Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Je m'assois à ma table, mon carnet de poésie en main. Les élèves entrent et s'installent à leur table en discutant. Un brouhaha se crée durant une dizaine de minutes. Notre professeur de S.V.T. entre à son tour et le niveau sonore se calme instantanément. J'ouvre mon classeur et lis rapidement mon cour, histoire de savoir quoi dire en cas d'interrogation surprise. Je ferme mon carnet en prenant soin de bien placer mon marque page et le met sur le coin de la table pour ne pas le perdre de vu. M.Hamont nous distribue des documents en lien avec le cour précédent et nous laisse en autonomie. Je soupire et range ma feuille dans une pochette plastifiée.
Aucun étudiant ne semble intéressé par ma fiche d'exercice donné par le professeur de science. Il est vrai que ce domaine est peu intéressant, selon moi. Mais comme j'ai pris science en option pour faire plaisir à mon père, je n'ai pas d'autres choix que de suivre le cour.
Sans s'y attendre, la porte d'entrée s'ouvre avec fracas, me faisant brusquement sursauter. Thomas entre dans la classe, un sac sur l'epaule de droite, les cheveux en bataille et s'excuse auprès du professeur prétextant qu'il ne trouvait pas la salle de classe. Pff, quelle excuse bidon. Il s'installe à côté de moi et me sourit.
-Salut ! Je peux m'assoir là ? -Oui. ; lui répondis-je en poussant mon sac à main blanc.
Il s'installe et me fixe. Je décide de l'ignorer et reprend mon carnet, usé par le gommage et les ratures, pour continuer mon activité de départ. Je récite dans ma tête les paroles et tape avec mon doigt sur la table pour le tempo.
-C'est quoi ?
Thomas me prend mon carnet et commence à le lire les premières strophes quand j'essaie de reprendre mon objet personnel.
-Non ! Ne regarde pas ça !
Il me rend mon carnet, sans rien dire. Je baisse la tête et dit d'un air désolé :
-Je...Désolée. C'est que je n'ai l'habitude que l'on lise mes poésies, haha. La poésie est quelque chose de très personnelle pour moi et du coup, si on commence à lire mes poèmes, c'est comme si on devinait toutes mes pensées, mes secrets. Et-
Je m'arrête net. Thomas me fixe. Il a l'air concentré sur ce que je dis. Je rougis d'un seul coup.
-Dé-Désolée...Je me suis encore égarée....
Il rit gentiment.
-T'en fais pas. Je comprends. -M. Wheeler ?! ; Cri soudainement le professeur; Pouvez-vous m'expliquer le processus immunitaire des algues vertes ? Puisque le cours vous intéresse, il me doit de vous donner l'opportunité de participer en classe.
Le professeur le fixe, un regard en coin. Thomas se lève et répond simplement.
-Oui, bien-sûr...La capacité des plantes à se défendre contre les parasites dépend de la perception d'éliciteurs qui induisent les défenses des plantes. Afin de les utiliser comme méthode alternative pour contrôler les maladies, il est nécessaire d'identifier des sources abondantes et de caractériser leur activité. Au cours de ce travail, nous avons pu identifier, la semaine dernière, un nouveau polysaccharide extrait d'algue verte et caractérise son activité biologique. Les molécules présentes dans l'extrait ont été séparées par leur poids moléculaire. Seule la fraction de haut du poids moléculaire, qui contient essentiellement un polysaccharide sulfaté appelé ulvale, possède une activité. La signature transcriptomique obtenue en réponse aux ulvales présente de nombreuses similitudes à celle des cellules précédentes. Ces deux traitements induisent des réponses régulées par la voie du jasmate telle que l'activation des inhibiteurs de protéases. L'expression de gènes dépendants de cette voie qui est aussi induite chez d'autres cellules en réponse aux ulvales. Enfin, les ulvales entraînent une inhibition de la croissance in-vitro, qui est partiellement affectée chez le mutant. L'efficacité protectrice de l'extrait brut a été testée contre divers parasites. Ainsi, il protège contre les oomycètes et les champignons responsables, respectivement, d'oïdium et de mildiou. Nos résultats montrent que les ulvales induisent les défenses des plantes via la voie du jasmate et soulignent l'intérêt des outils d'analyse transcriptomique pour identifier de nouveaux éliciteurs capables de protéger les plantes...
Je le regarde, totalement ébahie par une telle connaissance sur ce sujet. Je ne savais pas qu'il était intelligent à ce point. Même le professeur en est resté bouche-bée. Thomas est loin d'être un gamin qui ne pense qu'à ce divertir, ou alors, est-ce une facette qu'il cherche à masquer ?
Une vingtaine de minutes plus tard, la sonnerie annonçant la fin des cours de la matinée retentit dans l'enceinte de l'Université. Je m'empresse de ranger mes affaires quand un garçon m'interpelle :
-Adèle ! Tu as oublié ça.
Thomas me tend mon carnet violet et me sourit gentiment avant de rejoindre Cameron. Je le regarde partir sans rien dire. Serrant contre ma poitrine le carnet encore chaud qu'il tenait dans ses mains il y a quelques instants.
Je rejoins mes amies, mon plateau entre les mains, à notre table habituelle. Kylie et Joyce sont déjà là. Ky' me voit et me fait un signe de la main.
-Ah ! Voilà Adèle !
Je leur sourie et m'assois sur l'une des chaises qui entoure la table en bois, près du mur.
-Tu sais où est Giulia ? ; me demande Kylie. -Non, désolée ; répondis-je.
J'entame mon entrée, totalement affamée. Ma salade verte a l'air délicieuse. Tout à coup, on entend un grand cri masculin.
-Mlle Amendolia !!! Vous faites la queue comme tout le monde !!...non ! Posez ces déserts ! Mlle Amendolia !! REVENEZ ICI !!
Je vois ma copine courir en direction de la sortie avec trois assiettes à déserts ainsi qu'un morceau de pain entre les dents. Je sourie, amusée de la situation dans laquelle ma copine se met à chaque fois. Elle nous aperçoit et nous fait un clin d'œil taquin avant de sortir, le pion à ses trousses.
-Tu sais où elle est maintenant. ; Annonce Joyce en fixant la porte de la cantine.
Kylie roule des yeux et termine son repas en parlant de sa journée. Étant peu intéressée par cette conversation qui ressemblait un peu à "Confession Infime", je décide de suivre du regard Giulia, que je peux apercevoir depuis la fenêtre. La jeune fille court pour échapper à Guillaume, l'un des surveillants les plus strictes. Sans plus attendre, elle tourne sec, disparaissant totalement de notre vue pour prendre les escaliers extérieur afin de rentrer dans la salle de musique. J'esquisse un petit sourire en coin. Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais persuadée que ma copine allait se cacher là.
Je termine mon repas et quitte la table, laissant les deux filles en pleine discussion. Je dépose mon plateau et jette les déchets de mon assiette dans une poubelle avant de donner mon plateau et mon assiette à la dame de service. Je la salue brièvement avant de sortir de la grande salle presque vidée d'élèves.
Après un moment de marche, je décide de m'assoir sur la pelouse, à l'ombre, et continue à écrire ma chanson. Une brise de vent vient caresser mes cheveux noirs et ma peau mate. Je ferme les yeux et profite de se petit coup de vent pour m'inspirer. C'est comme si, grâce à cette brise, mes vieilles idées partaient, emmenées par le vent, laissant de nouvelles venir en moi. Une sensation agréable pour avoir de nouveaux aperçus. J'ouvre mon carnet pour retrouver mes poésies quand quelque chose attire mon attention : Ma poésie de ce matin !! Ou elle est ?!?Oh non non non non !!! Je dois la retrouvée !
-Salut Adèle.
Je m'apprête à me lever quand un jeune étudiant se place devant moi. Un sentiment d'inquiétude s'empare de moi. J'essaie de partir mais il me retiens par le poignet. Je baisse les yeux et lui répond d'une petite voix.
-S-Salut...
Il se baisse à mon niveau et me regarde froidement. Il passe sa main sur ma joue. Même si je fais partie du jeu, je ne suis pas pour autant fan du concept. Je n'ai, en aucun cas, l'habitude de me laisser toucher par les garçons. C'est plutôt le contraire.
-T'es tellement mignonne, tu sais ça ? Mes potes avaient raison, tu serais vraiment un bon coup.
Mon cœur se met à battre à la chamade. Je peux sentir tout mon corps trembler.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Hello tout le monde !
Voilà la fin du chapitre 6. J'espère qu'il vous a plus.
~Pourquoi Adèle ne souhaite pas montrer ses poèmes ? Est-ce vraiment à cause de sa timidité...? ~Et Giulia ? Comment trouvez-vous cette petite chipie ?
N'hésitez pas à voter ma page et à la partager si sa vous a plus ! Cette histoire est aussi écrite par @dreams_arts alors allez jeter un coup d'œil à ses histoires. À tantôt pour un prochain chapitre !