3 - Kim SeokJin ? Connais pas

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_ Debout fainéant !

La voix de TaeHyung, ou plutôt son cri, me sort du monde des songes que je n'ai pas encore envie de quitter. Je décide alors de me tourner, lui montrant mon dos.

_ Oh, t'as pas fermé le volet ?

_ Cassé, je réponds dans un râle.

_ Ah bon ? Faudra le dire au pion. Lève-toi maintenant.

_ Mais c'est dimanche, je couine.

_ Ouais mais il est déjà neuf heures et le pion va pas tarder à venir. Et crois-moi, vaut mieux moi que lui. Allez !

Face à l'acharnement de mon parrain qui ne se gêne pas pour tirer sur ma couette, ramenant de l'air froid sur mon corps, je me mets en position assise, Bobby dans les bras, mais impossible d'ouvrir les yeux.

_ C'est quoi ça ?

Je sens que ma peluche m'est enlevée des bras en moins d'une seconde. Je pousse un petit grognement plaintif puis entends le rire de TaeHyung.

_ Sérieusement ? Tu dors avec un ours en peluche ?

_ Rends-moi Bobby.

_ Tiens bébé HoSeok, je te rends ta petite peluche.

Je reçois alors Bobby en pleine figure mais je n'ai même pas le temps de réagir avant que TaeHyung ne reprenne la parole.

_ Tu vas te laver Seokie ? Ou tu veux que je t'aide à prendre ton bain ? T'as des jouets aussi pour ton bain mon bébé ?

_ Ta gueule.

Et je lui balance mon oreiller en pleine face, ouvrant enfin les yeux pour le fusiller du regard.

_ Okay, c'est bon, je plaisante. T'es violent pour un bébé.

_ Yah !

_ Pardon, j'arrête. Je ne vais pas aller le crier sur tous les toits mais c'est drôle de pouvoir t'embêter. Bouge maintenant.



Revenant dans ma chambre où TaeHyung m'attend, il me lance un sourire malicieux avant de pointer le lit de mon coloc.

_ Il est en weekend ?

_ Non, il est là.

_ Sympa ?

_ Je sais pas trop. Il parle pas beaucoup. Je pense qu'il est plutôt réservé.

_ Ah... Il s'appelle comment ?

_ Kim SeokJin.

_ Oh, c'est le gars dans la classe de JungKook?

_ Non, il m'a dit qu'il est en dernière année.

_ Ah bon ? Je vois pas qui c'est alors.

Il finit par hausser les épaules.

_ Mais bon, je peux pas connaître tout le monde. Et puis j'arrive pas à réfléchir le ventre vide.

Il ouvre alors la porte de ma chambre et s'engouffre à l'extérieur. Je le suis, comprenant qu'il nous emmène prendre notre petit-déjeuner.



Être ici n'est pas aussi mauvais que je le pensais. C'est vrai : depuis que je suis ici, je ne fais que m'amuser, jouer et plaisanter avec les nouveaux copains. Comme si on vivait dans une espèce de grande colocation pour adolescents, perdus dans un autre monde. On est surveillés, d'accord, mais on ne se sent pas épiés de tous les côtés non plus. Et à part le pion qui passe de temps à autres et les gens qui travaillent à la cafét', je n'ai croisé aucun adulte. Et c'est le pied.

L'OmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant