Chapitre quatre

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- Ehoh ! Tu m'entends ? T'es morte ?

J'ouvris doucement les yeux.

- Ah ! T'as un sommeil lourd, blanche neige !

J'étais encore sur mon balcon, et en face de moi, le garçon faisait de grands mouvements avec ses bras, comme pour attirer mon regard vers lui.

- T'as vraiment dormi dehors ? Demanda-t-il.

- Apparement, répondis-je en me frottant les yeux et en me redressant durement.

Je pris mon téléphone, et regardais l'heure. Il était dix heures. Je me levais de la chaise où je m'étais endormie, et rentrais dans ma chambre, sans faire attention à l'autre garçon. Hier soir, j'ai du m'endormir alors que je contemplais les étoiles. Je pris des affaires propres dans mon armoire, et sortis de ma chambre. Je passais devant ma mère, qui me salua. Je fis un rapide signe de main, sans la regarder, et je me hâtai de rentrer dans la salle de bain. Une fois ma douche prise, j'enfilai mes affaires, et me coiffai rapidement. Je sortis de la pièce, et rentrai dans la cuisine, pour me préparer mon petit déjeuner.

- Tu étais dehors hier ? On ne t'as pas entendu rentrer, demanda mon père.

- J'ai fait le mur et j'ai été vandaliser la Maison Blanche, dis-je, sans aucune émotion.

J'entendais mon paternel soupirer, tandis que attrapai un bol et des céréales.

- Il va vraiment falloir que tu apprenne le respect. Aujourd'hui, tu restes à la maison.

Je me tournais vers lui.

- Tu crois vraiment que je suis y'a petite princesse que tu peux enfermer dans une tour ? Dis-je en haussant le ton.

Il s'avança vers moi.

- Ce qui est sûr, c'est que tu es ma fille. Donc tu vas m'obéir.

- Sinon quoi ? Petit papa va mettre une fessée à sa fille ? Répondis-je avec un rictus.

- Ça suffit Lenny ! Va dans ta chambre ! Cria ma mère.

Je dépassai tranquillement mon père, mon bol de céréales dans les mains, et me dirigeai dans ma chambre. Avant de fermer la porte, j'entendis mon père dire à ma mère :

- Je n'en peux plus. Qu'est-ce qu'on lui a fait ?

C'est simple. Vous avez ignoré l'existence de votre fille jusqu'à qu'elle tente de se suicider.

CondamnéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant