Breaking News : Alphonse enfin découvert (ou pas).

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J'ai cliqué sur les petites flèches qui donnent des informations. Juste au cas où, pendant que je me maudissais moi-même de ne pas avoir regardé avant. L'adresse mail était : bennontusauraspas@live.com.
C'était comme si un schtroumpf se promenait avec un panneau sur lequel on avait écrit : « Ah ah, tu y as cru, hein ? Ben non, tant pis, je t'ai bien eu ! ».
Je ne sais absolument pas pourquoi cette comparaison grotesque trottait dans ma tête...
Bref, j'étais dégoûtée. Déprimée même, je dirais. Prête à me morfondre en regardant des films tristes et mangeant du Nutella à la petite cuillère. Bon OK, j'exagère. Mais bon, savoir que l'on a essayé toutes les possibilités, et qu'aucune ne donne de solution satisfaisante, c'est carrément nul.
A ce moment précis, j'ai entendu mon frère rire, dans la salle à manger. Une seconde plus tard, la paranoïa resurgissait.
« Chassez le naturel, il revient au galop ! ». Alors, sans faire de bruit, je suis sortie du salon en faisant bien attention à ne pas faire grincer la porte (note à moi-même : la faire huiler, parce que même avec la plus grande volonté du monde, elle fait un bruit monstre !)
Évidemment, mon frère avait entendu, et il lisait un livre. Mais en face de lui, posé sur la table, trônait son ordinateur.

Attention, questions ! Premièrement, pourquoi n'est-il pas venu dans le salon ? Parce que je vous garantis que le canapé est cinq, voire mille fois plus confortable que la table, et les chaises en bois. Deuxièmement, pourquoi lisait-il un livre alors que mon frère a toujours été un accro aux écrans ? Tel que je le connais, il aurait délaissé son livre au profit d'un jeu qui abrutit le cerveau...

J'usai alors de la ruse vieille comme le monde de « Papa t'appelle ! ». Il quitta la salle à manger, et grimpa sans discrétion les marches qui menaient à l'étage. J'avais deux minutes à ma disposition.

Il n'avait pas verrouillé son écran. Quel blaireau ! Vite, vite, je fouillai l'historique (quand même, ça je sais faire!). Quelle ne fut pas ma surprise de voir qu'il avait consulté sa boîte mail, et lu le message d'un certain A !
Malheureusement, j'entendis quelqu'un qui sautait dans l'escalier ; mon frère redescendait. Je fermai toutes les fenêtres, et quittai la pièce, déçue. Je ne pouvais pas prouver que mon frère était coupable. Quel dommage, il aurait été puni pendant au moins trois jours.
Je me rendis à l'évidence. Pour trouver, me fallait réellement une aide extérieure. Mais vraiment.

Lettre de A...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant