fleur se noie c'est nénuphar qui renaît

144 32 31
                                    

" - C'est pas assez.
- Qu'est ce qui n'est pas assez Rose ?
- C'est ma tête qui le crie.
C'est pas assez.

je veux me détruire et nous détruire tous ensemble. "

toujours

elle donnait un sens au rythme de mon existence par ses sourires et son naturel vivant. bien avant que ses bras ne se brisent, un chant menait chacun de mes pas, j'emmenais mon monde avec elle.

mais il était 19 heures et mon coeur était toujours bleu. j'aurais voulu qu'elle s'autorise à vivre, sous notre ciel de blanc coton.

mais j'avais sauté.
ou bien j'avais trébuché mais j'étais tombé dans l'eau à côté de rouge capucine et loin de lotus qui était parti chercher de quoi manger. moi j'avais le teint rouge d'alcool et déjà j'étais en apnée.
le monde était un balancier, se noyant dans mes larmes muettes. mon corps criait à l'oxygène de vie, hurlait dans de mouvements terribles pour me hisser vers le ciel maintenant nuit. mais ma tête était bercée dans un doux brouillard, une envie presque de se laisser couler un peu plus vite.

Hypoxie

et je tombais plus bas encore dans le froid des mots cousus. l'opaque noirceur me glaçait les os, l'eau m'était devenue camarade de mort. déjà dans le fond mais en surface des corps abattus je m'agittais frénétiquement à la survie. c'était mon corps qui voulait vivre pas mon esprit.
j'avais fané avec Rose dans ses sourires et ses larmes, j'étais mort d'amour mort d'avoir espéré jusqu'au bout.

j'y avais toujours cru, à son bonheur. j'y croyais comme le soleil brûlant du midi, qui jamais ne fuyait. j'avais la rage violente de l'espoir

Hypothermie

j'avais froid de bras porcelaine, j'avais froid d'une âme aux sourires fleuris bleus, de la seule qui pensait mes plaies muettes et criantes de douleur.
j'avais froid de larmes trop coulées vides de sens d'une vie enfermée dans un miroir au reflet livide.

puis des étoiles tombaient du ciel sous les vagues d'eau

mais j'avais eu le droit à l'or des cieux durant un temps nouveau, quand la seule Rose vivante me criait ses rêves dans les rues noires et leurs maisons un peu colorées comme les paumes et les joues, de peinture et de vie.
j'avais pleuré à en rire ou rire à en pleurer, j'avais vécu tout ce dont il suffisait

parce que l'horloge qui m'assasinais ne prendra plus le dessus.
Rose je t'ai aimé, en n'ayant jamais pu vraiment te protéger en lâche effrayé ou muet de nos douleurs, de tes bras d'os et d'eau de larmes.

et j'ai froid, n'as tu finalement jamais répondue présente ? où es tu maintenant ? j'ai crié au ciel ton nom quelques soirs, j'ai crié ton nom, je crie ton nom

Rose
Rose

je suis si seul

noyé dans une nuit aux étoiles pleurantes sous un tapis sombre, bleu de froid.







pourquoi m'as tu abandonné ?

pourquoi m'as tu abandonné ?

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


                            . fin .

les roses meurent le soirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant