Prologue

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Toujours en attente d'une réponse pour mon stage. J'avais appliqué partout, et rendu là j'étais même prête à prendre n'importe quoi. Tout ce que je voulais c'était un stage. Pourquoi personne ne pouvait me répondre?

Tout ça en était même décourageant.

Pourtant j'avais de très bonne note, j'avais même eu des mentions. Quelques choses ne fonctionnait pas dans tout ça?

C'est en discutant avec des camarades de classe, des québécoises de souches que la réalité me frappa au visage. Une réalité amère qui me fit mal. Qu'est-ce que je pouvais faire maintenant?

Karine: Tu devrais penser à changer ton nom.

Elle me lâcha ça du bout au blanc. Pour moi c'était presque de recevoir une gifle en plein visage de me proposer ça. Changer de nom?

Bouchira était le nom de ma grand-mère paternel. Mes parents étaient mariés alors c'était normal que j'avais le nom de mon père. Normal par chez moi. Car au Québec, les enfants ont le nom des deux parents. Bref, de toute façon ce n'est pas vraiment une population qui croit au mariage, et encore moins aux traditions.

Karine: Si tu prenais un nom un peu plus commun ... je suis certaine qu'on finirait par t'appeler. Car tu es l'une des meilleures de la classe. C'est tout de même surprenant que tu n'as pas encore été appelé pour un stage.

Pour elle c'était simple. Le problème venait de mon nom. De mon héritage culturel, et la solution était de m'en débarrasser aussi simple que ça.

moi: Je devrais peut-être changer mon nom pour une Julie Tremblay.

L'a regardant droit dans les yeux pour lui faire part de son indélicatesse. Pour qui est-ce qu'elle ce prenait celle-là? Voyant qu'elle avait dépassé les bornes, elle se mit à rire nerveusement en ajoutant.

Karine: T'es super belle avec ton côté exotique mais ça peu finir par faire fuire les professionnels.

Une autre claque qu'elle me foutait en pleine face. En ce moment j'en avais trop entendu. J'attrapa mon sac, et ma veste. Je ne voulais plus discuter avec elle.

moi: Je dois y aller.

Karine: Quoi t'es fâchée?

moi: Bye Karine " Tremblay"!

Sans attendre sa réponse je sortis du Starbuck. J'avais besoin de me retrouver à l'extérieur. De pouvoir respirer un bon coup.

C'est à ce moment que la vérité me frappa au visage. En fin de compte, la Karine Tremblay venait de m'ouvrir les yeux sur une réalité que je n'avais pas perçu. Du coup ça m'en avait même donné la nausée. Comment est-ce que ça se pouvait?

J'en revenais toujours pas en fin de compte?

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LA RÉALITÉ AMÈREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant