Chapitre 14 : Croire en lui

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La nuit tombait peu à peu sur Center et ses montagnes. Le ciel bleu avait céder la place aux fines pluies et aux orages qui résonnèrent dans nos oreilles.

"On devraient renter ! J'ai pas envie d'être trempé là ! Si on n'avais pris la voiture, on ne seraient pas en train de marcher en ayant peur de se faire mouillés !" Dis-je.

"Mais tu vas arrêter de te plaindre ? On est bientôt arriver." Dit Taylor en ouvrant la marche.

"Ah oui ? Alors pourquoi est ce que, en 15 minutes j'ai eu le temps de voir 4 fois cet arbre marqué d'une croix ?" Fit-je malignement.

Taylor se retourna et en silence, chercha une explication.

"J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle..." Dit Taylor.

"Commence pas la mauvaise..." Dit-je en croisant mes bras sur ma poitrine énerver.

"On est potentiellement perdus" Dit Taylor avec un air gener.

"Et la bonne ?" Dit-je d'autant plus énerver.

"Bein, c'est que on est potentiellement, c'est dire que on est pas sur d'être perdus tu vois, on..." Essaya d'expliquer Taylor avant que je ne le coupe prise d'énervement.

"Est-ce-que tu te fous de ma gueule ? Moi je t'ai fait confiance, je me suis dit vas'y Liv, c'est un ranger un vrai, il peut rien t'arriver. Et là tu me dit quoi ? Que nous sommes perdus dans une foret plus grande que mon dressing ! Et en pleine orage en plus !"

J'était furieuse, et puis évidement, le téléphone ici, ne servait à rien. Je continuais de m'acharner sur Taylor qui essayait de trouver un abris. Quand soudain, il se retrouva vers moi, me plaque contre un immense rocher et me dit,

"Écoute, j'avais pas prévu de nous perdre okay ? Alors maintenant tes reproches tu te les gardes, parce que si t'est aussi brillante que tu le prétend, tu saurai retrouver le chemin, or c'est pas le cas alors, tu me suis ou tu passe devant ça m'est égale mais t'arrête de crier et surtout, pour l'amour du ciel, de te plaindre !"

J'étais choquée par la situation, d'où se permettait t-il de me parler sur ce ton, il voulait que je retrouve le chemins, d'un endroit ou je n'ai jamais été ! Il se fous de gueule, réellement ! J'avais tellement envie de le gifler sur le moment mais quelque chose en moi retenais ma main pour ne pas le faire. A vrai dire je ne savais pas ce que c'était, mais c'était puissant !

"Lache mes mains, sale con " Crachais-je.

Il obéit et repartit devant, je commença à le suivre d'une marche ferme quand je vois au loin une sorte de grotte. Un abris que pourrait nous servir, le temps que ce mauvais temps passe.

"La-bas il y a un abris." Dit-je pour qu'il puisse nous y conduire.

C'était assez...Glauque, il y'a trois semaines, autant vous dire que cette grotte même dessiner je n'aurai même pas voulu la voir et aujourd'hui, j'était heureuse de me rendre compte à quel point cette dernière allait me servir. Arrivés à l'intérieur, Taylor, passa sa main dans ses cheveux et les secoua, il retira sa veste qu'il laissa sécher à l'intérieur de la grotte. Je m'étais assise le long de la parois sans décrocher un mot, je ne ressemblais à plus rien, mes cheveux étaient emmêler et mouillé, mes affaire était trempé, sans oublier que j'était morte de froid. Taylor vint se mettre à quelque millimètre de moi et passa son bras autour de moi.

"T'est genre, bipolaire, ou ?" Dit-je avec une voix hésitante.

"La chaleur humaine ça te dit rien ?" Me dit-il sèchement mais comme si il m'avais pardonner.

"J'ai toujours cru que c'était une vieille technique de drague" Dit-je en regardant droit devant moi.

Je laissa machinalement ma tête reposer sur son épaule et je ferais les yeux. C'était agréable, Taylor était agréable. Gentil, honnête, audacieux, intelligent. Il possédait toute les qualités qu'une femme pouvait demander.

Taylor fabriqua un lit de fortune car la pluie ne cessait de s'empirer à chaque minutes qui passait. Je m'allongea et Taylor fit de même à coté de moi.

"Je peux ?" Fit-il

Je me retourna pour voir ce qu'il voulait et je dit,

"Mmmh...oui"

Taylor passa son bras autour de moi. Ce dernier reposait donc sur ma côte et descendait le long de mon ventre. Cette sensation m'était bizarre, j'avais pas l'habitude, mais Taylor me procurait une sensation peu commune, une sensation que peut de personne peuvent vous faire ressentir. Evidement, envisager que moi et lui était possible était complètement hors de question. Moi et un cowboy, il ne manquerait plus que ça ! Il était juste de bonne compagnie voila tout.

Nous nous endormions l'un contre l'autre afin de se tenir chaud mutuellement.

***

Je passa ma mains sur mes deux yeux et regarda le ciel, il était d'un bleu extraordinaire. Je me leva et j'appela Taylor. Quelques minutes plus tard nous étions déjà en route pour retrouver le chemin. Je ne pouvais m'imaginer la tête de Martha quand elle nous verrait débarquer comme des survivant.

Je suivais Taylor, qui avait l'air sur de lui, même si maintenant j'avais du mal à me fier à ses intuitions, je décidais de le suivre et de croire en lui.

Olivia, 17 ans, de la Californie au TexasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant