Chapitre 6

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10 juillet 2030

00h45, Rue Alexandre-Dumas, Paris

Elle attendait. Dans l'ombre. Sa future victime habitait dans le plus grand immeuble de cette rue. Elle allait bientôt rentrer de son travail mais sa famille allait l'attendre longtemps puis pleurer longtemps. Notre tueuse l'avait observé, durant un mois entier. Elle s'appelait Rosalie et elle travaillait dans une compagnie d'assurance mais le soir avant de rentrer elle rendait visite à des amis jusqu'à tard dans la nuit. Pendant l'attente, la criminelle pensa à sa vengeance qui avait débuté le 10 janvier 2020. Elle pensa à toutes ses victimes et à ses futures victimes, à tous les pleurs qu'ont causé et causeront ces morts. Mais elle ne regrettait rien. Elle aurait très bien pu s'apitoyer sur leur sort mais lorsqu'elle était en « mission » plus rien ne la touchait. Soudain un bruit de talons attira son attention et elle se recula encore plus dans l'ombre pour ne pas être vu. Une jeune femme élancée marchait à pas rapides sur le trottoir d'en face. Notre meurtrière choisit de s'amuser un peu et d'expérimenter quelque chose. Elle prit un tuyau de fer qui traînait et le jeta de toutes ses forces à l'opposé de là où elle se trouvait. Lorsque le tuyau toucha terre, la femme sursauta et se retourna, en alerte. Alors, la tueuse se glissa dans son dos et lui souffla dans le cou. La femme se retourna, les yeux remplis de terreur. Elle vit une lame jaillir et un regard plein de haine et de désir de vengeance. La lame s'abattit sans qu'elle ait eu le temps de crier. Un doigt trempa dans le sang pour écrire sur le foulard blanc du cadavre : 10/12/10. L'ombre vêtu de noir s'enfuie et monta sur les toits qu'elle connaissait par cœur.

9h30, Rue Alexandre-Dumas, Paris

Notre inspecteur et notre stagiaire semblaient perplexe. Ils se trouvaient dans la rue ou un septième meurtre s'était produit durant la nuit. Pour l'instant rien de nouveau. Mais Kate et Lafouine avaient enfin trouvé un signe du passage de l'agresseur. Il avait tracé, avec ce qui ressemblait à du sang, trois chiffre séparé par des « slash ». Etait-ce un code ? Une date ? Et si c'en était une, que c'était-il passé ce jour-là.

Toute la brigade, le préfet l'avait exigé, se mit à rechercher des informations sur ce jour-là. Dans le réseau de la police on comptait des arrestations pour excès de vitesse, pour ivresse sur la voie publique ou encore petite agression mais rien d'important. Dans toute la France, il n'y avait eu ce jour-là aucun procès, aucun cambriolage, aucun meurtre. Rien.

Ils décidèrent donc de mettre seulement quelquespersonnes sur cette piste et de chercher ailleurs. Peut-être que tous les lieusdes drames formaient un symbole sur une carte

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