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L'enfant habillé en contrôleur, avec le sifflet, voit Nicole triste et perdue, angoissée par ce qui se passe, n'ayant aucun moyen d'agir. Il siffle deux fois, pour qu'elle vienne jouer avec les autres au ballon. Nicole l'ignore et se tient au banc où elle est assise, cherchant quelque chose de réel et tangible face à ce qu'elle est en train de vivre.


« Pourquoi tu ne joues pas ? Tu es malheureuse ? »


Nicole essaye de sécher ses larmes, et lui répond.


« Ce n'est rien, je suis juste égarée... J'ai du prendre le mauvais train. »


L'enfant fronce les sourcils, il réfléchit à comment rassurer cette personne qui finalement ne leur veut pas de mal.


« Tu devrais aller voir l'aiguilleur, le monsieur qui choisit quels trains viennent, et à quelles heures... Peut-être pourra-t-il faire venir le bon train pour toi. »


Nicole relève soudainement la tête, comme si c'était l'espoir lui-même qui venait de lui parler. Elle prend conscience du conseil, et de ce qui a pu se passer : si elle a vraiment pris le mauvais train, c'est normal qu'elle ne soit pas arrivée où elle voulait !


L'enfant a raison, il faut trouver l'aiguilleur, celui qui a détourné le train dans une mauvaise époque. Nicole ne peut pas attendre que le présent arrive, que son temps vienne, elle a trop d'avance. Elle doit repartir vers le futur.

EgaréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant