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On est lundi. Le jour qui a la réputation d'être le pire de la semaine, et je confirme.

Mais pas tellement que ça, finalement.

J'ai attendu qu'Il finisse sa journée, assis sur les marches, la boule au ventre, et les mains moites, tellement j'étais stressé à l'idée de lui dire.

Comment allait-Il réagir ? Et s'Il me trouvait répugnant, et ne voulait plus me parler suite à cela ?

Quand je l'ai vu sortir de l'établissement, je me suis précipité sur lui, un sourire timide sur mon visage. Longtemps que je n'avais pas ressenti ce sentiment.

Tu avais juste l'air d'un camé.

Il ne comprenait pas pourquoi je l'avais attendu toute la journée sur les marches. A vrai dire, moi non plus. Je n'avais juste pas la force d'aller travailler.

Ce n'est pas ça du tout.

Et c'est là que j'ai vidé mon sac. Je lui ai juste dit tout ce que j'avais sur le coeur. Je lui avais dit que je l'aimais.

Il ne m'a pas repoussé. Au contraire, Il m'a sourit, et m'a embrassé tendrement.

Les gens nous dévisageaient, mais je m'en fichais.

Ils te dévisageaient parce que t'es taré.

Pendant ce moment, je ne pensais plus à rien. Plus de vois pour me hanter. Je ressentais juste du bien.

Après cela, il m'a de nouveau souri, et m'a dit qu'Il m'aimait.

Cette sensation qu'on ressent quand on l'entend, cela faisait tellement longtemps... Et ça faisait tellement de bien.

J'avais enfin la conscience tranquille.

Ta conscience est un bordel.

Ma nouvelle vie, celle dont j'avais tant rêvée, une vie sans problèmes, une vie comme toutes les personnes normales, une vie où ma folie m'a enfin quitté, une vie où je n'avais pas besoin de prendre de la drogue pour me sentir bien. Je l'avais enfin.

Et j'ignorerai les voix, tout simplement. Je n'ai plus besoin d'elles dans ma vie.

Mais au fond, tu en avais besoin. Car tu savais qu'on avait raison.

Compagnie - [FF FACK FR]Where stories live. Discover now