Passé Décomposé

Chapitre 12: Marion

*Marion en média*
PDV: Marion

Maman arriva quelques minutes plus tard avec le plateau à biscuits dans ses mains, suivie par Mr. Wails. Mais lorsqu'elle vit que tout le monde était silencieux, et que mon père tapait allègrement sur le sol avec son pied, elle se rendit compte que quelque chose n'allait pas et déposa son plateau. Elle tourna lentement la tête vers mon père, qui lui avait la tête aussi rouge que Mayliss quand elle mettait trop de blush.

-Les enfants ? Vous montez s'il vous plait ? On doit parler entre adultes.

Maman: personne qui te gêne et te met dans les conditions les plus inconfortables possibles afin de combler son bonheur.

-Oh oui, Marion ma puce, tu leur montres ta collection de vinyles ? Dit mon père.

Père: personne qui coopère avec ta mère et qui creuse un trou afin que celle-ci ne te jette dedans.

-Papa... Soufflai-je. Ça ne les intéresse pas beau-

-Ah moi si. Je suis beaucoup dans ces trucs moi. Fit en souriant Milo.

Oh ta gueule Milo. Tu ne sens pas le malaise là ? Il est aussi imposant que les fesses de Kim K.

-Voilà, alors vous montez ? Me demande ma mère bizarrement souriante.

Je restai quelques secondes interdite, mais me décidai à monter en haut (oui enfin vous me direz, on ne peut pas vraiment monter en bas) en soufflant, et surtout très vite, parce que je voulais le plus possible éviter de croiser les yeux de mes anciens amis d'enfance (et aussi un peu parce que je pense que j'ai laissé trainer mes paquets vides d'oréos partout).

Lorsque j'entrai, je ramassai rapidement les vêtements qui jonchaient au sol et on toqua à la porte. Je répondis "une seconde", la tête toujours tournée vers le sens opposé. Alors que j'étais en train de ramasser les papiers d'oréos dont je vous parlais tout à l'heure, je sentis la porte s'ouvrir. Merde, bon ben je vais les mettre sous mon lit, ça devrait aller. Lorsque je finis mon opération, les trois garçons étaient déjà dans ma chambre. Si j'avais su que j'aurais autant de garçons dans ma chambre un jour (ironie)... Je me retournai rapidement et fis comme si de rien n'était.

-Bon... T'as quoi comme vinyles ? Demanda joyeusement Milo.

Je pense que je vais tuer ce mec dans très peu de temps. Ouais... Je le cacherais aussi sous mon lit, il serait introuvable avec tout le bordel qu'il y a. Ensuite je l'exhiberais devant sa famille tout en faisant "HA-HA" (à la manière de Nelson dans Les Simpson).

-Ouhou. Marionnnnn ! Fit Milo en agitant la main droite.

Je fis les gros yeux. Il ne peut pas me laisser dans mes rêves lui ? Tim et Jack étaient en train de regarder la pièce, les mains dans les poches, sans un mot. Bravo hein, merci de soutenir leur... Leur quoi d'ailleurs ? Nous ne sommes même pas amis.

-Euh oui, ils sont là.

Je m'approchai de l'armoire adjacente à mon lit, mais évidemment, ça ne pouvait pas être aussi simple. Il fallait que je doive passer entre les deux blonds, qui étaient pile dans le chemin. Foutu karma. Est-ce que c'est parce que j'ai volé le biscuit d'Arthur Sloane en troisième primaire, ou que je n'ai pas aidé cette pauvre vieille qui a trébuché sur ses biscuits à la bergamote et s'est étalée sur le sol, il y a quelques jours ? On ne saura jamais.