Commencement

578 30 12
                                    



Il est rare de se perdre,surtout si c'est juste dans son esprit. Seulement parfois la solitude est tellement grande, tellement immense que l'on ne peut que se perdre en soi. Je suis rarement du genre à avancer vers les gens,ou même avoir des amies, les nouvelles connaissances ce n'est pas vraiment pour moi. Parler de sa vie encore moins, il est compliqué de dire que je suis sociale, mais je ne suis pas totalement anti-sociale, je peux être en contacte avec autrui, je peux aimer,mais je n'arrive pas à me faire comprendre par les autres, je n'arrive pas à déterminer si ils m'en veulent, si ils m'aiment bien, si ils me détestent... En fait, j'ai parfois du mal à décrypter les émotions des autres. Je suis du genre à rire de tout, mais le soir venu cette sensation de solitude à la con m'envahit.

Et lorsque que cela arrive... J'ai l'impression de me noyer, de mourir doucement,agonisant seule, regardant les autres sans jamais les comprendre, je suis le reflet d'un miroir imitant fadement celle que je suis, la fille bizarre qui ne pourra jamais être comprise. On vit seul, on meurt seul dit la devise.. Je n'ai jamais rien entendu de si vrai.. Je suis celle que vous appréciez, qui vous apprécie mais qui ne se sentira jamais réellement comme votre amie, je suis l'hypersensible qui ne sera jamais entendu, je suis l'amoureuse qui ne le dira jamais, ne le montrera jamais. Celle que l'on abandonne, que l'on délaisse parce qu'elle est banale, fade, nulle. La fille morose et insaisissable.

J'arrive à aimer, j'ai déjà aimer, enfin je ne suis pas complètement sûre.. Je passe du coq à l'âne parce que tout va vite, je parle d'amour. Puis je passe à autre chose, la musique, je suis fan de musique, celle qui fait penser. Celle qui fait bouger. Celle qui me fait aimer la vie, ou bien celle qui me la fait détester. Je ne peux penser sans art, je ne peux vivre sans art. Je peins aussi, je chante et je dessine. Je vis. Vivre... Cela semble si compliqué en définitive... Mais il faut se battre, il faut être. Et ne jamais avoir peur de finir à contre courant.

Appart cela... Je dirai «Déterminer», ce mot me convient parfaitement.... Forte. Forte..... Ne pas craquer, jamais. Pourquoi craquer me dirait vous ? Qui suis-je ?Je suis vous, homme ou femme, je suis moi. Je suis lui ou elle. Je suis personne en fait. Juste une pale copie de ce que je pourrai être. Juste une pâle copie de ce que je suis réellement. En fait,je suis mon parfait opposé, celle que je voudrais être n'existe pas, du moins pas encore. Vivre c'est une chose. Vivre s'en est une autre. Comprendra qui pourra, je sais ça n'a aucune logique.Cependant je pense que certains pourront la comprendre.

Chaque paragraphe représente une idée si je comprend bien mon propre raisonnement, chaque paragraphe me représente un petit peu. Alors en définitive suis-je en contradiction avec moi même? Arriverai-je à être celle que je rêve d'être. Est-ce que dans le fond... Quelqu'un m'aime? Est-il normal d'être dans un perpétuel raisonnement sur soit même? Mon image reflète-t-elle réellement qui je suis? Mes rêves sont-ils vraiment inaccessible? Ai-je encore le droit de rêver? Suis-je normal?

La normalité, est une perception de la société, je pense qu'elle n'existe pas. Je dirai aussi que tout le monde est unique à sa façon, et que parfois les idées se rejoignent. Mais j'ai comme cette impression que les miennes sont souvent isolée, souvent incomprise. Souvent comme moi, peut être comme toi qui lit ceci.Peut-être arriveras-tu à comprendre réellement ce que j'écrit. Ô comme je l'aimerai, être comprise. Qu'on me dise «je sais ce que tu ressens, exactement ce que tu ressens.» Et personne ne mérite cela,personne ne mérite de souffrir intérieurement à ce point.

Cela me vient à l'esprit... Du coup? Ai-je mérité tout ce qui m'arrive... Toute ces personnes malveillante que j'ai laissé entrer dans ma vie. L'ai-je mérité? Je ne sais plus où j'en suis. Avec qui dois-je avancer? Qui sont mes ennemis? Un ennemi était forcement un de tes amis... La trahison ne vient que de ceux qui te sont proche. Quelqu'un me trahira-t-il à nouveau? Suis-je quelqu'un de bien? Et si je ne le suis pas, pourrai-je le devenir un jour? Peut-on évoluer à ce point? Méritons-nous tous une seconde chance. Une seconde chance pour être meilleurs, une seconde chance pour devenir ce que nous rêvons d'être. Une seconde chance pour être nous.

Je pense que oui et non. Le bien et le mal ne sont aussi qu'une simple perception de nos croyances. Idéaux. A une certaines époque il était normal de tuer des gens, nous étions les avocats, le juge et le bourreau. Était-ce mal? OUI sans aucun doute. Mais le voyait-il comme cela? Non je ne pense pas.. Alors qu'est ce qui fait de moi, de toi, ou même de vous, une personne mauvaise? Votre propre pensé, votre propre idéologie, votre code moral et vos valeurs.

Et c'est votre propre jugement qui cause votre malheur. Vous vous rabaissez, vous vous malmener, pourquoi? Parce que vous penser ne pas en valoir la peine. Et quelque part, vous avez peut-être raison, ou peut-être tort. C'est ça l'anxiété, C'est tout ce raisonnement, toute cette haine, toute ces questions.

Le pire avec elle (l'anxiété), c'est qu'elle te suis, elle t'empêche de sortir parce que «personne ne t'aime», parce que «tout s'efface», parce que tu n'es qu'une coquille vide. Parce que «s'attacher c'est prendre le risque de le ou les perdre...» Parce que l'anxiété te prend en otage, et que tu ne sais pas comment en réchapper.  Parce que la peur du danger nous cache, nous paralyse.. Nous divise.

Nous devenons ce que nous nous étions jurer de ne jamais être. Nous devenons, vide, sans sentiments autre que la peur, peut-être même devenons nous la peur elle même. Et l'anxiété nous tiens en suspend, nous menottes, nous garde prisonniers. Dans son château si vide, si grand, si sinistre. Qu'une seule envie nous viens, SORTIR DE LA. Mais comment? Cela fait si longtemps qu'elle nous suit, qu'elle nous borde le soir, qu'elle revient quand vous pensez à la fuir. Cela fait si longtemps qu'elle agit tel une sangsue. Elle vous agrippe,  vous vide non pas de votre sang. Mais de vos émotions, de vos proches. De votre vie sociale.

Encore une fois, je m'embrouille sur celle que je suis, je commence toute cette pensée par «Je», puis parle de «Vous», pour parler de «nous». C'est aussi cela l'anxiété, c'est ne plus savoir ce que nous représentons, ne plus savoir qui nous sommes en définitive. 

Paroles sur l'anxiétéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant