Chapitre 15

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Quand je me réveille, le soleil est déjà haut dans le ciel. Je me frotte les yeux, pour enlever les dernières brumes de mon sommeil. Enfin, tout ce qui s'est passé la veille me revint en mémoire. Je souris. Zed est allongé à côté de moi. Je pose une main sur son épaule pour le réveiller doucement.

- Debout, Zed. On devrait rentrer avant que les autres ne s'inquiètent.

Mais il ne bouge pas. Je le secoue un peu plus fort.

- Zed ? Il faut que tu te réveille.

Aucune réaction. En posant une main sur son front, je remarque que celui ci est chaud et trempé de sueur. Je me retire ma main. Mais comment est-ce possible ? Cette fois, je le prends par les deux épaules et le secoue beaucoup plus fort.

- Je t'en prie, réveille toi !

Cette fois, ses lèvres s'entrouvrent, pour laisser échapper une respiration difficile. Il n'ouvre toujours pas les yeux. Je ne peux pas l'abandonner tout seul pour aller chercher de l'aide, si son état s'aggrave. Il ne me reste qu'une seule solution. Je me lève, le prends par les aisselles, et le tire comme je peux en dehors de la cabane. Zed pèse quand même assez lourd. Je traverse donc la forêt en tirant Zed du mieux que je peux. Pas une seule fois, même en se prenant une branche dans la tête parce que je n'avais pas fait assez attention, il ne s'est réveillé. Enfin, j'eus une lueur d'espoir en voyant les maisons de Zombietown au loin. Arrivé dans la rue principal, je m'effondre à terre, épuisée. Je me mets à pleurer en prenant Zed dans mes bras.

- A l'aide ! Je vous en supplie, aidez-nous !

Petit à petit, les zombies sortent de chez eux et se regroupent autour de nous. Zachary se fraie un chemin dans le cohue-bohue.

- Alia, qu'est-ce qui s'est passé ?

- Je ne sais pas ! Il ne s'est pas réveillé !

Kenzo et Zelina arrive à leur tour. Zachary s'agenouille et pose une main sur le front de Zed. Il lève les yeux vers moi. Je ne sais pas si c'est mon imagination, mais j'ai l'impression qu'il m'intime de ne rien dire. Ensuite, il demande à Kenzo de l'aider à porter Zed jusqu'à sa chambre. Zelina me prends par les épaules. Ce n'est qu'après que je remarque enfin Zia, dans les bras d'une femme, des yeux pleins de larmes tournés vers moi.

Nous attendons dans un silence sur le porche de la maison. Zia sert son doudou dans ses bras, et n'arrête pas de fixer le vide. Zelina fait les cent pas tandis que Kenzo essaye de nous rassurer.

- Ce n'est peut-être rien ce qui se passe...

- Rien ? Zelina lance un regard noir à Kenzo. RIEN ?! Est-ce que tu as déjà vu un seul d'entre nous dans cet état ?!

- Non...

Zelina porte une main à son front.

- Ce n'est pas normal... (elle se tourne vers moi) Etait-il comme ça hier soir ?

- Non, tout allait très bien jusqu'à ce que je le vois dans cet état ce matin.

Zelina se rapproche de plus en plus de moi.

- Qu'est-ce que vous avez fait hier soir ? Vous avez peut-être fait quelque chose qui la mis dans cet état.

Je ne sais pas si je dois répondre. C'est quand même un peu personnel. Zelina et Kenzo me regarde, attendant ma réponse.

- Eh bien... on a parlé et on s'est peut-être un peu... embrassés.

Kenzo se lève.

- Est-ce que ça serait possible ? Est-ce que Zed pourrait se sentir mal à cause de ce baiser ?

Zelina se soutient à la balustrade. Ce n'était qu'un baiser, une si petite chose ne pourrait pas faire de mal à un zombie quand même ? Zachary ouvre la porte d'entrée et me fait signe de le suivre.

- On ne peut pas rentrer ? demande Zia.

- Non, ma puce. Je dois parler avec Alia.

Je me sens coupable. Après tout, la famille de Zed part en cendres à cause de ma famille. Je suis Zachary jusqu'à la chambre de Zed. Il s'efface pour me laisser rentrer en premier. Allongé sur le lit, Zed est trempé de sueur et respire très fort. Je me retiens de fondre en larmes. C'est de ma faute si il est dans cet état. Zachary s'approche du lit.

- Je ne sais pas ce que tu lui a fait, mais c'est en train de le ronger de l'intérieur. Il respire mal, il est en sueur et son front est brûlant. C'est la première fois que je vois un zombie qui présente de tel symptôme. Mais ce n'est pas le plus perturbant, c'est pour ça que je voulais que tu sois la première à venir le voir.

D'un signe de tête, il m'indique la poitrine de son fils. Je pose ma main sur celle-ci. Je reste pétrifiée et ai peine à y croire, mais un coeur est en train de battre à l'intérieur de mon zombie. 

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 14, 2020 ⏰

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