A's (Livaï x OC) AU

7. Arrestation et visite

"C'est en quelle salle ?" je lui demande tandis que j'entre dans le couloir qui mène aux escaliers du bâtiment qui contient toutes les classes.

"308." répond le lycéen en me suivant. Je me retiens de soupirer parce que le trois devant le numéro de salle signifie que c'est au troisième étage. Je songe quelques secondes à prendre l'ascenseur mais il est normalement réservé aux personnes qui ne peuvent pas monter les escaliers. Au moins monter toutes ces marches me réchauffera un peu puisque je n'ai pas pris mon manteau et que le chauffage n'est pas le point fort de ce lycée. Le garçon a au moins eu l'intelligence prendre son manteau avec lui, il est épais, large et dois donc bien le protéger du froid mordant de décembre.

"C'est toi le délégué de ta classe?" dis-je en montant les escaliers.

"Heu non." alors pourquoi est-ce lui qui vient me chercher? Non il faut que j'arrête de prêter attention à l'avertissement de ce malade mentale. "Il fait parti des personnes qui dérangent le cours alors la prof n'allait pas l'envoyer." explique-t-il.

"Ah d'accord." voilà, il y avait une raison. "Qu'est-ce qu'ils font pour déranger le cours?" je ne peux tout de même pas m'empêcher de poser des tonnes de questions pour tarir mes soupçons. Il semble un peu surpris par ma question et rigole nerveusement.

"Bah... Ils dérangent je sais pas, ils parlent, crient, se lèvent, ignore le prof... Des trucs comme ça." il répond comme si c'était évident et que je n'aurai même pas dû poser la question. Plus que deux étages.

"Et toi tu n'es pas de ce genre?" je questionne en lui jetant un coup d'œil derrière moi.

"Non pas trop, je suis sérieux." il me sourit et je détourne le regard. "Je peux te poser une question?" dit-il alors que nous atteignons le deuxième étage. Je lui répond que oui et il poursuit. "T'as des grosses cicatrices qui font le tour de tes poignets comme des bracelets, je me demandais ce que c'était."

J'ai faillis m'arrêter lorsque j'ai entendu sa question, je ne m'y attendais pas du tout. Je pensais pourtant que des manches longues suffiraient à les cacher et même, la politesse voudrait qu'on ne demande pas à quelqu'un d'où vient ses cicatrices. "C'est à cause des menottes que j'avais aux poignets lors d'une garde à vue." répondis-je en évitant la plus grande de vérité, d'autant plus que l'histoire de garde à vue le fera changer de sujet.

"Sérieux! Une fille comme toi?"

"Comme ça une fille comme moi? J'étais juste bourrée dans la rue et la police m'a embarqué, pas de quoi en faire toute une histoire." je lâche un petit rire à la fin de ma phrase tandis que nous arrivons au dernier étage. C'est le genre de chose qui ne pourrait jamais, au grand jamais m'arriver.

Il rigole lui aussi et nous avançons dans le couloir pour rejoindre la salle indiquée. Le couloir est très sombre mais comme l'interrupteur se trouve à l'autre bout, je n'ai pas d'autre choix que d'avancer dans l'obscurité. Il ne fait pas noir, on y voit, c'est juste peu éclairé. Un détail me dérange cependant, il a bien dit que les élèves criaient. Mais ce couloir est extrêmement silencieux et je doute que ce lycée soit doté d'une isolation phonique performante. Sans même l'avertissement de A' j'aurai trouvé cela étrange. Ce pourrait-il qu'il ai raison? Que ce garçon soit dangereux?

Tout en restant sur mes gardes j'ouvre la porte de la salle qui est sensée contenir une classe indisciplinée. Comme je m'en doutais la pièce est complètement vide d'élèves, un coup de pieds dans mon dos me force à y rentrer. Je me retourne furieuse vers l'adolescent et bloque au dernier moment un coup de barre métallique avec mon bras. Si je ne m'étais pas retournée, je l'aurai pris dans la tête et vu la puissance, je ne serai pas restée consciente. Mon avant bras est très douloureux mais il vaut mieux ça que ma tête. Le garçon me regarde avec un mélange d'étonnement et de colère sur son visage, je devine qu'il a dû cacher cette barre dans son manteau épais.