Attirance Satanique

Partie 1

- Tasnime ! Où est encore cette petite ingrate !

- Fatima arrête de crier laisse ma fille à son aise, elle est partie au marcher vendre ses roses tôt le matin, dit le père en regardant sa femme d'un ton moqueur.

Fatima est la femme de Omar (Joachim) depuis six années déjà, il s'est marié avec elle car il se sentait seule depuis son arrivée en Arabie. Elle était issue d'une famille pauvre du quartier sud de la capitale, elle avait dix-neuf ans le jour de son mariage.
    Ses voisines se moquaient d'elle car elle n'est toujours pas mariée, mais le destin de Fatima est différent, elle épouse un homme riche, qui vivait dans le quartier bourgeois, et toutes les femmes qui l'insultaient de vielle fille change de comportement avec elle, elles étaient affreusement jalouses.

Fatima est énervée, cette fois-ci Tasnime s'est réveillée un peu trop tôt a son goût, qui va faire le ménage ? Qui va s'occuper de son fils Wakil ? Et qui va préparer le déjeuner ? Sûrement pas elle !  
    Depuis qu'elle a épousé Omar, Fatima prend le rôle d'une bourgeoise comme il se le doit. Mais depuis la maladie articulaire de ce dernier, l'argent manque, ils ne sont plus riches comme avant, ils étaient obligés de virer les servantes.
Le fils aîné Selim s'engage à la garde de l'empire mais depuis sa dernière grave blessure, il y a sept mois, l'argent manque de nouveau.

     Un peu plus loin dans le marché de la ville, Tasnime rejoint sa collègue Nassira.

- Bonjour Tasnime ! Tu es matinale aujourd'hui, dit-elle d'un air joyeux.

- Oui je me suis réveillée tôt aujourd'hui, la servante de la Sultane Djamila m'avait demandé de lui préparer des roses pour sa maîtresse ! Tu te rend compte !

Tasnime arrange les roses sur un grand bocal d'une couleur blanche.

- C'est grace à moi que tu travailles au marché, j'espère que j'aurai à mon tour un gain.

- Ne t'inquiètes pas tante Nassira, la moitié de mon gain revint à toi, mais tu sais que ma famille et en manque d'argent depuis quelques mois déjà, j'ai peur de ne pas avoir suffisamment d'argent pour payer les impôts et le loyer élevé de notre maison.

- Que pourrais-je faire Tasnime ? Je ne suis pas riche, je travailles pour nourrir mes enfants, je te conseilles de parler à ton père et de déménager dans un quartier moins riche où le loyer est plus abordable.

Tasnime se rend compte qu'elle n'est plus la fille du bourgeois comme à son enfance à Aix-la-Chapelle, sa belle mère l'a méprise et l'oblige à travailler dure.

Les deux femmes aident les autres commerçants à mettre leur livraison dans les places du marché, elles arrangent leur voile comme il se le doit pour ne pas laisser un cheveux dépasser leur foulard.

Le marché est plein à craquer, on est le vendredi le jour sacré des musulmans, et tout les habitants sont venus faire leur achats de la semaine, on trouve de tout ; des fruits et légumes ; tissus ; objets rares ; bijoux...
Tasnime est fatiguée et débordée, il y a beaucoup plus de clients que d'habitude et elle a dormi tard cette nuit car elle s'est occupée du sols des trois étages de la maison.

Quelques heures plus tard, après que la moitié des roses sont vendues, la servante du palais arrive.

- Les roses de la Sultane sont prêtes ? Dit Bouchra la servante en regardant le marché avec dégoût.

- Oui tout est prêt, dis la jeune rousse avec bienveillance.

Elle prend le bocal blanc et arrange les vingtaines de roses très originales.