Nous vivons dans un village en Suisse. Ce village, qui sera bientôt une ville, d'après les habitants abrite pleins d'histoires aussi passionnantes les unes que les autres. Je suis vraiment passionné par les petites légendes ou histoires que cachent certains villages. Ma petite sœur adore quand je lui raconte des histoires d'horreur. J'ai donc décidé, ce soir d'Halloween d'organiser une soirée avec ma sœur et deux ou trois de ses amis pour raconter une histoire d'horreur que personne n'a encore entendue.
Mais commençons la journée tranquillement, car c'est un mardi, et le mardi il y a cours. Comme tous les mardis, je me lève à 6 h 30. Je vais me réchauffer du lait pour me faire un bon chocolat chaud. Je mange une tartine à la confiture de fraise. Je vois mes parents descendre complètement fatigués. Ils ne prennent pas le temps de déjeuner et partent directement au travail.
- Tu surveilles que ta sœur aille bien à l'école s'il te plaît! Me dit ma mère.
- Oui maman!
Elle se remet en route pour aller travailler.
Ma petite sœur descend encore en pyjama. Je vois qu'elle n'a pas l'air d'aller bien. Je la vois venir vers moi.
- J'ai mal à la gorge. Me dit-elle.
Je mets ma joue sur son front. Il est très chaud.
- Il va falloir que tu restes à la maison aujourd'hui Alice. Je vais téléphoner aux parents et tu resteras dans ta chambre.
- Mais on fera comment ce soir Valentin?
- Je te raconterai quand même l'histoire que je veux te raconter. Mais il n'y aura que toi et moi.
- D'accord.
Je téléphone à notre mère et lui explique comme quoi Alice a très sûrement la grippe et elle restera sûrement à la maison.
Je souhaite ensuite une bonne journée à ma sœur et pars au gymnase de Piccard. Lorsque j'y arrive, quelques uns de mes amis sont déjà assis à leur place. Ils me voient arriver et on se salue. Je m'assieds ensuite à côté d'une très bonne amie. La prof de français arrive et nous demande d'analyser un poème de Baudelaire. Le seul truc positif le mardi après-midi, est que j'ai congé et que je peux rentrer pour manger, et ne pas avoir à attendre un quart d'heure devant les micro-ondes. Je rentre et vois ma sœur devant la télévision en train de regarder un film d'horreur.
- Salut Alice!
- Salut grand frère!
- Tu as faim?
- Non.
- D'accord.
Je vais pour ma part, me préparer des pâtes et les manger en compagnie de ma sœur devant ledit film d'horreur. Elle regarde un bon vieux Vendredi 13. Lorsque j'ai enfin fini de manger, je vais me renseigner sur les secrets que renferme la maison au coin de notre rue. D'après mes parents, il y aurait eu des meurtres, puis un suicide, et depuis il semblerait que cette maison soit hantée. Pour ma part, j'ai décidé de voir si je trouvais des articles sur cette affaires. Mais sur le net il n'y a rien de rien.
Je vais donc broder une histoire bien glauque autour de ces quelques éléments.
Le soir arrive peu à peu et je me rends compte que j'ai absolument rien fait pour les cours. Mais je n'ai plus le temps de faire quoi que ce soit. Je mange avec mes parents et ma sœur, puis je vais dans ma chambre pour réfléchir aux derniers éléments de mon histoire. Ma sœur frappe à ma porte et je lui demande de s'installer sur mon lit.
- Es tu prête à entendre cette histoire?
- Oui!
- Alors, tout commença dans cette maison au coin de notre rue. Un couple marié avaient acheté cette magnifique demeure. Elle était très spacieuse. Ils la rénovèrent pour qu'elle ait meilleure mine. Le couple avait beaucoup d'argent, mais l'argent ne peut pas acheter le bonheur et tu le sais bien sœurette.
- Oui.
- Alors, ils essayaient de vivre dans la joie et la bonne humeur, mais lorsque les époux rentraient de leur journée de travail, ils étaient souvent de mauvaise humeur les deux. Pourtant tout allait bien dans leur métier. Un soir, lorsque la femme rentrait tranquillement du travail, elle s'arrêta dans un magasin et acheta de l'essence. Elle voulait brûler la maison. Son mari quant à lui, s'arrêta dans un magasin de cuisine, et acheta un couteau avec une grande lame. Il rentra et dit à sa femme qu'il allait s'occuper du repas du soir. Elle ne se doutait de rien.
- Elle devait se douter de quelque chose? Me demande Alice.
- Tu le verras. La femme alla chercher l'essence et le cacha dans la cabane du jardin, puis revint dans la maison. Son mari avait disparu de la cuisine. Elle se demandait où il avait pu passer. Elle alla s'asseoir au bout de leur grande table. Elle entendait des pleurs et son mari qui criait "Reste tranquille sale gosse!". Elle se leva et vit son mari arriver avec un petit garçon. Il demanda à sa femme de le tenir fermement. Elle le fit et décida de l'asseoir sur la chaise où elle était assise avant. L'homme arriva avec le couteau et il égorgea le petit garçon. Le sang gicla sur sa belle chemise blanche. Sa femme décida d'enfermer le corps dans la cabane, là où se trouvait l'essence. Le lendemain, la femme revint à la maison plus tôt, avec deux petites filles, et son mari arriva avec des faux jumeaux. Ils avaient pris gout à la tuerie. Ils firent encore ces quatre victimes, mais ils n'avaient pas retrouvé ce qu'ils recherchaient, à savoir, la joie. L'homme avait une dépression sévère mais il ne recherchait aucune aide. Sa femme avait des vagues de dépression. Mais ce sinistre soir, d'été, l'homme égorgea les quatre enfants, ainsi que sa femme. Il cacha les corps des enfants et retourna dans sa maison pour préparer la corde. Il attacha sa corde à une poutre libre, puis il forma le nœud du pendu. Il était toujours debout sur sa chaise, il finit les préparatifs, puis passa sa tête dans la corde et il resserra la corde autour de son cou. Il fit basculer la chaise et se retrouva pendu les jambes basculant d'avant en arrière jusqu'à ce que mort s'en suive. Le lendemain, les policiers avaient reçu un appel venant d'une voisine. Ils retrouvèrent les cinq enfants baignant encore dans le sang pas tout à fait sec. Ils emportèrent tous les corps pour mener l'enquête. Ce n'est que cinq ans plus tard, que l'enquête dévoila les résultats de leur longue recherche. Beaucoup de passants racontent encore aujourd'hui entendre des hurlements d'enfants et des chuchotements leur disant de partir en courant. D'autres disent voir des ombres regarder par la fenêtre de la cuisine. Pour ma part, je me suis tout le temps senti oppressé en passant devant cette maison, que l'on pourrait surnommer la maison des démons. Personne n'ose l'acheter et personne n'ose la détruire, ils ont peur des représailles des démons disent ils. Voilà. Il est temps pour nous d'aller dormir.
- Grand frère tu as vu les enfants quand tu passais devant la maison? Me demande ma soeur.
- Non, je me suis juste senti oppressé en passant devant, c'est tout. Pour moi sœurette, c'est une légende parmi tant d'autres, le fait qu'on entende des trucs en passant devant cette maison ou qu'on en ressente vient sûrement de notre imagination.
Elle acquiesce et va dormir. Au fond de moi, je suis obligé de croire au paranormal. Vous saurez bientôt pourquoi. D'ailleurs ce soir, après avoir raconté cette histoire, je peine à m'endormir. Pas parce que j'ai peur, non loin de là, mais parce que quelqu'un m'observe intensivement depuis tout à l'heure. Ce quelqu'un veut peut-être me dire quelque chose. Je décide de le lui demander.
- Bonsoir. Avez-vous une requête à me demander? Je demande.
- Non non, je suis la première victime de ce couple, et je te remercie d'avoir raconter la vraie version des faits, chose que les policiers n'avaient pas faite. Merci du fond du coeur Valentin, on te revaudra ça.
- Attends quoi?? Je ne peux pas avoir raconter cette histoire complètement juste, alors que je n'ai jamais vécu ces meurtres.
- Tu comprendras bien assez tôt le comment du pourquoi tu as pu raconter notre triste histoire à Alice. Je vais te laisser dormir.
Sans rien dire de plus, le spectre s'en va, me laissant tranquille pour dormir. Mais le sommeil ne me vient pas. Je ne peux pas fermer les yeux, trop préoccupé par cette histoire.
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La maison au coin de la rue
HorrorBeaucoup d'histoires circulent dans notre village, mais celle de la maison dite hantée est de loin la meilleure.