2 || Giulia

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Je me réveille doucement sans réussir à ouvrir les yeux, la chaleur du soleil matinal caresse doucement mon visage puis éclabousse de lumière mes yeux, me faisant ainsi gémir

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Je me réveille doucement sans réussir à ouvrir les yeux, la chaleur du soleil matinal caresse doucement mon visage puis éclabousse de lumière mes yeux, me faisant ainsi gémir. Je jette un coup d'œil à mon réveille qui sonne de plus belle depuis quelques secondes, indiquant l'heure.

Je râle dans ma barbe puis me lève, vaincue par le temps. Cela fait désormais 1 an que j'ai quitté Rome pour emménager ici, à San Francisco, l'une des plus belles villes des États-Unis d'Amérique. Je titube d'un pied à l'autre vers les volets de ma fenêtre pour les ouvrir. La lumière orangeâtes agresse mes yeux azures, les faisant plisser malgré moi. Je ramène un siège de mon bureau pour le poser devant la fenêtre puis observe autour de moi la ville encore endormie. Il n'y avait que dans l'avenue, les boutiquiers préparant leurs magasins et des chats vagabonds fouillant les poubelles encore pleines. Le ciel était pur mais sans éclat au-dessus des ficus qui bordent la rue. Sur le trottoir d'en face, le marchand de tabac a sorti une chaise, l'a installée devant sa porte et l'a enfourché en s'appuyant des deux bras sur le dossier. Les trams hier soir bondés, étaient presque vides. Les lampes de la rue se sont alors allumées brusquement, faisant pâlir les étoiles brillantes de la nuit. Je suis restée un moment à regarder le ciel qui se levait petit à petit.

Mon téléphone vibre soudainement. J'ai dût recevoir un message. Je me lève de ma chaise puis me dirige vers mon lit. Je prends mon téléphone portable au creux de la main puis le déverrouille pour lire le SMS en attente.

Inconnu : Je te souhaite une bonne rentrée, Giulia.

Je serre les dents. Encore eux, putain. Je jette l'appareil électronique sur mon lit et me prépare pour l'Université.

**

Je sors de mon appartement en prenant soin de le fermer à clés. Depuis que le jeu a commencé et que les joueuses avaient été sélectionnés, je m'étais parfois retrouvée avec l'appartement totalement dévalisé, en signe de désaccord total. Sa fait presque peur.

Je sors de la cour et pars prendre le bus. Celui-ci arrive au bon moment. Je monte, paie et m'assois au fond. Il n'y a pas grand monde, pour ne pas dire personne. Je pose mon sac sur le siège à côté de moi et cale mes pieds sur celui d'en face. Je remets ma vieille playlist en route, comme je l'ai fait des milliers de fois. Je serais incapable de dire quand j'ai entendues pour la première fois ces chansons, étant donné qu'elles ont toujours fait partie de ma vie. Je soupire. Les cumulus blanc et épais défilent rapidement dans le ciel incendié. Les yeux rêveurs, j'admire ce spectacle dont je ne me lasserai sûrement jamais à travers la vitre sale du bus qui mène au bahut. Le véhicule sillonne les routes de la ville pour rejoindre le bahut déjà bondé. Une nouvelle année commence. Une nouvelle année qui sera comme la précédente, tel est mon destin. J'ai été choisi, je dois terminer ma tâche. Je suis un oiseau en cage. Heureusement, c'est ma dernière année, je pourrais enfin sortir de cette prison. Je regarde dans mon sac les colliers noirs qui n'attendent que leurs futurs maîtres. Je soupire encore. J'ai beau apprécier ce jeu, j'ai quand même peur des représailles. On ne peut pas se défaire du jeu. Les conséquences seraient trop importantes.

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