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La journée a été assez mouvementé, d'abord j'ai croisé un certain Juliane, on s'est bousculé dans le couloir. Une sensation de "déjà vu" m'a prit subitement et mes pensées m'ont directement amené vers Giulia, sans trop savoir pourquoi. D'ailleurs, celle-ci ne c'est pas faite prier pour m'enquiquiner avec ses menaces peu crédibles, si je peux me permettre. Je suis quand même content que l'on se soit rencontrer, ça fait longtemps que je n'étais pas aussi entouré...
Quand j'étais gosse, je n'arrivais pas à m'intégrer facilement. Je me rappelle encore de mon premier jour de primaire quand j'ai emménagé en Floride. Ma mère m'avait déposé sur le trottoir, à l'entrée de l'école avant de repartir furtivement à un rendez-vous professionnel. Je suis rentré timidement dans l'établissement, je me sentais seul à ce moment-là. Personne pour me consoler devant cette cour gigantesque, avec ces élèves tous aussi bruyant les uns que les autres. Je voyais les mamans faire des milliers de bisous à leurs enfants alors que ces derniers ce débattaient pour aller jouer. Ca m'avait fait rire à l'époque, cependant je ne pouvais pas ne pas être envieux de les voir aussi proches de leur parents et de recevoir autant d'amour. Un amour que je n'ai jamais connu.
Mon regard c'est d'abord dirigé vers les garçons qui jouaient à l'épervier, ensuite j'ai tourné la tête vers les marelles occupées par les filles. J'ai commencé à marcher lentement vers le milieu de la cour en examinant chaque recoin et chaque jeu qui s'y trouvait. Il y avait des jeux de cartes, ou des jeux de cordes à sautées. Chaque minutes passées à examiner tous ses jeux et tous ces enfants m'a donné de l'assurance. Quelques semaines après la rentrée, j'ai pris mon courage à deux mains et ai commencé à m'intégrer.
J'avais envie de jouer avec eux. Maman me disait que c'était important de ce faire des copains les premiers jours d'école.
J'ai commencé par me diriger vers les jeux de balles. Ici, six garçons et deux filles faisaient une balle au prisonnier. Mais à ma grande surprise quand je leurs est demandé de rejoindre la partie, ils m'ont répondu sans aucune hésitation :
- Nan. Désolé.
Il ne se passait pas un jour sans que je me fasse repousser quand j'essayais d'intégrer un jeu. Et personne de l'a jamais sût, même mes parents. Je me sentais terriblement fautif, étais-ce ma faute ? Avais-je fais quelque chose de mal ?
Au collège, je me suis retrouvé à Miami où j'ai fait la connaissance de Steven un adepte du rugby et un grand fan des combats de boxe. C'est grâce à lui que je me suis renforcé, mentalement et physiquement. Il m'a appris à jouer au rugby et j'ai rejoint l'équipe, ensuite je me suis inscrit avec lui à la boxe. Sa m'a beaucoup plu.
J'ai toujours été seul. Du début à la fin. Je n'ai jamais réussi à m'intégrer. On me jugeait tout le temps sur mon physique et le statut sociale de mes parents : j'étais le p'tit riche que personne ne devait embêter. C'était totalement insensé et stupide comme jugement, mais je ne le savais pas à l'époque.
