Chapitre 24.

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Ça faisait déjà dix minutes que j'étais garée devant la maison de Zayn. Je la fixais tout en réfléchissant sur tout ce qu'il s'était passé. Absolument tout. Pas seulement sur ma vie depuis ma première rencontre avec Zayn.

Quand ce ne fut plus la porte d'entrée mais les yeux du protagoniste qui hantait mes pensées, à qui j'avais surtout envie d'arracher les yeux en ce moment même, ma pensée se détourne de tout ce passé que je revivais depuis dix minutes pour ne penser qu'à lui. Je n'avais qu'une envie c'était de le prendre dans mes bras, pour que jamais je ne me sente aussi seule que je ne l'étais tout à l'heure. Je me décide enfin à sortir de la voiture.

Je marchais tête baissée, un reniflement au passage. Je crois que je ne pleurais plus mais je n'en étais pas sûre car je n'avais pas non plus envie d'apporter ma main sur ma joue pour m'en assurer.

Une fois arrivée devant Zayn, la tête toujours baissée, son odeur envahie mon corps et mon cerveau qui m'empêche alors de réfléchir convenablement. Ni une ni deux, je suis blottie contre lui, mes bras entourent son corps tandis que lui, lâche un bruit de surprise mais ne dit ensuite plus rien. Ce n'est pas pour autant qu'il passe ses bras autour de moi, je ne sais pas ce que j'attendais exactement mais pas aussi peu de réaction. Je suis légèrement déçue, mais surtout j'ai l'impression que la solitude ne m'a pas quitté. Les hommes sont nuls pour remonter le moral et apparemment Zayn n'échappe pas à la règle.

Son chien, sorti à son tour, pour venir m'accueillir, je lâche Zayn et m'abaisse a hauteur de celui-ci.

-On ferait mieux de rentrer on sera mieux à l'intérieur. Finit-il par dire

Je ne réponds rien, je me lève directement et le suis dans cette maison qui m'est dorénavant familière.

Je retire ma veste et mes chaussures puis je le rejoins dans sa cuisine.

-Du jus d'orange ? Me propose t'il

Je ne dis toujours rien. Devant le peu de réactivé que j'avais, il prend un verre et le remplit avant de le poser devant moi. Il fit pareil de son côté.
Puis rien, le calme plat. Personne ne parle. Il a même le temps de se resservir une nouvelle fois alors que moi je n'ai pas touché au mien.
Il avait l'air différent ce soir, comme si il était anxieux, comme si ma présence le dérangeait.
Je voulais partir. A quoi cela servait que je reste ?
Alors c'est ce que je fis, je me lève et me dirige vers la porte. J'étais en train de remettre ma deuxième chaussure quand une main se pose sur mon épaule.

-À quoi tu joues Alia ?

Il me demandait ça sincèrement ?

-Continues de faire la sourde surtout. Putain on dirait une gamine. Tu m'exaspères.
-Et bien laisse moi m'en aller alors, je ne te dérangerais plus promis. Fallait pas me dire de venir si ma présence t'emmerderais à ce point Zayn.

Il souffle en se frottant la tête vers le bas, puis relève ses yeux vers moi.

-Je te signale qu'on est obligé de parler.
-Pourquoi tu fais la gueule alors depuis tout à l'heure ? Hein ? Répond ?
-C'est pas parce que je t'ai pas pris dans mes bras tout à l'heure que je fais la gueule Alia.

J'étais vexée. Tellement que mes larmes menaçaient de tomber. Il avait raison c'était moi qui faisait la gueule depuis tout à l'heure. J'étais honteuse, je voulais vraiment sortir d'ici. En l'espace d'une phrase il me fait comprendre à quel point j'ai été pathétique. Merde quoi je voulais qu'il me prenne dans ses bras.

-Arrête de pleurer.
-Je pleure pas. Alors vas-y parles puis après on se revoit plus jamais.
-Et bien viens dans le salon.
-Non. Ici c'est très bien.

Ses lèvres rouge sang.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant