crocus silencieux

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Violette, Violette. on avait crée une chanson pour toi Violette, t'étais pas tout à fait colorée tu voulais souvent t'affirmer crier au monde que tu étais vivante. mais Violette tu l'aimais le monde. je le sais j'en suis sûre je l'espère.

Et moi j'agonise.

il était 11h ce matin et je suis allé dans la salle d'eau le pas nonchalant, les yeux troubles d'une nuit trop courte les mains moites et la bouche sèche. mon corps entier hurlait un cri sourd, torturé en lamentations. Violette Violette j'essayais de te comprendre. il était 11h ce matin et mes paumes étaient toujours bleues, je m'étais regardé dans le miroir : j'étais pâle, livide, j'aurais pu me confondre dans la masse folle et y mourir tant mes yeux avaient donné, tant mes bras de machine épuisée n'arrivaient plus à bouger correctement. comme si tout clochait de l'orteil jusqu'au cheveux rien en symbiose tout décalé. juste comme tout le monde : pantin articulé.
plus de vie c'était juste mon enveloppe vide qui contemplait le monde, muette.

Violette ? Violette tu m'entends ?

on regrette tu sais on regrette amèrement. moi je parle pour Rose aussi nous deux on est désolés. Violette t'avais tes mots qui coulaient à flot des lunettes au nez, et des yeux pailletés. Violette on se parlait beaucoup par message toi, moi, et Rose aussi : vous étiez le duo floral. vous étiez toutes les merveilles de la nature pureté et grâce. Violette des fois tu passais la nuit sous les étoiles avec nous tu les comptaient dans ta tête.

Parce que oui Violette les étoiles elles étaient dans ta tête, tu voyais le monde différemment quand tu prenais un verre c'était au nom de nous tous tu disais boire au nom des gens. tu voulais célébrer la vie comme le regard de Rose. parce que les beaux yeux de Rose ils étaient tout pour toi. Violette j'ai pas oublié on était au bord du lac cette fois ci on admirait les étoiles encore une fois à 00:00. t'avais pas lâché ma rose bleue j'avais tout de suite compris. mais je t'assure je savais pas ce qui me prenais j'ai eu peur de partager tu sais. alors Violette je t'ai poussée dans le lac je voulais que tu t'éloignes de Rose mais t'avais pris ça comme un jeu on avait tous fini dans l'eau. puis t'avais compris mon air froid t'avais compris mon coeur Violette.

- Je t'aime Rose

y'avais eu ce silence sourd, la nature retenait son souffle et Rose savait. Violette elle avait dit ça sous le ciel noir les cheveux trempés et le regard souriant. elle n'avait pas répondu elle a détourné la tête, Rose. moi j'ai souri c'est que j'étais heureux de pas la perdre , parce qu'elle était à moi ma douce je pouvais pas la laisser mais c'etait pas moi qui avais choisi. c'était Rose qui avait choisi.

Peu de temps après j'ai appris que le crocus délicat de ma rose s'était muré dans le silence. elle reparlerai plus jamais Violette son temps s'était arrêté le jour du lac sous les étoiles.

les roses meurent le soirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant