trouver la tête carbonisée d'un corps avec un trou à l'intérieur de son crâne. Cette affaire devient un meurtre, et si ce qu'a dit le livreur est vrai, alors on a un tueur en cavale, possiblement relié au divin.
   -Ah bon, dit « Nick » alias le lieutenant, à cause de l'éclaire ?
   -Oui mais pas seulement, confirma le capitaine. Le visage n'est pas celui d'Anastazia Elbéka la propriétaire de la maison. D'après notre légiste, on a utilisé une magie plutôt forte sur le corps pour qu'il ressemble à celui de notre avatar disparu, et que ça soit indétectable par même des divinités. Mais à cause de l'éclaire magique, le sort c'est considérablement affaibli et on a pu détecter aisément la supercherie.
   -Donc quelqu'un tenait non seulement faire croire absolument qu'une personne est morte, mais en plus cette personne tenait également à faire disparaître un corps. Ça ne ressemble pas au mode opératoire d'un tueur en série.
   -Je suis d'accord, ce qui rend l'enquête encore plus compliqué. On cherchera un lien entre Anastazia Elbéka et notre tête dès qu'on saura qui c'est, d'après Mme Stâhlberg ça ne devrait pas être trop long. Et pour ce qui est de l'identité de Anastazia en tant que divinité, DivineTp ne veut pas nous le dire pour clause de confidentialité.
   -Très bien, appel moi dès que tu as du nouveau, dit le lieutenant en raccrochant.
   Celui qui avait laissé le corps devait forcément être la divinité au karma rouge, et le corps peut être la personne au karma bleu. Mais le fait qu'il aille aussi loin, prouve à quel point la personne enlevée était importante. Il y avait possiblement au moins trois dieux impliqués dans l'enlèvement : le kidnappeur, l'homme aux éclaires et celui qui savait parler aux animaux. Et il avait de forte chance que la personne enlevée soit l'avatar d'un dieu. Juste ses infos là ; montrait à quel point il était important pour l'humanité de retrouver Anastazia Elbéka, car pour que trois dieux soit impliqué ça ne pouvait signifier qu'une chose, elle était l'avatar d'un dieu majeur extrêmement important dans sa propre mythologie et donc pour l'humanité en général.
   Dès qu'on entra dans le bâtiment, je dépassais l'accueil, pris l'ascenseur des employés à gauche, et nous fis descendre jusqu'à l'avant dernier étage. Là où se trouvait le bureau de poste et les archives. Dès que l'ascenseur s'ouvrit, ont eu une vue des longs couloirs sans fin dont était pourvu la section livraison. Ces couloirs nous ramenaient vers une ambiance de films d'horreurs de seconde zone : avec les murs dont la peinture était fade et écailleuse, les ampoules au plafond étaient presque inexistantes ou n'éclairait pas très bien. On entendait le bruit incessant d'une goutte d'eau tombé. Bref tout était présent pour vous donnez l'envie de partir de là en courant, surtout qu'il n'y avait aucune fenêtre et que sans bien connaître l'endroit il était sûr à cent pourcent de se perdre. Chose que je n'omis pas de préciser à notre cher policier aux dents immaculé.
   Les bureaux des étages à fenêtres étaient toujours bruyants, raison pour laquelle tous ceux qui en avaient la possibilité et dès qu'ils en avaient la possibilité, venaient toujours dans la salle de déjeuner de la section livraison. Et Vanessa Prano faisait partie de ses personnes là. En sa qualité de responsable des stagiaires, elle pouvait prétexter venir pour voir comment faisions-nous notre job même quand il n'y avait aucun d'entre nous. Tout comme maintenant.
On la retrouva assis, un sandwich à la main en pleine discussion avec quelques-uns de ses collègues. Et toujours avec son éternel visage jovial. Prano était celle qu'on avait nommé entre stagiaire la petite fouine. Car comme son nom l'indique elle faisait dans le mètre soixante et était du genre à aller fouiner dans la vie privée de tout le monde. Allant jusqu'à vouloir connaître les plus petits détails. Cette petite brune avec un peu de forme n'était pas méchante, mais malheureusement, elle se mêlait beaucoup trop des affaires des gens. Et juste pour confirmer ce que je pensais, dès qu'elle remarqua le lieutenant Sarre -qui était un visage qu'elle n'avait jamais vu- elle se précipita littéralement à en faire tomber sa chaise vers lui.
   -Bonjour belle inconnu, lança-elle en le dévorant des yeux, vous êtes nouveau n'est-pas ? Je m'appelle Vanessa Prano, trente-huit ans et célibataire et vous ?
   -Nicolas Sarre, répondit le lieutenant pris court avant de se reprendre et sortir son badge de policier et reprendre le ton de l'officier exerçant ses fonctions, je veux dire ; lieutenant Sarre de la brigade criminelle. Madame Prano, j'aurais quelques questions à vous poser.
   En entendant les mots « brigade criminelle » Prano commença à pâlir. Comme je la comprenais...
   -S'il y a eu un meurtre, dit-elle sur la défensive, je n'y suis pour rien. Alors je vais répondre à vos questions mais ne m'arrêtez pas s'il vous plaît.
   -De quoi parlez-vous, demanda Sarre soudain suspicieux, je n'ai jamais parlé d'un quel conque meurtre.
Le mot brigade criminelle suffit à faire fuir n'importe quel Parisien en général.
   -Je n'ai jamais vu aucun policier s'occupant des meurtres jusqu'à aujourd'hui, se justifia-t-elle a la hâte, surtout qu'on est à Paris. Si vous êtes là à vouloir me poser des questions, c'est que vous me soupçonner de quelque chose.
   Il est vrai que voir un policier de la brigade criminelle était rare pour un citoyen normal à Paris, pour nous, ils existaient sans vraiment exister. Mais on croyait à tors que la brigade criminelle ne s'occupait que de meurtre.
   -Madame, expliqua le lieutenant, nous ne nous occupons pas que des meurtres, mais aussi des enlèvements et des incendies volontaires. C'est d'ailleurs un enlèvement qui m'amène aujourd'hui.
   -Oh, il fallait le dire tout de suite, soupira-t-elle de soulagement avant de réafficher un sourire radieux. Alors qui a été enlevé et que puis-je faire pour vous aider ?
   Ce changement soudain pour quelqu'un comme notre star d'Hollywood devait laisser sans voix mais j'étais devenu beaucoup trop habitué à ce spectacle pour y être réceptif. Mais s'entend que la suspicion du lieutenant envers ma responsable augmentait, je dû intervenir et le convaincre qu'elle n'avait sortie qu'un ramassis de propos sans queue ni tête simplement à cause du stress qu'un officier de la crim inspirait à nous citoyen Parisien. Et c'est le moment que choisis Prano pour me remarquer.
   -Bonjour Diggle, me dit-elle, tu tombes bien. Il y a une lettre qui t'es adressé qui est arrivé cette après-midi. Je craignais que tu ne reviennes pas aujourd'hui alors je te l'ai gardé. C'est vrai que trois colis, c'est long à livrer dans nue ville comme la notre.
   Bien sûr en prenant bien soin au préalable d'en lire son contenu n'est-ce pas. Et noté bien que mon cerveau n'a malheureusement pas pu enregistré le reste de la conversation.  Fichu mémoire sélective.
   Je la remerciais puis m'en alla en laissant l'officier derrière moi, n'ayant plus rien à faire en ces lieus. Et dès que je fus arrivé à l'ascenseur, j'ouvris la lettre.
   « Livreur, retrouve-moi demain au pied du grand obélisque lorsque le soleil sera au plus haut dans le ciel. Et crois moi je sais bien ce qu'implique que de révéler ton secret. »
   Ayant une intuition sur l'identité de l'auteur de cette lettre, je retournais l'enveloppe pour voir le sigle d'une tête de singe. exactement ce que je me disais.
   -Il m'a promis que l'affaire serait réglé, ne vous inquiétez pas... Non on ne l'a pas encore trouvé mais ça ne risque pas d'être un problème vu que de toute manière ils ne savent pas eux mêmes ou elle est... L'oiseau? pour quelqu'un qui sait tout, il en est au même point que nous.
   L'ascenseur s'ouvrit sur un homme retourné, plutôt imposant en costume noir. Le genre a passé sa vie à manger des beignets au bureau tout en criant sur ses employés. Il avait l'air de ranger quelque chose -des gants et une pierre je crois- dans la poche de sa veste de façon un peu précipité avant de se retourner.
   De toutes les personnes que je voulais rencontrer je ne m'attendais pas à ce que l'on envoie sur mon chemin le meilleur collègue de bureau de mon patron : Didier Buchon. Apparemment je n'étais pas le seul à être surpris par cette rencontre car dès qu'il me reconnut, son visage vira soudain de couleur.
   -Bonté Divine, s'écria-t-il, vous êtes là ! Je veux dire, vous m'avez fait peur jeune homme.
   -Je suis désolé, m'excusais-je en entrant dans l'ascenseur, ce n'était pas intentionnel.
   -J'espère bien, monsieur Spinoza, j'espère bien. Mais dite moi, vous n'êtes pas sensé être en train de livrer des colis ?
   -Heu non, j'ai fini ma journée. D'ailleurs je voulais faire mon rapport à monsieur Ducan, vous savez ou il est allé ?
   -Non, aucune idée il ne m'avait pas contacté depuis ce matin et je ne l'avait pas non plus vu de toute la journée. Il était peut-être tombé malade qui c'est ?
-Oui c'est surement ça, dis-je lentement avant de remarquer deux détails intriguant. Vous ne portez pas vos gants monsieur Buchon ? Et vos vêtements sont mouillé ?
-Heu oui, dit-il nerveusement, j'ai bu une soupe tout à l'heure, et j'étais trop distrais. Se qui a amené à se résultat. Bon, bonne journée Spinoza.
-A vous aussi monsieur, dis-je distraitement, réfléchissant déjà au implication qu'entrainait l'absence de Mr Ducan.
   La porte s'ouvrit sur le ré de chaussé et je sortie, mais avant que la porte ne se referme Buchon me demanda :
   -D'ailleurs comment c'est passé votre premier jour en tant que livreur ? pas trop dur ?
   Je me figeais un moment avant de lui sourire.
   -Non, pourquoi cette question ? demandais-je suspicieux.
   -Oh pour trois fois rien, c'est juste que Jean m'avait dit que si jamais vous reveniez cette après-midi, je devais vous posez cette question.
   Et c'est sur ces mots qu'il me laissa. Mais je n'eus pas le temps de méditer sur ces paroles que l'ascenseur s'ouvrit à nouveau, mais sur le lieutenant. Sur un lieutenant en colère.
   -Le labo a réussi à défaire le sort posé sur le corps de la victime, m'annonça-t-il. Connaissez-vous une certaine Marie Farel ?
   -Oui c'était une stagiaire ici comme moi, c'est une amie, répondis-je d'une voix faible comprenant ce que ses mots signifiaient, c'est elle qui est morte ?
   Le lieutenant ne pris pas la peine de me répondre. Il passa devant moi, m'attrapa le bras le menotta, puis fit de même avec l'autre avant même de m'avoir laissé le temps de réagir.
   -Diggle Spinoza, clamait-il d'une voix solennelle, je vous arrête pour le meurtre de Marie Farel. Je vous conseille de garder le silence, tous ceux que vous direz à partir de maintenant pourrait être retenu contre vous. Vous avez le droit d'appeler un avocat, et si vous n'en avez pas, un vous sera commis d'office.
   Alors celle-là, je ne l'avais pas vu venir.

Divinity.KOù les histoires vivent. Découvrez maintenant