Chapitre 8

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Je prends la main de Zed.

-  On doit sortir d'ici !

Les autres commencent déjà à se ranger en ligne. L'agent ne prête pas attention à nous, qui sommes en retrait.

-  Si on sort d'ici, suggère Zed, personne ne va le remarquer. On a beaucoup à cette fête.

- Bonne idée !

Pendant que certains sont en train d'avancer vers l'agent, nous passons derrière eux. Nous essayons de faire le moins de bruit possible. Nous passons à côté de Bucky, qui nous remarque. Je ne lui laisse pas le temps de poser de question, et pose un doigt sur ma bouche, implorant de garder le silence. Il a compris. Zed et moi continuons à filer jusqu'à la barrière, qui est hors de vue de l'agent. Zed passe en premier, et tombe de l'autre côté. Je fais de même, mais me réceptionne mal, et tombe sur Zed. Nous restons immobiles quelques secondes, nos visages sont tellements proches que nos nez se touchent. Zed a un sourire complice.

-  Allez, debout !

On se lève, et on passe derrière les jardins des maisons.

- On peut pas passer par devant, on va se faire remarquer.

- Et on peut pas faire marche arrière.

Il y a une pointe de tristesse dans sa voix.

- Zed, je suis désolé. Je sais que tu voulais rester plus longtemps, mais si on y retourne, et que l'agent découvre que tu es un zombie, c'est finie pour nous deux.

Nous continuons jusqu'à ma maison, et on rentre par la fenêtre de ma chambre. Elle est plongée dans l'obscurité. En voulant atteindre la lumière, je me prends le pied dans le lit.

- Vaut mieux pas que tu allumes la lumière, dit Zed.

J'allume donc la lumière de la salle de bain. Je me rends compte que j'aurai dû laver la salle de bain avant de partir. Il y a les pots de fond de teint de le lavabo, une serviette avec le spray qui a coulé à côté, sans oublier les vêtements de Zed roulés en boule à côté de la baignoire. Je lui lance ses vêtements, qui atterrissent pile dans son ventre.

- Change-toi !

Après s'être changé, je range les vêtements que j'ai empruntés à Bucky dans son armoire, pendant que Zed enlève le fond de teint et le colorant dans ses cheveux. Quand je reviens dans la chambre, c'est le Zed zombie que je retrouve, et j'avoue que je suis soulagée de le revoir en zombie. Le voir en humain était bizarre.

- Il faut que je rentre.

- Attends !

Je vais dans mon armoire, et en sort une malle.

- Tu veux jouer à la poupée ?

-  Mais non, imbécile !

Je sors tout les jouets de la malle, inondant ma chambre de petites peluches et de poupées. Evidemment, ce que je cherche se trouve au fond! Je trouve le poney en peluche, et le tends à Zed.

- C'est un cadeau pour Zia. Cette peluche est vraiment précieuse pour moi, c'est mon père qui me l'a offerte. Zia mérite plus de l'avoir que moi.

- Non, je peux pas. Tu viens de dire qu'elle a beaucoup de valeur pour toi. Cette peluche t'appartient.

- Ça fait des années que j'y joue plus, et mon père serait d'accord avec ça. Zia mérite vraiment de l'avoir.

-  Ouais, elle seras heureuse. C'est pas tout les jours qu'on reçoit des cadeaux à Zombietown.

- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

Zed s'assieds sur le bord du lit.

- Tous les ans, pour notre anniversaire, On ne reçoit jamais de cadeau à notre anniversaire. Mais on a un jour spéciale, chaque année à la même date. On l'a appelée la Récolte. C'est le jour où des camions remplies de jouets, d'objets et de vêtements arrivent à Zombietown. On se partage tout, à part égale, pour pas qu'il y est de jaloux. Tout ce que le gouvernement nous offrent, ce sont ce que vous jetés à la poubelle. Quand tu es venue à Zombietown, tu as remarqués l'état de nos maisons ?Oui, des objets en tout genre qui traînaient un peu partout.

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