Le lendemain est un mercredi, je me lève plus tôt que d'habitude. Je me fais un gros café. La fin me tiraille, alors je mange deux tranches de pain. Alice a l'air d'aller un petit peu mieux. Je pars prendre le bus et vais en cours. En arrivant vers le gymnase je me rappelle que c'est un jour où je commence plus tard. Je décide de prendre un autre café. Je m'assied vers le piano et commence à jouer quelque chose. J'attache ma chevelure qui a décidé de m'embêter pendant que je joue. Après avoir entendu la sonnerie, je finis mon café en vitesse et je vais en classe.
Je me laisse tomber sur ma chaise et je laisse tomber mon sac à mes pieds. Je réfléchis à l'histoire que j'ai racontée à ma sœur et qui me semble encore inventée de toute pièce. Mais pas le temps de rêvasser, la prof arrive et nous donne une analyse pour test. On laisse échapper un soupir collectif. Après avoir rendu nos copies, qui nous ont pris les deux périodes, on se rend à notre cours d'option spécifique. Le professeur de musique nous fait écouter des œuvres que l'on aura dans notre prochain test. Je m'endors. Mon meilleur ami doit me sortir de mon sommeil quand la sonnerie pour aller manger notre repas retentit. Je vais m'acheter un sandwich et je vais m'asseoir avec mes amis, car mon meilleur pote va manger avec sa classe.
- T'as pas l'air de t'être bien reposé toi. Me dit un des mecs avec qui je traîne beaucoup.
- Tu ne le crois pas si bien dire. Je lui réponds.
- Pourquoi tu n'as de nouveau pas dormi? Me demande ma bonne amie.
- Je me rends compte que l'histoire que j'ai racontée à ma sœur était vraiment très glauque, Emilie.
On rigole un bon coup et on fini notre repas. On se quitte pour aller dans nos salles respectives. J'ai de nouveau de la musique. Mais c'est de la musique beaucoup plus simple que l'option spécifique. On chante tous ensemble, puis on apprend quelques éléments de théorie, et on joue ensuite du piano. Puis c'est la fin des cours, et je rentre chez moi. J'essaie de travailler ce que je peux pour les cours. Je suis assis à mon bureau en train de faire le vocabulaire d'allemand. Un "coucou!" me fait sursauter et me sort de ma concentration. Je vois le petit garçon avec deux petites filles devant moi.
- Pardon je ne voulais pas t'effrayer.
- Il n'y a pas de soucis. Je lui réponds.
Les trois esprits me fixent comme s'ils attendaient quelque chose de moi.
- Vous avez besoin d'aide pour quelque chose? Je demande.
- Il faut que tu viennes faire ce que vous appelez de "l'urbex" dans la maison au coin de la rue. Il faut que tu découvres ce qu'il s'est passé en détail et que tu découvres aussi comment cela se fait que tu connaisses l'histoire de la maison des démons.
- Ma sœur rêverait de pouvoir venir. Je dis en guise de réponse.
- Elle peut venir. J'espère qu'elle ne fuira pas. Me dit le garçon.
- Bon je ne vous cache pas que cette semaine ça va être quelque peu compliqué, j'irai poser des questions à la famille de la voisine qui a appelé les flics et j'essaierai d'aller dans la maison.
- Entendu. Venez les filles retournons dans cet endroit sordide.
- Vous pouvez rester chez nous. Je dis.
Mais les trois fantômes sont déjà loin.
Je continue de bosser ce que j'étais en train de bosser. Alice vient frapper à ma porte. Je lui demande d'entrer.
- L'histoire que tu m'as racontée hier soir, ça s'est passé quand?
- Je crois que les meurtres ont eu lieu en 1970. Pourquoi?
- Je ne sais pas, j'ai rêvé d'une année et j'ai rêvé de ce 1970 justement. Alors je suis venue te demander.
- ça marche.
Elle retourne dans sa chambre et moi je continue à bosser sur les cours. Je repose mon stylo pour réfléchir à quelque chose. Il y a un grand silence. Mon cerveau s'est perdu dans la mer de pensées que j'ai le temps de passer en revue avant de reprendre mes esprits, et recommencer à travailler. J'entends un grand raclement de gorge dans mon dos. Je sursaute et tombe de ma chaise de bureau.
- Oh putain de... mon dos a failli y rester.
Je me sens observé. Quelqu'un a attiré mon attention mais qui? Pourquoi? A-t-il ou elle besoin d'une aide quelconque?
Il faut vraiment que j'arrête de me poser toutes ces questions sinon mon cerveau va exploser. De toute façon je ressens que cet esprit n'est pas quelqu'un de bien. Je me retourne et vois une énorme ombre, devant mesurer en tout cas 1 m 80. Je m'abstiens de jurer quoi que ce soit. Je reconnais l'homme qui devait avoir tué ces pauvres enfants et sa femme.
- Votre femme aurait dû brûler la maison avec vous avec depuis longtemps. Je lui dis.
Il ne me répond pas. Je le trouve très impoli. Mais après réflexion, je me dis que c'est normal, il a tué des enfants, sa femme et il s'est ensuite suicidé.
- Si vous n'avez rien à me demander je pense que vous pouvez retourner dans votre demeure si magnifique.
- Non.
- Bah... j'ai la flemme de débattre aussi. Je vais de ce pas demander à ma mère si elle a besoin d'aide avec la cuisine.
Je me rue sur ma porte, l'ouvre violemment et descend en sprint dans la cuisine. Je demande à ma mère si elle a besoin d'aide, mais elle a bientôt fini de cuisiner. Je mets donc la table. Pendant que je pose les assiettes, j'entrevois l'ombre m'observer depuis les escaliers. J'entends la porte de la chambre de ma sœur s'ouvrir. L'ombre regarde en haut. Alice descend petit à petit les escaliers et s'arrête devant l'ombre. Elle l'observe comme lorsque vous entrez en transe. Il semble lui passer un message ou une image. L'homme repart et ma sœur descend vers moi. Elle me prend dans ses bras.
- Que se passe-t-il? Je demande inquiet.
- L'ombre me fait peur et il m'a fait passer une image où j'ai pu voir lorsqu'il égorgeait les pauvres enfants.
Je la serre dans mes bras. On mange et puis on aide notre mère à ranger la cuisine.
Alice a trop peur de dormir seule ce soir. Elle vient dans ma chambre. On s'endort les deux malgré les événements de la journée.
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La maison au coin de la rue
HorrorBeaucoup d'histoires circulent dans notre village, mais celle de la maison dite hantée est de loin la meilleure.