Ils étaient à présent assis lui et elle dans le salon. Gallass et Princesse.
Personne d'entre eux n'avait pris l'initiative de parler ou encore d'aborder la question qui fâche.
Il ne pouvait compter sur la prise de parole de Princesse qui sa timidité était légendaire et qui ne l'avait plus regardé depuis qu'elle lui avait ouvert la porte pensant que c'était ses belles-sœurs.
Gallass ? Il savait. Il se doutait déjà de l'identité de l'inconnue qui lui avait ouverte la porte mais ne pouvait pas croire qu'il s'agissait en effet d'elle.
Il n'avait pas oublié ses nombreux voyages à Saint-Louis où il a eu à côtoyer Princesse qui se montrait tout le temps très courtoise avec lui.
D'où le mouvement de recul qu'il a effectué en reconnaissant Princesse.
Il n'arrivait toujours pas à croire qu'il a épousé la fille de l'ami intime de son père. Afin il ne l'avait pas épousé de son propre gré pensa-t-il. C'était une très belle et pulpeuse femme rajoute-t-il mais faut savoir que " le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point. On le sait en 1000 choses " disait Blaise Pascal.
_ C'est donc toi ? Posa-t-il le plus naturellement , gentillement possible mais toujours avec ce soupçon de désinvolture.
_ Euh oui.
_ Ok je vois.
Le silence s'était à présent réinstallé.
Elle avait des questions qui lui taraudaient l'esprit depuis que leur mariage avait été scellé mais se retenait de les extérioriser au risque d'entendre ce qu'il ne fallait pas. Donc elle les gardait pour elle seule et se disait que aussi longtemps soit-il , elle trouvera réponse à ses questions.
_ J..j'ai préparé le petit-déjeuner dit Amira tout doucement , très doucement et l'on se demanderait même comment son époux avait-il pu l'entendre.
Gallass tiqua à ce moment maintenant conscient que cette phrase qu'elle venait de sortir serait la routine durant toute sa cohabitation avec Princesse.
Il avait réellement pris conscience à cet instant que cette jeune femme qui se tenait devant lui était son épouse. Instinctivement et inconsciemment il mit le visage de Mounira sur celui de Princesse ayant l'impression que c'est cette dernière qui lui avait proféré ces propos précédents. Il en avait même oublié la présence de Princesse , obnubilé par sa seule et unique pensée qui n'était qu'autre que la lumière de sa vie. Et il en vient à se souvenir de la première fois qu'il l'avait surnommé ainsi car son nom définissait bien la place que Mounira occupait dans sa vie. Il était dépendant de cette femme et prisonnier de son amour mais qui pour y remédier ? Personne pas même Princesse se dit-il.
Il sourit ensuite à sa pensée laissant la jeune femme totale perdue.
_ Qu'y a-t-il ? Demanda-t-elle.
_ Rien. Et je n'ai pas faim merci.
Il ne la laissa pas terminer qu'il se leva et sortit du salon sans un regard vers elle. Et elle se sentit mal car ayant conscience que le pire restait à venir.
Une larme lui échappa , elle l'essuya rapidement à l'entente de la sonnerie qui retentit une seconde fois.
Awa alla ouvrir et c'était ses belles-sœurs.
_ Vous avez pas duré dit donc ! Dit Amira en se levant dès leur entrée.
_ Quand c'est Maïram qui m'accompagne je ne dure pas mais si c'est Kadia je peux passer la nuit dehors.
Princesse rigola à la phrase de Adja.
_ Et c'est vrai hein ! intervient Maïram.
_ Haha j'attends de voir ça répondit Amira. J'ai préparé le petit déjeuner vous venez on vous attendait justement.
_ D'accord mais dit moi il est là depuis quand Gallass ? Demanda Adja.
_ Euh...
_ En fait sa voiture est garée dehors c'est pourquoi je demande.
