Jour 1

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L'une était allongée dans le lit. L'autre pleurait. L'une était inconsciente. L'autre était brisée. Sejeong pleurait toute les larmes qu'elle pouvait. Depuis qu'on lui avait que son amie était dans le coma, elle ne s'arrêtait plus. C'était plus fort. Elle ne savait même plus depuis combien de temps elle pleurait. Le temps était comme figée.

Plus rien ne comptait. Pour Sejeong, plus rien n'avait de valeur, hormis celle dont la vie s'était mise en pause.
«Moi aussi je t'aime. Même si tu ne m'entend pas. Sache que je t'aime plus que tous, même ma propre vie.»
Elle serra sa main.
«Je t'aime tellement. J'ai jamais osée te le dire. Je suis désespérante hein? Ça fait bizarre de parler seule. Sans avoir de réponse de ta part. D'habitude toi qui es si bavarde et remplie de bonne humeur...»

Les larmes coulaient. La brune continua douloureusement son monologue. Elle continu la main de la blessé.
«Je souffre... Je souffre tellement. Si tu savais. Je... Je veux juste que tu revienne a toi. Que tu ne me laisse plus seule. J'ai besoin de toi.»
Un rictus s'afficha sur ses lèvres.

«C'est trop cliché ce que je dis. Je suis une idiote. Je suis ridicule. Je parle a une presque morte. J'espère quand même que tu souffres pas trop toi. Il n'y a que moi qui ai le droit de souffrir. C'est moi qui suis seule actuellement. C'est moi qui te vois comme ça, dans un sale état...»
Elle s'arrêta. Elle avait l'impression que Mina lui avait un peu serrer la main. Maintenant j'ai des hallucinations. Ma pauvre tu deviens folle. Tu devrais te faire interner. Ça va plus.

Une larme ruissela sur sa joue puis vient s'écraser sur sa main. Elle se leva et sortit de la chambre de son amie. Une fois dehors elle se mit a courir. Courir jusqu'à manque d'oxygène. Courir jusqu'à ne plus sentir ses jambes. Courir pour souffrir. Courir pour oublier.

Après une course d'une vingtaine de minutes  et, des multiples regard des passant la fixant dans l'incompréhension qu'elle s'arrêta et se mit a pleurer. Pleurer pour cracher sa souffrance. Elle criait et pleurait. Elle frappait le sol, elle se frappait elle. Elle s'en voulait.

𝔼𝕒𝕦 𝕕𝕖 ℝ𝕠𝕤𝕖Où les histoires vivent. Découvrez maintenant