Pour une fois j'ai assez d'énergie pour aller en cours. Je met un disque d'un groupe que j'ai découvert il y a peu. Les premières note de "The Cave" me mettent directement dans la bonne humeur. Un peu de metal dès le matin, ça fait du bien. Après m'être habillé, je descend déjeuner et ensuite je vais prendre le bus et vais en cours de chimie.
La prof nous explique le sujet que nous travaillons en ce moment. Le problème avec notre prof actuelle, est qu'on ne comprend rien quand elle explique, alors le seul moyen de comprendre ses cours, est de lire nos polycopiés et essayer de comprendre par nous même. Avec ma pote Emilie, on travaille le vocabulaire d'allemand, car nous avons un test après le sport. La prof s'en fiche royalement si on suit son cours ou non. La première période sonne enfin, et on va vite s'acheter quelque chose à la cafétéria, on a trop faim.
Après la deuxième période, on se dirige vers les salles de sport. On va dans les vestiaires se changer. L'option de sport que nous avons en ce moment, c'est "Jeux de balle". Les profs avaient prévu de faire une guerre des châteaux. Le concept de ce jeu est très facile. Il suffit d'éliminer nos adversaires et de nous emparer du trésor entreposé dans le "château". Alors on met en place notre magnifique bâtisse et on pose la corde qui sert de trésor dans le château. Les professeurs nous expliquent les règles plus en détails. On n'a pas le droit d'éjecter nos adversaires, ni de leur lancer des boulets de canons dessus. On a le droit à tout pour se protéger. Bizarrement, je pressens que quelque chose va mal se passer. On se réunit par équipe vers nos châteaux respectifs.
Je ressens des présences pas loin de nous lorsque le prof fait son "conseil de guerre". Je tourne les yeux et je vois les quatre enfants victimes des deux fous. Je comprends ce qu'ils viennent faire. Ils viennent nous regarder jouer à ce jeu. Je leur fait un petit signe de la tête.
Le jeu commence. Je me poste directement avec Emilie et un autre pote derrière un but de uni-hockey. On avance tranquillement et dès qu'un adversaire s'approche de nous, on essaie de le toucher. Mais en voyant la tournure que prend le jeu, on comprend vite que nos adversaires vont devenir nos ennemis. Beaucoup de garçons de l'équipe adverse envoie des boulets de canons sur les personnes de notre équipe. Une fille de notre classe se prend un ballon dans l'oreille. Je décide de la venger et j'essaie de toucher le gars qui a osé envoyer ce boulet dans la tête de notre camarade. Mais rien à faire il est trop rapide. On commence à entendre des insultes virevolter dans la salle. Les profs n'interviennent pas. Quelqu'un fonce chercher le trésor dans le château adverse.
- Cours!!! On hurle en chœur.
Il a réussi à prendre le trésor. Il court pour le poser dans notre château.
On commence une deuxième partie. Les tensions montent de plus en plus. Mais les profs n'interviennent toujours pas.
Plus tard dans la partie, j'étais planqué derrière un but avec Emilie.
- Attention!!! Hurle Emilie.
Je n'ai pas le temps de réagir que je me reçois un ballon dans le visage.
- ça va? Me demande Emilie.
- Oui, je crois. Je réponds.
- Mec tu saignes. Elle me dit.
- Alors non ça ne va pas. Dis-je en commençant à ressentir une douleur atroce sur tout mon visage.
Emilie m'accompagne jusqu'aux toilettes. Je me rince le visage, mais je pisse le sang du nez et mon œil gauche a un peu enflé. Je commence à tout voir tourner autour de moi.
- Je crois que je vais vomir.
Emilie se bouche les oreilles et je vomi dans les toilettes. Je suis presque tombé dans les pommes. Bien sûr, dès qu'il y a un accident, il y a tout le monde qui se ramène vers le blessé.
- Laissez lui de l'air il a vomi! Crie Emilie.
J'entends les personnes de ma classe hurler sur celui qui m'a lancé la balle à la figure.
- T'aurais pu lancer moins fort la balle nan?!
- J'avoue, maintenant tu vas t'excuser auprès de Valentin!!!
Emilie m'aide à descendre les escaliers et je vais me coucher sur une table qui traîne à l'extérieur des salles de théorie. Une autre fille de ma classe est là pour me passer un mouchoir imbibé d'eau fraîche sur mon front. Je ressens les quatre enfants près de moi. Je ressens leur inquiétude. Deux autres de mes potes viennent me donner mes baskets et mes affaires, ainsi que mes habits. Le garçon vient me présenter des excuses bidons.
- Je ne voulais pas te viser le visage.
- Ouais c'est ça. Vas-y pars. Ce ne sont pas tes excuses nulles qui vont m'aider à soigner mon nez probablement cassé. Je lui réponds.
Il part avec ses potes.
Je sais que ma mère a sa journée de congé, alors je l'appelle. Elle vient me chercher et m'amène aux urgences. J'explique tout à la réceptionniste et elle me dit de patienter. Une infirmière vient me chercher et ma mère vient avec moi. On lui explique tout. Elle nous demande d'attendre pour qu'on vienne me chercher et faire des radios.
Après le passage aux urgences, on rentre avec un médicament censé me faire désenfler le nez et l'œil. On rentre à la maison et je dis que je ne peux pas venir en cours pendant une semaine. Je ne peux donc pas sortir de la maison non plus. Je suis donc dans ma chambre en train de dormir, car le médicament que le médecin m'a prescrit me fatigue. Plus tard, ma mère entre dans ma chambre le téléphone à l'oreille.
- L'un de tes professeurs de sport veut savoir si tout va bien.
- Dis lui que ça va déjà mieux qu'avant.
Elle passe le message et s'en va. Tous mes camarades me demandent si je vais mieux, je leur réponds que oui.
Plus tard, je descend pour manger le souper. Je raconte comment cet accident s'est passé, puis on dévie sur un autre sujet.
Après avoir rangé la table, je vais directement dormir. Pendant la nuit, j'entends les quatre enfants chuchoter dans ma chambre.
- Vous savez, je me réveille dès que je ressens des présences dans ma chambre. Donc vous n'avez pas besoin de chuchoter.
- Valentin, on est désolé pour ce qu'il t'est arrivé au sport aujourd'hui. Dit la première victime.
- ça va déjà mieux. Mais je ne peux pas sortir du weekend, je dois me reposer. Ce qui m'énerve c'est que je ne pourrai donc pas venir mener mon enquête dans la maison. Ce que je peux faire c'est envoyer ma sœur poser des questions à la famille de la voisine qui a vu les massacres dans la maison.
- Excellente idée Valentin.
- Je lui demanderai d'enregistrer la conversation, mais sans montrer qu'elle enregistre. Maintenant je vais dormir.
Les esprits s'en vont et moi je continue ma nuit.
YOU ARE READING
La maison au coin de la rue
HorrorBeaucoup d'histoires circulent dans notre village, mais celle de la maison dite hantée est de loin la meilleure.