Chapitre 3

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Mon réveil nous sort de notre nuit. Je me dépêche de m'habiller pour aller en cours. Je descend manger quelque chose pour avoir de l'énergie. Ma sœur se lève peu après moi. Elle Descend encore en pyjama. Je lui prépare un chocolat chaud. Elle le boit et mange une tartine, puis va s'habiller pour partir prendre le bus avant moi. Je me lave le visage et me brosse les dents pour ensuite aller en cours. Une fois dans le métro, je me sens un petit peu oppressé. Je me dis que c'est le métro qui est bondé de monde qui me stresse. Mais lorsque j'arrive à mon arrêt, je ressens la même oppression que celle que je ressentais dans le métro.  Je me dis que je me fais des idées, après tout hier soir on a vécu des choses bizarres et flippantes. J'arrive en classe de physique. On était en plein dans le thème de la chaleur. C'est un thème que je trouve très intéressant. Sûrement parce que c'est le seul que j'ai compris en deux ans de gymnase. 

- Bon, avez-vous des questions sur les devoirs qui étaient à faire pour aujourd'hui, ou alors comme d'habitude personne ne s'est donné la peine de faire ses devoirs? 

Personne ne pose de questions, et personnellement je n'en ai pas et pour une fois j'ai fait mes devoirs. Le professeur demande aux filles qui travaillent tout le temps d'expliquer comment elles ont résolu les exercices. Le prof nous explique un nouveau point de théorie et comme d'habitude, la moitié de la classe se permet de parler pendant les explications. Le professeur nous demande de nous taire, puis il continue. Il finit par nous donner du travail à faire en classe. 

On a juste le temps de se mettre au boulot, qu'on entend un bruit suspect venant de l'extérieur du couloir. Le prof sort, on sort avec deux trois en même temps que lui. Une table qui était bien en équilibre, avait basculé et était tombée. Je regarde plus loin, sentant un regard persistant sur nous. Je vois l'ombre du suicidé, apparemment satisfait de ce qu'il venait de faire. Le prof vois que je regarde au loin, mais il n'ose pas me demander si je vois quelque chose. Je lui mens en disant me sentir mal et devoir aller vomir aux toilettes. Je me dirige en direction des toilettes, puis, quand le prof et mes deux trois potes soient rentrés dans la classe, j'oblique vers l'ombre. 

 - C'était quoi ça monsieur?! Je demande. 

- Ne t'avises pas de venir dans notre demeure. 

- Ces enfants ont besoin de mon aide, ils ont besoin que je découvre quelque chose à propos de ces atrocités, et ensuite ils pourront aller dans la sainte lumière. Je réponds. 

Il disparaît. Il est sûrement retourné dans sa sinistre maison. Je retourne en classe. 

- ça va mieux? Me demande le professeur. 

- Beaucoup mieux merci. Je dis. 

On se remets au travail. 

Après les deux périodes, je vais en classe d'option. Je vois que je suis de nouveau le premier à arriver devant la salle. Je lance mon sac et attends. En attendant je finis l'analyse d'allemand que je n'avais pas eu le temps de finir l'après-midi d'avant. Les autres élèves arrivent et on parle de nos cours d'avant, de nos cours à venir. Mon meilleur pote arrive. Il s'assied à côté de moi, on parle et on rigole sur des sujets actuels. Le prof arrive et on entre en classe. On chante toute la période. La fin de la journée approche enfin. On est en cours de français. La prof nous explique quelque chose, quelqu'un frappe à la porte de la classe. La prof ouvre la porte et on voit une petite fille, qui n'est autre que ma petite sœur Alice. 

- Grand frère! 

- Oui? 

- Viens c'est urgent!!! Elle crie. 

- Excusez moi madame, mais je crois que quelque chose s'est passé. Je vais devoir vous laisser. 

- Vous n'avez pas d'excuse valable monsieur Valentin. Me dit-elle. 

- Ma sœur a peut-être de nouveau la grippe, ou alors la grippe intestinale maintenant! Je n'aimerais pas être là si elle vomi ses tripes! Je lui hurle au visage.

Elle me laisse partir. Des fois j'aime bien savoir mentir, ça me sauve de certaines situations. 

- Bon que se passe-t-il Alice? 

- Comme tu le sais, le jeudi je finis toujours à midi. 

- Oui. Je lui réponds en appréhendant ce qu'elle va me dire. 

- Je suis rentrée, et en arrivant à la maison, il y avait des messages au crayon sur tous les murs de la maison et des assiettes cassées. 

Il ne m'a pas fallu deux explications. Je la prends par la main et je presse la pas pour prendre le métro et le bus pour finir à la maison. Je balance mon sac dans la fureur. Je ramasse les débris et je les jette. Je lis ce qu'il y a d'écrit sur les murs. 

"Ne t'avises pas de venir dans notre maison. Quelqu'un souffrira." Je rigole. 

- énorme blague. Je dis. 

Ma sœur me regarde un peu choquée.  Je lui souris. Je vais chercher de quoi nettoyer ce bordel et je sors de la maison. J'ai dit à ma sœur de venir avec moi. J'aurai un œil sur elle et si jamais quelqu'un ou quelque chose veut s'attaquer à elle, je serai là pour la protéger. 

- Voilà je suis là monsieur! 

- Tu fais quoi grand frère? Me demande Alice. 

- Négociations avec cet esprit. Je lui réponds. 

- Je vois. 

L'ombre apparaît avec une ombre plus petite que lui, cette autre ombre est sûrement sa femme. Les deux spectres nous observent. Ma sœur, quant à elle, se cache derrière moi. 

- Bien. J'aimerais négocier quelque chose avec vous. Je ne suis pas quelqu'un qui demande beaucoup d'aide aux esprits. Alors une fois dans ma vie, je vais demander quelque chose à des fantômes. 

- On t'écoute jeune homme. 

- Vous nous laissez découvrir ce qu'il s'est passé dans cette triste nuit, puis on pourra aider ces pauvres âmes d'enfants innocents, après, promis on ne s'approchera plus de votre maison. 

- Bon. Entendu. Tu découvriras aussi pourquoi tu connais cette histoire presque par cœur. Me répond la femme. 

- Tous les esprits me le font comprendre. 

Ils ne me répondent pas et partent. Je suis déjà content d'avoir pu négocier quelque chose avec des ombres. Alice et moi rentrons et bossons pour nos cours. Les parents rentrent et on doit leur expliquer le problème des assiettes cassées. Je leur ai dit comme quoi on rangeait le lave-vaisselle et que certaines assiettes nous avait échappé des mains. Ils ne demandent rien de plus. Soirée normale et nuit normale pour une fois. 

La maison au coin de la rueWhere stories live. Discover now