Combien de temps me reste-t-il au juste?
C'est la question qui me tourmente depuis deux jours. Je ne quitte presque plus le bureau, j'enchaîne les heures supplémentaires. Je dois trouver quelque chose, n'importe quoi. Il faut que je réussisse à arrêter cet assassin avant de me faire tuer.
J'ai la malsaine impression que la chance n'est pas avec moi. Hier un professionnel est venu au bureau pour réaliser un portrait de Livaï Ackerman. Nous avons sauvegardé le dessin dans nos dossiers informatiques pour la publier aujourd'hui. Cependant, ce matin en arrivant au bureau, impossible de retrouver le dit dossier, il avait comme disparu. J'ai passé un coup de fil à l'homme venu faire le portrait robot pour lui demander de me le renvoyer. Mais là encore, le dossier avait également disparu de son ordinateur. Cet événement plus qu'étrange m'a conforté dans l'idée que Livaï a accès à nos informations confidentielles. Je penche très fortement pour des talents de piratages. Cela ne me facilite pas du tout la tâche, avec son portrait placardé partout il aurait été arrêté bien plus facilement. J'étais tellement réjouie d'être capable de faire un portrait de lui sans faire de crise de panique comme il y a deux mois, mais là je ne me réjouit plus du tout. J'ai donc pris un nouveau rendez-vous mais le professionnel n'étais pas disponible avant Noël donc je le verrai le 27 décembre. Ce n'est pas dans si longtemps que ça alors je ne vais pas m'en plaindre. Cette fois-ci je ferai attention à mettre le portrait à l'abri. Je suis presque à court de piste à exploiter, j'ai l'impression que j'ai déjà tout décortiqué. Mais bien sûr ce n'est qu'une impression, cette affaire est vaste, impossible que j'ai tout analysé.
J'ai décidé d'aller voir Mikasa Ackerman, mon intuition me dit qu'il faut que j'y aille même si Nanaba l'a déjà interrogée. De toute façon je suis pratiquement dans une impasse alors le mieux que je puisse faire c'est suivre mon intuition. Dans les séries policières, ils disent souvent qu'il faut toujours écouter son intuition, que c'est l'intuition qui fait de quelqu'un un bon agent. Vu la tonne de conneries qu'ils déblatèrent là dedans je doute que cela doit être prit au pieds de la lettre. Une intuition n'est jamais sans fondement cependant; c'est pourquoi on obtient souvent beaucoup de réponse en la suivant.
Je me lève pour aller jeter mon gobelet qui auparavant contenait du café. J'attrape le petit papier jaune avec l'adresse de la famille d'Eren avant d'enfiler mon manteau. Je n'ai pas de temps à perdre. Nous sommes samedi, c'est le milieu de l'après-midi, ils doivent forcément être chez eux. C'est le moment idéal pour aller rencontrer la jeune fille. D'après le dossier elle aurait le même âge qu'Eren, les deux devaient être extrêmement proches.
Le trajet en voiture est un peu long puisqu'ils habitent à Shiganshina et que le bureau se trouve dans le centre d'affaire de Trost. Je me gare dans la petite rue qui contient des maisons assez modernes alignées les unes à côté des autres. Le trottoir est impeccable, les habitations sont toutes très bien entretenues, cela doit coûter une fortune de vivre ici. On est bien loin de l'ancien quartier dans lequel j'habitais. La maison des Yeager est tout aussi belle que celles de leurs voisins. Les murs ont tous une teinte beige qui rend l'atmosphère générale propre et harmonieuse. Les toits sont en tuiles vermeilles et chaque maison a des parterres de fleurs différents en devanture. Je m'avance vers la porte en bois chaud et sonne en espérant que Mikasa Ackerman soit présente. Je suis vraiment désespérée pour aller voir une gamine qui a déjà subi un interrogatoire. La porte s'ouvre et je reconnais tout de suite le visage de la mère d'Eren. Elle a l'air d'aller un peu mieux, ça me fait plaisir, elle était vraiment dans un état pitoyable la dernière fois. Ce qui était tout à fait normal, l'épreuve qu'elle a dû traverser est inimaginable. Beaucoup de personnes pensent que parce que je ne suis pas amicale, je ne suis pas emphatique. Mais c'est bien le contraire, j'imagine constamment la peine que doivent ressentir les autres autour de moi. Bizarrement je n'imagine que leur douleur, jamais leur bonheur. Ce doit être l'une des raisons pour lesquelles Hanji dit que je suis une fille déprimante. Pourtant je trouve que je suis quelqu'un de plutôt gentil qui sait apprécier la vie. Enfin si on se concentre sur la moi d'il y a deux mois. Aujourd'hui il n'y a rien ou presque que je ne peux apprécier dans ma vie. Elle est pleine de détresse, de douleur, de peur, de mort, ce ne sont définitivement pas des choses qui inspirent la joie de vivre. Oui ces derniers temps je reconnais que je suis peut être devenue une fille déprimante.
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A's (Livaï x OC) AU
FanficJe referme le dossier contenant les photos de la victime d'un claquement sec. Si je continue à regarder le corps lacéré de ce pauvre garçon, je vais vomir. Ce tueur en série est bien connu de nos services. Il semble impossible à attraper et d'une cr...