A's (Livaï x OC) AU

8. Cadavre et achats

Je pousse la porte d'entrée en verre du bâtiment tout en sortant mon badge pour le montrer au vigile. Hier m'a permis de me reposer et les blessures sur mon visage ont un peu guéri alors j'ai pus les couvrir à l'aide de maquillage. J'ai aussi pris des anti-douleurs parce que j'ai quelques hématomes sur le corps et que mon visage me fait tout de même souffrir. Mon coup a également encore de légère traces d'étranglement violettes.

Le hall d'entrée est lumineux, le sol blanc est carrelé et les murs sont recouverts d'un bleu froid. Oh et devinez quoi? Il y a aussi une plante en pot. On peut voir quelques portes grises sur la droite qui mènent à des salles de réunion et la porte de gauche mène à notre grande salle d'archives. J'y suis beaucoup allée lorsque je m'occupais de l'affaire A'. C'est une pièce sans fenêtre un peu mal éclairée et l'odeur dedans est un mélange de papier et de poussière. Je marche tout droit en direction de l'ascenseur, je ne suis pas du tout d'humeur à prendre les escaliers. Je ne me rappelle pas un jour où j'ai été d'humeur à les prendre d'ailleurs, je dois juste être feignante.

J'arrive à mon étage et la première chose que j'ai envie de faire c'est de prendre un café. Je suis pleinement réveillée mais récemment je me suis retrouvée dépendante de l'odeur qui me fait me sentir en sécurité. Le café émane des effluves chaudes et vigoureuses, les deux choses dont une personne a besoin en hiver. Je rentre dans la salle commune et je ne vois personne, est-ce étrange que je sois contente?

Depuis que l'on m'a retiré l'affaire A' je suis un peu contrariée avec les autres enquêteurs de mon bureau. Même si je sais que le seul responsable de cette décision est monsieur Smith, je ne peux m'empêcher de nourrir une certaine mauvaise humeur constante. Cette mauvaise humeur avec ma tendance à tout trouver déprimant doit me rendre insupportable.

Je regarde le liquide brun couler dans mon gobelet tout en soupirant de soulagement. Le café est bien une des rares choses dont je ne me lasse pas. Je le saisi et fixe le nuage de fumé s'élever de la mousse légèrement plus claire. Quelqu'un rentre dans la pièce et je quitte presque à contre cœur mon breuvage des yeux.

"Bonjour Mike." je salue mon collègue qui vient s'asseoir à la table et plonge sa tête dans ses bras. Il a l'air dans un piteux état. Ce n'est pas son genre pourtant, il est toujours plein de force et d'un sérieux qui frôle le respect.

"Nora, Erwin veut te voir, maintenant." il souffle doucement et j'ai bien faillit ne pas l'entendre.

"Est-ce que tout va bien?" je demande en le trouvant vraiment loin de son état habituel.

"Tu saura en le voyant."

"Non je parlais de toi, tu n'as pas l'air de te sentir bien." Il relève la tête pour me regarder quelques secondes. Il y a définitivement quelque chose qui ne va pas.

Il m'ignore en se levant pour prendre un café à son tour; étrange. "Il t'attend dans le laboratoire d'Hanji." dit-il et la seule chose que je peux voir de lui est son dos.

Je le remercie et pars en direction de l'ascenseur, je sens bien qu'il n'a pas envie de parler alors je n'insiste pas. Je traverse le couloir pour à nouveau rentrer dans la cabine. J'appuie pour descendre au sous-sol tout en buvant une gorgée de café. J'aurai bien aimé poser mon manteau dans mon bureau avant que je n'en ai pas trop eu l'occasion. De toute façon je ne me suis pas encore remise du froid extérieur alors il me réchauffe agréablement. Les portes s'ouvrent et l'odeur aseptisée envahit mes narines. Le sous sol est seulement éclairé par une lumière bleutée et les murs sont gris métalliques. Il y a plusieurs bureaux à cet étage, dont celui d'Hanji, c'est aussi là que se trouve la salle d'autopsie.

J'avance dans le couloir vide et mes chaussures résonnent en tapant sur le sol. Hanji sort de la salle d'autopsie qui se trouve au fond et m'aperçoit immédiatement.