Chapitre 6

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-  Mais qu'est-ce qui t'a pris d'emmener une humaine ici ?

Nous sommes assis à la table du salon de chez Zed. Zia est assise par terre à côté de son père et joue avec des chevaux en plastiques.

- Attends papa ! Je vais tout t'expliquer !

Et Zed raconte ce qui s'est passé depuis le tout début, deux semaines plus tôt. Quand il a fini de parler, son père semble être un peu tendu. Mais il parle calmement.

- Vous vous êtes vraiment mis dans le pétrin, tout les deux. Si quelqu'un vous découvre, vous êtes bien conscient des conséquences ?

- Oui, dis-je. On est au courant.

C'est pas comme si on nous répéter ça tous les ans depuis la primaire.

- Je ne peux pas vous empêcher de vous voir, mais je peux au moins vous mettre en garde. (Il me regarde droit dans les yeux) Je ne veux pas qu'il arrive quelque chose à mon fils.

- Je sais.

Moi aussi, je ne veux qu'il n'arrive rien à Zed. Deux semaines plus tôt, je serais partie en courant et ne serais jamais revenue, mais la curiosité a pris le dessus. Des fois, être curieuse a du bon. Je suis quand même entrer à Zombietown ! Et je ne regrette pas du tout. Le père de Zed se lève.

- Vous devrez partir avant qu'un zombie ne remarque sa présence.

Nous nous levons à notre tour.

- Merci, monsieur. De ne pas nous dénoncer.

- Je t'en prie, appelle-moi Zachary. "Monsieur" me donne l'air plus vieux que je ne le suis déjà.

Je lui serre la main. Je ne suis pas encore habituer à la peau froide des zombies. Zia vient me serrer dans ses bras.

-  Est-ce que tu va revenir nous voir ?

Je regarde les chevaux en plastique avec lesquels elle joue. Ils sont troués et chacun à une patte en moins. Zombietown est comme une décharge, on dirait. Les vieux jouets que les enfants humains ne veulent plus ou cassent sont donnés aux enfants zombies.

-  Je sais pas. Peut-être, un jour.

Puis Zed et moi nous dirigeons vers la porte. Je m'arrête devant les photos de famille, dans le vestibule. Je ne les avaient pas remarqués en entrant tout à l'heure. On peut voir Zed et Zia petits. Ils sont tellements mignons en petits bébé zombies. Les photographies sont en noir et blanc, mais on peut quand même les reconnaître. Une photo attire mon attention. On peut voir Zed et Zia, accompagnés de leur père et d'une femme. C'est la seule photo où elle apparaît. Ses cheveux vert lui arrive en bas du dos, et elle est plus grande que Zachary. Je regarde son visage de plus près. Elle a une cicatrice sur la joue gauche. Zed m'interronds dans mon analyse.

-  C'est ma mère.

Donc, c'est d'elle qu'il tient sa grande taille. On sort de la maison, et retournons dans la forêt. La nuit est tombée, nous ne voyons presque rien. J'ai failli plusieurs fois me prendre une branche dans la tête. Zed reste toujours près de moi. Quand nous arrivons devant les portes des remparts, il est un peu difficile de se dire au revoir, avec tout ce qui s'est passé.

-  Merci, dis-je. J'ai passé une super soirée - un peu bizarre - et j'ai pu rencontrer ta famille.

- Je suis content que ça t'ai plu.

Il ne me lâche pas la main. Je me retourne vers lui. Il me regarde droit dans les yeux. Ça en devient déstabilisant. Avant que je commence à réfléchir, il s'approche de plus en plus près. Je ne bouge pas, hypnotisé par ses yeux. Ils passent des mes yeux à mes lèvres. Soudain, j'ai une sensation bizarre dans le ventre, et j'ai chaud. Non, ne me dites pas que je suis en train de tomber amoureuse d'un zombie ? Je vais littéralement me faire tuer dans les deux sens du terme ! Un bruit nous fait sursauter. Un corbeau sort du feuillage d'un arbre et s'envole. Saleté de corbeau !

ZombiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant