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J'ouvre les yeux.
Un fil de lumière vient éclairer la pièce humide et sombre. Une nouvelle journée venait d'arriver. Je n'ai pas la force de me lever, mon corps frêle est trop faible. Si quelqu'un me voyait, je crois bien qu'il s'enfuirait sans même se retourner. Je dois ressembler à un zombie. Je tente de me redresser à l'aide du mur en pierre humide derrière moi. Les champignons sur les murs c'est de nouveau agrandit on dirait. À croire que c'est la seule nouveauté de la journée.
Je regarde la pièce. Un bout de journal est posé non loin de là. Oublié par un des hommes qui m'a enfermé ici. Je l'ai lu tellement de fois que je le connais désormais par cœur.
Ainsi, avec les heures de sommeil, les souvenirs, la lecture de mon bout de journal et l'alternance de la lumière et de l'ombre, le temps a passé. Oncle Gabi' m'avait bien dit que l'on perdait la notion du temps lorsque l'on est enfermé. Mais cela n'avait pas beaucoup de sens pour moi, je ne pensais pas à ce genre de chose. Je n'avais pas compris à quel point les jours pouvaient être longs et courts.
Long à vivre sans doute, mais tellement distendus qu'ils finissaient par déborder les uns sur les autres. Il y perdaient leur noms. Les mots hier ou demain étaient les seuls qui gardaient un sens pour moi.
Tout à coup, la porte en bois usée s'ouvre lestement. Un homme apparaît avec une assiette en plastique entre ses grandes mains. Il me fait peur.
-Tiens gamin, c'est ta bouffe.
Et il est reparti. Sans même m'adresser un regard, sans m'adresser un mot de plus. La seule chose qu'il ait faite est de glisser l'assiette le long du sol vers moi.
Une pensée m'arrive à l'esprit : Quel jour sommes-nous aujourd'hui ? J'essaie d'envisager une réponse éventuelle mais à quoi bon ? Je ne sortirais plus jamais de cet enfer. Je ne sais même pas pourquoi je suis là.
Je sens les larmes me monter aux yeux. Mes souvenirs ressassent à nouveaux : maman et papa me souriant fièrement devant mon A en vocabulaire, ma grande sœur et moi qui regardions les étoiles briller dans le ciel assombri depuis quelques heures, ou encore Ace qui fait des trous dans le jardin pour mettre maman dans une colère noire.
Je souris inconsciemment. Ces moments me manquent tellement. Je sèche mes larmes avec mes paumes de mains et essaie de me rendormir. De toute façon, c'est la seule chose que je puisse faire.
Alors je me recroqueville pour avoir moins froid et cache mon visage avec mes bras et mes genoux. Je me laisse ainsi bercé par le chant des oiseaux que je peux entendre légèrement de l'extérieur...
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Fin chapitre 12 !
J'espère qu'il vous a touché et plus !
~Qui est le personnage ? ~ Selon vous : quel âge a-t-il ? ~Pourquoi est-il là ?
Il y en a tellement des questions mais je ne vais pas toutes les mettre, se sera trop long sinon !
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