Le moment où je retourne à ma vie banale et ennuyante. Ou presque

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Abaddon, l'ange exterminateur de l'abîme. Le mec de la Bible ! Son âge se compte en millénaires. Un instant, je trouvais beau un dinosaure ? Aucun problème en fait, j'aime les tricératops.
Enfin, je n'étais pas croyante à la base... Et là, de savoir que je parlais avec un mythe... C'est bizarre. Soudain je me rappelai d'un roman. Dans lequel on parle d'Abaddon. Il a été dans la camp de Lucifer, et après une guerre céleste, il rejoignit le camp des anges. Alors que je pensais à tout cela, l'ange commença à m'expliquer que non, Benjamin (Jack) Force n'était qu'un personnage fictif (parce que toi non, trésor?), et qu'il était juste neutre, ni ange, ni démon, et qu'il faisait le lien entre Satan et Patrocle. Neutre, tout comme les nombreuses créatures de l'hôtel, qu'heureusement pour mes nuits, je n'avais pas croisées.

A ses mots, je fus secouée par une décharge électrique.
Pierrick avait bel et bien arrêté dans sa folie « tu veux un coup d'jus ?», ce n'était donc qu'une prise de conscience excessivement violente.
Patrocle, l'homme tué par Hector de l’Iliade, que j'avais toujours admiré pour son courage et sa fidélité, était vivant, et se tenait devant moi, en la présence de Pierrick. C'était comme si j'avais devant moi Michaël Jackson, l'idole partie trop tôt. J'étais aux anges (sans mauvais jeu de mot). L'homme que je vénérais était donc... un dieu ? Parce que sinon, il devait déjà être mort, depuis le temps.

Ferdinand devait être le Diable. L'opposé de Patou. Satan, avait dit Ab. Je n'en revenais pas d'être ici. Ceux qui me jugent trop frivole, et trop crédule, laissez-moi vous dire que je suis l'une des personnes ayant l'imagination la plus débordante du monde. Donc, peu de choses peuvent me choquer. Et puis, savoir que les deux plus grandes puissances ne sont pas si différentes de nous (physiquement, j'entends), c'est plutôt bien. Pour le moment où l'on mourra.
Patrocle reprit la parole. Il expliqua qu'ils m'avaient contactée pour ma capacité d'adaptation, mon imagination, et bien sûr, ma folie. Ensuite, il dit que nous nous reverrons. Puis, trente secondes après, je me retrouvai dans mon canapé, devant Vivement Dimanche.

Avais-je rêvé toute cette histoire ? Dans ma boîte mail, le message avait disparu. Mais il y en avait un autre, signé Ricardo. Je l'ouvris. Il était vide. Mais je savais qu'il y aurait une suite. Parce qu'après tout, une fin est bien souvent le début d'autre chose.

FIN

Lettre de A...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant