chapitre 5

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Aujourd'hui, c'est samedi. Alice vient dans ma chambre pour que je lui dise sa mission de la journée. 

- Donc j'enclenche mon dictaphone quand j'arrive chez eux. 

- Oui, les enfants m'ont donné leur adresse. Je lui répond. 

Elle comprend et elle part récolter des informations. Pour ceux qui se poseraient encore la question, ma sœur a  12 ans et ne ressemble pas à tous ces gosses de son âge qui ne respectent plus rien. 

Pendant qu'elle est chez cette famille, je fais des recherches sur internet plus approfondies. Mais bien sûr, même en mettant le plus de mots explicites possibles, je ne trouve rien. Si ça se trouve quelqu'un a voulu étouffer l'affaire. 

Je me lève, je prend une douche pour me changer les idées, puis je m'habille. Je descend déjeuner et je me pose devant la télévision. Je zappe, mais il n'y a rien d'intéressant. Je prend mon médicament et je prend ensuite un livre, bien que ça soit déconseillé de lire avec mon nez cassé. 

Pendant ma lecture, une idée me traverse l'esprit. 

"Et si je téléphonais aux policiers pour leur poser des questions sur cette affaire?" 

Je prend mon téléphone et compose le numéro de police. 

- "Allô?" Dit un homme. 

- Oui, Valentin au téléphone, j'ai des questions concernant une affaire qui s'est passée il y a quelques années. C'est pour un exposé d'histoire. 

- "Hm... ce n'est pas dans nos habitudes de répondre à ce genre de questions, mais allez-y je vous écoute."

- Alors je crois que cette affaire s'est passée entre 1965 et 1970. C'est cette histoire avec les meurtres d'enfants et du suicide. 

- "Cette affaire a été étouffée des années de cela cher monsieur. Je ne peux malheureusement rien vous dire dessus."

- Je suis certain qu'il vous reste des rapports rangés dans votre réserve. J'aurais vraiment besoin de savoir ce qu'il s'est passé en détail. 

- "Je vais voir ce que je peux faire. Donnez moi votre adresse, au cas où je retrouverais des rapports concernant ce drame."

- Merci! 

Je lui donne mon adresse et je raccroche. 

J'entends la porte d'entrée s'ouvrir et ma sœur arrive en sautillant vers moi. Je sens déjà les bonnes nouvelles arriver. 

- Grand frère!! J'ai récolté pleins d'informations intéressantes!!! 

- J'ai hâte de les entendre. 

Elle déverrouille son  téléphone et me fait écouter sa petite interview. Apparemment la dame voyait l'homme rentrer avec les enfants en les tirant par les bras. Elle a aussi vu la femme ranger le bidon d'essence qui aurait servi à brûler la maison. Elle savait quand ils allaient commettre leurs meurtres, car elle entendait les enfants hurler pour que quelqu'un vienne les aider. Mais dans l'enregistrement, on entend une voix étrangère, une voix spectrale nous disant quelque chose de compliqué à déchiffrer. Je lui demande de mettre son enregistrement sur pause. 

- Reviens en arrière. J'aimerais savoir ce que la voix a dit. 

Elle s'exécute et on réécoute le petit bout où la voix a fait son apparition. Mais impossible de décrypter ce qu'elle dit. On continue d'écouter le reste de l'enregistrement. Elle nous explique qu'elle espionnait, parce qu'elle pressentait quelque chose de bizarre, car leurs lumières étaient toujours toutes allumées. La voix redit quelque chose, mais cette fois c'est plus distinctif. C'est un des enfants qui dit "Vous auriez pu appeler les policiers avant que ce drame ne se reproduise." Après que l'enfant ait dit ça, la dame se sent mal de ne pas avoir téléphoné les policiers, le soir du premier meurtre. Mais elle n'avait pas osé le faire, elle avait peur que l'homme ne la tue, car il était sorti un matin pour aller au travail et avait déposé un mot dans la boîte aux lettres de la dame, disant: "Vous téléphonez à la police, et votre tête me sert de décoration d'Halloween."

Un frisson me parcourt le dos. Je suis quelqu'un qui adore ce genre de concept, mais le voir dans une menace, me fait tout de même froid dans le dos. Notons qu'il a des idées plutôt intéressantes. N'allez pas croire que je veuille devenir un tueur en série comme ces personnes, non loin de là même, mais j'aime beaucoup les idées des tueurs psychopathes. 

Après avoir écouté l'enregistrement dans sa totalité, quelqu'un sonne chez nous. Je vais ouvrir la porte et je vois un homme en uniforme de policier tenant des dossiers. Je devine déjà à quoi vont me servir ces dossiers. Le policier me regarde comme s'il avait peur de quelque chose. 

- Bonjour monsieur. Voici ce que vous m'avez demandé. Prenez les, on les avait caché. 

Il voit que je ne comprends pas trop l'intérêt de les cacher. 

- Ces dossiers sont maudits! Personne ne veut en parler! Ces atrocités nous ont traumatisés nous les policiers! 

- Il se passe mille fois pire aux Etats-Unis. Je lui dis. 

Il  me donne les dossiers dans la hâte et part en vitesse, comme s'il avait vu un fantôme dans ma maison. 

La journée se termine et j'aide mes parents avec la cuisine. Alice met la table et nous mangeons. Ma sœur vient dans ma chambre et je mets un vinyle d'AC/DC dans mon lecteur vinyle. Alice adore ce groupe. Mes parents entendent la musique depuis la cuisine et ils montent profiter du bon vieux rock. Vers 22 h 00, on décide de se souhaiter bonne nuit. Je parle encore un petit peu avec Alice et après nous allons les deux dormir. 

La maison au coin de la rueWhere stories live. Discover now