Chapitre 8: Le second voyage partie 2

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PDV externe

Lorsque les parents des deux adolescents sortirent pour chercher les petits, ils furent surpris de ne pas voir leurs enfants.

Le père de Mayliss annonça alors à sa femme d'une voix sûre:

-Oh... Alice ! Je pense qu'on va devoir aller les chercher, préviens Elliot.

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PDV: Milo

Nous fûmes transportés directement vers une maison inconnue. On a été VRAIMENT expédié sur le plancher en acajou. Je pense que nous avons atterri dans le grenier, parce que c'est très poussièreux et plein de caisses sont entreposées dans tous les coins.

Je regardai pour voir ce que faisait ma compagne de voyage. Elle se relevai et s'essuyai les vêtements... Comme d'habitude. Elle s'aperçut de mon regard insistant sur elle alors elle tourna la tête et je pus aperçevoir de la tristesse et de l'anxiété: avait-elle peur de moi ?

Je m'approchai doucement d'elle et je la voyais qui se tendait au fur et à mesure. Sa respiration se faisait saccadée. Je ne comprends pas, elle ne doit pas avoir peur de moi.

-May ? Est-ce que tu as peur de moi ? Dis-je, légèrement moqueur.

Son visage se détendit soudain. Elle haussait un sourcil et fit comme si c'était ridicule.

-Pfff... Mais non. Je suis simplement nerveuse à propos de ce nouveau voyage.

C'est cela oui...

Je m'approchai d'un pas d'elle, ce à quoi elle semblait réagir en avalant difficilement. Je lui lançai un sourire satisfait. J'avais déjà ma réponse, même si elle la renie. Ça ne me fait pas plaisir en soi qu'elle ait peur de moi, c'est plutôt le fait que j'ai raison qui me satisfasse.

Je m'approchai encore, si bien que son dos se cogna au mur. Et j'ai rigolé. J'avoue. Je fis un dernier pas et nos corps se retrouvèrent pour la première fois très près. Plus personne ne parlait, plus personne ne faisait de bruit ou même ne respirait. Nous étions seuls et silencieux. Ce qui fut assez troublant c'était cette énergie magnétique qui me poussait à m'approcher d'elle et de ses lèvres. J'avançai centimètre par centimètre, puis un bruit de pas nous ramena à la liberté de notre subconscient.

Les pas se rapprochèrent successivement, si bien que on se demandait si la personne en question ne courait pas. Elle respirait assez fort et semblait plutôt venir d'un homme. Des toux se firent également entendre à quelques secondes d'intervale.

Je me cachai derrière un carton, mais voyant que cette idiote ne bougeait pas, je pris son bras avec énergie et la tirai vers moi. Elle trébucha soudainement et je pûs la rattraper juste à temps, mais l'espace étant assez étroit, je me suis retrouvé avec mon dos sur la paroi du mur et elle était penchée vers moi avec mes mains sur sa taille. Mayliss retira vivement mes mains et s'assit alors que la porte s'ouvrait à la volée.

Il y avait un espace très petit entre les caisses, ce qui nous permettait de voir à quoi ressemblait le propriétaire de la maison. Il avait une corpulence assez forte, affichait une barbe bien fournie et avait un visage rond qui m'aurait sûrement semblé chaleureux s'il n'avait pas été tiré par les traits de colère. Il portait un bonnet beige en coton, et un pyjama également en coton beige, rempli de plumchons. J'essayai de le détailler pour deviner de quelle époque il s'agissait quand il s'approcha de l'endroit où on était. J'adressai à May une petite phrase, alors que j'étais angoissé.

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