Chapitre n°6:

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Il me fixe, digérant ma phrase, lentement mais sûrement.

Il pose sa main sur mon épaule, comme si j'étais une amie de longue date et me dit, très sérieux.

- Ne t'inquiète pas, cet enfer se terminera bientôt grâce à moi.

Je me mets à sourire, amusée par son incroyable assurance et confiance en lui.

Je jette un petit coup d'œil à son visage et vois qu'il fait les gros yeux.

Je fronce les sourcils.

- J'ai quelque chose sur le visage ?

- Tu viens de sourire Sunmi ! C'est la première fois que je te vois sourire.

Mon nom sonne incroyablement bien venant de sa bouche. Moi qui ait toujours détesté mon prénom.

- Parce que ça fait si longtemps que ça que je n'ai pas sourit ? Depuis quand tu m'observes au juste ? Je demande, curieuse.

- Depuis plus longtemps que tu ne le penses, répond-il avec un sourire mystérieux.

- C'est à dire ?

Il hésite longuement à me répondre, à dire la réponse à ma question.

- Depuis que j'ai remarqué tu ne t'intéressais pas à moi.

Alors que l'on s'était mis à marcher pour aller je ne sais où, je m'arrête.

Voyant mon action, il fait de même.

- Tu veux dire... depuis le début du lycée ?

Je le regarde avec de gros yeux, choquée. Ça fait plus de deux ans qu'il m'observe alors ? Et je ne l'avais même pas remarqué ?!

- J'étais fasciné par ton indifférence vis à vis de moi, explique-t-il. Depuis mon plus jeune âge, plusieurs agences de mannequinat ont voulu de moi, j'ai toujours refusé. Disons que je ne laisse personne indifférent dans la rue. La preuve, regarde devant toi.

Alors que de mon point de vue, il se vante énormément, il me suffit de regarder les jeunes femmes devant moi pour voir qu'elles ne le quittaient pas des yeux tout en parlant à voix basse.

Sans comprendre ce qui m'arrive, je me saisis de son visage de mes deux paumes et rapproche mon visage du sien.

Je le regarde attentivement.

Tout d'un coup, je le vois intimidé.

- Que... Qu'est-ce que tu fais ?!

- Je regarde juste ton visage, laisse moi t'admirer deux secondes.

A ma phrase, il sourit comme un enfant et me regarde droit dans les yeux.

Je regarde ses yeux, son nez, sa bouche, plus précisément ses lèvres, la forme de son visage, ses cheveux.

- Tu as le nez haut, la double paupière, des lèvres pulpeuses, le visage pâles, des traits fins, une bonne coupe de cheveux. C'est vrai que tu as toutes les caractéristiques de l'homme coréen idéal, je constate.

C'est vraiment indéniable, et plus je passe du temps avec lui plus je me dis qu'il est quand même très beau.

- N'est-ce pas ? Me sourit-il en plaçant ses mains autour de son visage, en essayant de faire un aegyo.

Nous reprenons notre marche. Puis nous passons devant un petit restaurant italien.

- Ça te dit que l'on mange ensemble ? Je te paye le repas, en tant que faux petit ami ! Me propose-t-il avec un sourire séducteur.

DangerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant