J'ouvre la porte de ma maison accompagnée de mon frère qui tient deux valises en tissus. La chaleur accueillante est toujours la même mais je la ressens maintenant comme quelque chose de étouffant. Avant rentrer chez moi était comme pénétrer dans un cocon, aujourd'hui cela s'apparente plus à un enfer.
La deuxième chose qui m'accueille en ouvrant la porte est mon chat qui miaule comme si je l'avais abandonné. C'est un peu le cas mais mon séjour à l'hôpital n'a duré qu'une journée; je pense qu'il va s'en remettre. Nous rentrons tous les deux dans la maison et je referme la porte. Je dois avouer que je ne me sens pas très bien de revenir ici. Je vais aller vivre chez mon frère, monsieur Smith a dit que c'était préférable pour le moment. Il ne faut pas que je vive seule, selon lui ma santé mentale serait bien plus stable si je suis avec quelqu'un qui me donne l'impression d'être protégée. Il a surement raison, même certainement raison.
Je décide avant toute chose d'aller donner à manger à mon chat pour qu'il arrête de crier jusqu'à me rendre folle. Je remplis son bol de croquettes et quand je regarde ma cuisine je me rend compte que la casserole que j'avais sortie est toujours sur la plaque de cuisson mais celle-ci est éteinte. Je ne sais pas qui l'a éteinte mais je n'y pense pas trop; cela ne me mènerait à rien. Je prend le récipient pour vider l'eau inutilisée dans mon lavabo. Mais lorsque j'arrive jusqu'à mon évier j'aperçois quelque chose qui me fait lâcher la casserole sur le sol. Son contenue se déverse sur le carrelage et mon chat s'enfuit en courant le poil hérissé.
"Qu'est-ce qu'il y a ?" demande Farlan en arrivant. Mais je ne prend pas la peine de répondre puisqu'il jette un coup d'œil dans l'évier et qu'il voit la même chose que moi.
Devant nous se trouve un couteau à la lame grise brillante mais maculée de sang. Ce sang a même un peu coulé laissant des traces vermeilles sur le fond de mon évier.
"Cet enfoiré l'a laissé ici." dis-je à voix basse.
"Vas prendre tes affaires Nora, je vais m'occuper de nettoyer l'eau et appeler ton supérieur pour le couteau." m'indique mon frère qui voit bien que je ne suis pas à l'aise du tout à la vue du couteau qui m'a marqué le ventre. Je sors de la cuisine tout en ignorant les empreintes d'eau que je laisse derrière moi en me déplaçant. Je prend une des deux valises pour monter prendre mes vêtements. Je monte les marches en ignorant l'appréhension et le stresse qui montent en moi. Une fois dans ma chambre, lorsque j'allume la lumière j'ai besoin de fermer les yeux quelques secondes pour me préparer à ce que je vais voir. Quand je les ouvre je ne suis que légèrement déstabilisée face à mes draps tachés de sang. Je les ignore en prenant sur moi, attrapant plus fermement la poignée de ma valise pour me donner un peu de courage.
Du courage c'est tout ce dont j'avais besoin pour continuer à vivre. Je me suis installée chez mon frère étant incapable de vivre seule et encore moins dans mon ancienne maison. Je suis revenue travailler au bureau une semaine après l'agression. Comme je m'en étais doutée monsieur Smith m'a retiré l'affaire et l'a confiée à une de mes collègues. J'ai fortement contesté cette décision mais je n'ai pas vraiment eu mon mot à dire. Tous s'accordent pour dire que si je restais enquêter sur A' il j'allais bientôt être une de ses victimes. Sur ce point ils ont surement raison mais je pense également que l'autre enquêteur risque sa vie, autant que ce soit moi qui continu puisque j'ai déjà un peu d'expérience avec lui. L'autre argument qu'a avancer monsieur Smith est que je suis bien trop troublée psychologiquement pour être efficace. Tout ça parce que je n'ai pas pus faire de portrait robot. Je ne me rappelle plus vraiment de son visage, je sais que si je le vois, je le reconnaîtrais immédiatement, mais je suis incapable de me souvenir des traits qui le compose. Lorsque j'ai essayé j'ai fais une crise panique dans le bureau et depuis j'ai comme un blocage quand je pense au visage de ce Livaï Ackerman.
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A's (Livaï x OC) AU
FanfictionJe referme le dossier contenant les photos de la victime d'un claquement sec. Si je continue à regarder le corps lacéré de ce pauvre garçon, je vais vomir. Ce tueur en série est bien connu de nos services. Il semble impossible à attraper et d'une cr...