Chapitre 12

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J'essaie de me libérer de mes liens.

- C'est pour ton bien que je fait ça, Alia.

Ma mère est adossée à son bureau, Cory à ses côté. Deux gardes armés sont placés derrière moi, prêt à intervenir. Ils pensent donc que je suis dangereuse ?

- Ah oui ? C'est en m'attachant à une chaise que tu crois me faire peur, maman ? Je ne suis pas aussi dupe que tes petits chiens.

- Fais attention à ton langage !

- Est-ce qu'ils savent au moins ce qui se passe en bas ?

- Alia...

- Tu utilise ces zombies alors qu'ils n'ont rien fait ! Ce ne sont juste que des innocents à qui n'ont rien demandé ! Est-ce que tu t'es au moins demandé ce que pouvez ressentir leurs familles ?!

- Ce sont des monstres, ils n'ont pas de famille. Ils ne ressentent rien.

- Mais bien sûr ! Et c'est pour ça que tu les éventre à ta guise et que tu les gardes en vie. Tu n'a même pas idée à quelle point ils doivent souffrir !

Maman reste très calme.

- Pour la dernière fois, ce sont des créatures qui sont prête à nous dévorer à la moindre occasion.

- Faux ! Tu as faux sur toute la ligne ! Ce sont tous des humains atteint d'une maladie à cause d'une erreur humaine ! Tu n'avoue pas juste que tu les maltraitent juste pour ton plaisir personnelle !

Elle fait un signe aux gardes et à Cory de sortir. Quand nous nous retrouvons seule, elle se décide enfin à montrer son vrai visage.

- Un zombie à tuer ton père, je me dois de le venger.

J'ai un rire nerveux. Il ne faut pas que je baisse les bras maintenant.

- Bien sûr, venons à ce sujet. Tu as tué mon père parce qu'il était devenu un zombie, mais tu sais qu'il aurait fallu lui mettre un Z-band pour qu'il continue à survivre. C'est bien pour ça qu'ils ont créent ce bracelet, non ?

Elle acquiesce. Si je continue sur ma lancée, je pourrais prouver au monde entier qu'elle monstre elle est.

- Tu as dit que le bracelet du zombie est passé au rouge, mais dommage, je sais que c'est le gouvernement qui dérègle leur bracelet. Il n'y a jamais eu de panne sur aucun des Z-band.

Elle ne bouge pas, mais je peux voir qu'elle fumine de l'intérieur.

- Tu étais la seule personne capable de dérégler son bracelet à ce moment-là.

- Tu insinue que j'ai volontairement tué ton père ?

- Tu étais jalouse de sa nouvelle découverte. Tu savais que si son projet fonctionner, il deviendrait célèbre. Mais tu voulais avoir le pouvoir à sa place. Tu as fait exprès de dérégler le Z-band du zombie pour tuer mon père. Comme ça, il suffisait juste de dire que c'était un accident. Personne ne ferait de recherche pour une victime de zombie.

Je m'attendais à qu'elle s'énerve et me mettre une gifle. A la place, elle sourit.

- Exact. Tu dis vrai. Et maintenant, qu'est-ce que tu vas faire ? Le dire à tout le monde ?

Elle s'approche de moi et s'accroupit pour que son visage soit face au mien.

- Personne ne te croiras, Alia. Je suis bien trop élevé dans l'estime du gouvernement pour qu'ils croient un truc pareil.

Olympe se lève et prends une boîte posée sur son bureau. Elle en sort deux seringues qu'elle pose délicatement sur un bout de chiffon. L'une est d'un liquide bleu, et l'autre est blanche.

- Avec celle-ci, (elle désigne la seringue bleu) je pourrais te faire oublier tout ce que tu as vécue. T'effacer ta mémoire entière, en somme.

Si elle fait ça, je pourrais oublier tout de ma vie, Zed, tout ce que j'ai appris sur les zombies. Je deviendrais un légume vivant.

- Tu n'oserais pas...

- Bien sûr que non, pas pour le moment. Je m'en servirais plus tard. Je veux voir comment va se passer les événements. Ils s'annoncent très intéressant...

Une minute... Elle insinue qu'elle est au courant pour Zed ?

- Je suis au courant pour tes petites sorties nocturnes.

Je panique.

 - Comment... ?

-  J'ai mes sources. Une âme charitable qui s'inquiète pour toi.

- Mais...

- Si tu tiens à ce que ton ami reste en vie, tu m'obéis. Sinon, tu sais de quoi je suis capable.

J'opine du chef. Je ne peux rien faire pour l'instant, à part obéir.

- Tu vas gentiment rentrer à la maison, et faire comme si tout ça n'était jamais arrivé. Tu diras à Nanny et à ton cousin que tu es rentré plus tôt car je devais faire une escale à Londres. Et n'essaie pas d'échapper à mes gardes. Un seul geste compromettant et tu pourras dire adieu à ton ami.

La colère monte en moi, prête à exploser.

- Tu n'es qu'un monstre ! Tu les traites de créatures dégoûtantes, mais c'est toi le monstre. Tu serais prête à tuer ta propre fille pour arriver à tes fins ! Pour trouver ton stupide remède ! Tu es comme grand-mère ! Un monstre !

Elle se retourne et me gifle. La douleur me fait monter les larmes aux yeux.

- Ne parles pas de ta grand-mère comme ça ! Je t'interdis de l'insulter ! ça fait deux générations qu'ont s'acharnent à trouver ce stupide remède pour faire plaisir aux gouvernement ! Mais la vérité, c'est que ces zombies doivent tous mourir ! Ce ne sont que des gens faibles, ils n'ont pas de place dans notre monde ! Ils méritent de disparaître de ce monde ! (Elle respire un bon coup, et reprend son calme). Je suis exactement comme ma mère. Prête à tout pour réussir. Tu sais, il y aura bientôt les élections. Je ferais en sorte que le peuple soit de mon côté, et ensuite je pourrais enfin faire ce que ta grand-mère voulait. J'ordonnerai l'exécution de tous les zombies de notre pays. Et ensuite de ceux du monde entier. Toi, tu n'ai juste qu'un petit parasite dans l'engrenage de mon plan.

Elle me met du scotch sur la bouche pour m'empêcher de parler, et m'enfonce la seringue blanche dans le cou. Mon esprit commence à vaciller et mes paupières deviennent lourdes. Elle m'a droguée !

-  Qu'est-ce qui se passe, tu n'arrive plus à bouger ?

Elle fait la moue. J'essaie de lutter, mais c'est trop dure.

-  Tu vois, j'ai du pouvoir. Je pourrais t'écraser facilement.

Mes yeux se ferment. Tout devient noir. Je sombre... 

ZombiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant