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Cette nuit-là,

J'étais pétrifiée.

Je regardais tout autour de moi. Un SDF dormait par terre, dans le froid, tremblant. De longues tours de bétons nous entouraient. Il y avait, la bas, des gens, qui dealaient. Il ne fallait pas être Einstein pour le deviner.

Les gens ici étaient différents, tout était différent.

Tu étais différent.

Un frisson me parcourut alors que je me figeai là, à l'entrée de cette cité. Tu avais continué de marcher quelques pas, puis tu t'étais rendu compte que j'avais stoppé.

Alors tu t'étais retourné vers moi, un sourcil arqué, et un air interrogateur trainait sur ton visage.

«Tu viens?»

Je regardai une nouvelle fois, tout autour de nous.

J'étais inquiète.

Autant te l'avouer maintenant, j'avais eu peur à cet instant.

Je m'étais dis que si quelqu'un m'enlevait, là, ce soir, personne ne se rendra compte de rien. Personne ne saura ou je suis. Personne.

Suite à mon silence, tu avais longuement soupiré. Je te fixai tout en sachant que tu avais compris mon malaise.

«Tu veux m'attendre là? J'en ai pour quelques minutes.»

J'hésitai encore quelques secondes, mesurant le pour et le contre, tout en me maudissant d'avoir aussi peur pour une vie à laquelle je ne tenais pas tant que ça.

«Non, je viens.»

Je me remis à marcher. Tu avais simplement sourit, et tu avais continué de marcher aussi. Je restai très près de toi, par peur. Et toi, tu avais ce sourire amusé aux lèvres.

«On va ou exactement?»

«Je vais juste acheter du tabac à l'alimentation du coin.» tu m'avais répondu.

Une voix nous interpella soudainement, me faisant sursauter.

«Dylan?!»

Tu t'étais retourné vers la voix. C'était un gars, caché dans la pénombre, à l'entrée d'un bloc. Il semblait très surprit de te voir ici. Ses yeux étaient écarquillés.

«Oh, salut mec. Comment tu vas?» tu avais dis, un fin sourire aux lèvres.

«Ça va, mais toi? Je... je savais pas que t'étais de retour.»

«Moi ça va, et oui, depuis ce matin.»

J'étais perplexe.

J'écoutais votre conversation, un peu gênée, en retrait. Je ne comprenais rien à ce que vous disiez.

«Content de te revoir, franchement ça faisait un bail, on parlait de toi récemment justement, on se demandait quand est ce que tu allais revenir.»

Il t'avait fait une accolade amicale et on avait reprit la route. Mes sourcils étaient froncés, et j'étais songeuse.

Tu l'avais vu, et au bout de quelques minutes, tu avais pris la parole.

«Tu dois certainement te demander d'ou je sors.»

«Mh, exact.»

Je t'avais souris. Tu avais fais de même. Et tu m'avais annoncé la vérité.

«Autant pas te mentir, j'sors d'incarcération.»

«D'incarcération?» j'avais répété, alors que mon coeur se mit à battre à la chamade.

«De prison.» tu avais rajouté.

J'étais choquée.

Choquée de ton aveu, et de l'étrangeté de la chose. J'étais tombée sur un ex-taulard, qui venait de sortir le matin même. Et tu assurais plus ou moins ma sécurité cette nuit-là. C'était le comble. Mais je n'avais pas eu si peur que ça.

J'avais soudainement eu l'envie de te poser d'innombrables questions, mais on venait d'arriver devant l'alimentation.

On était alors entrés à l'intérieur. Les trois personnes ici présentes, avaient eu la même réaction que le gars qu'on avait croisé. Ils étaient tous surpris de te voir. Mais visiblement, agréablement surpris.

Tu m'avais demandé si je voulais quelque chose. Ayant horriblement soif, j'avais accepté une canette d'ice tea. Tu avais insisté pour que je prenne à manger, tout en me taquinant gentiment sur mon poids.

J'étais mince, peut être trop. Mais j'avais refusé la nourriture.

Tu avais payé. J'aurais voulu te dire de me laisser payer, sauf que je n'avais pas d'argent.

Tu avais pris à boire toi aussi, ainsi que ton tabac à rouler. On était ensuite sortis, tous les deux cote a cote.

Cette nuit-là, je t'avais trouvé exceptionnel.

___________________

Hey hey hey.

Allez j'avoue...

C'EST UNE FICTION COUP DE TÊTE QUE J'AI ECRIT PENDANT UNE NUIT D'INSOMNIE.

J'attends vos avis. 😴

This Night. (DOB) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant