première heure

14 5 0
                                    


Nous étions sorties à temps et avions eu beaucoup de chance car notre maison était à présente réduite en poussière par les bombes qui venaient d'exploser. Le seul domaine dans lequel j'excellais plus que ma sœur était l'orientation. Suite aux indications de ma sœur, je pris la tête de notre avancement, vers le nord à l'emplacement des barques. Ma sœur avait eu du mal à me confier cette tâche de direction, habituellement toujours à la tête, mais elle avait dû se rendre à l'évidence, si elle avait pris les gouverne, on se serait sans aucun doute perdu pensais-je en esquissant un sourire triste.

On marchait côté à côte en direction du nord. La chaleur de l'été était étouffante, une faible brise, rendait l'instant un peu plus vivable, et nous permettait d'avancer à une allure des plus soutenus. Ma sœur et moi, sommes toutes deux de grandes sportives, depuis mon plus jeune âge, j'ai toujours eu cette esprit de compétition avec elle. Mais c'était bien le seule tableau sur lequel, on pouvait se battre. L'orientation, s'était peine d'y penser, tout comme le reste, où les talents d'Éline, valent cent fois mieux que les miens. Il n'a jamais était facile pour moi de m'intégrer, j'ai toujours était fragile et sensible. Il n'y avait qu'en cours, où les profs me considérait comme les autres, avec autant de valeurs. A condition, que les profs n'aient pas eu ma sœur dans leur classe l'an passé. Dans ce cas là, c'était toujours outil de comparaison. 

Ça faisait plus d'une demi-heure maintenant que nous marchions sans un mot, perdu chacune dans nos pensées. Je commençais à me rendre compte, que ce pied d'égalité nous avait toujours éloigné involontairement. On marchait devant les maisons des habitants de l'île, beaucoup de maisons détruites, quelques enfants, apeuré. Il fallait rester forte, ne pas faillir. Seul les plus agile sortirons de cette île. Un nombre très limité de barque appartenait à l'île. Mais pour l'instant, il ne semblait pas y avoir grand monde qui envisageait cette solution. Sur notre route, on ne croisa aucun adulte, aucune personne âgée. Cela semblait être suspect mais surtout étrange.

Je poursuivis ma route vers le nord, sans remettre mes capacités ou mes intuitions en doute. Éline me suivait sans un mot, le regard livide. Elle abordait ses longs cheveux roux noué en queue de cheval. C'était la première fois que je lui voyait cette coiffure, en général elle les avait toujours détachés, à croire qu'elle ne savait pas faire de queue de cheval. Mais cela lui allait bien. Je ne m'étais jamais vraiment préoccupé de la mode, mes cheveux bruns, que j'avais hérité de mon père, étaient eux comme à leur habitude nouée en deux tresses.

Contre tout attente, nous arrivâmes bientôt devant une forêt très obscure. Je ne me souvenais pas qu'il y avait une forêt aussi épaisse de ce côté. D'ailleurs, il ne me semblait pas qu'il en existe une seul de ce genre sur cette île. Mais de toute façon forêt ou pas c'était le seul chemin envisageable. Nous commençâmes donc, après s'être concerté, à marcher parmi les grands pins qui n'en finissaient pas. Cette forêt semblait ne pas avoir de fin, que ce soit en longueur ou en largeur. Aucune lumière ne traversait l'épaisse couche d'arbre. La végétation se referma sur nous, dès qu'on posa un pied hésitant sur ses terres sombres. La chaleurs étouffante avait laissé place à une atmosphère froide, heureusement, ma sœur avait pensé à tout, ce qui me rassurait pleinement. On s'arrêta afin que ma sœur pose son sac à dos pour en sortir deux manteau, qui devraient nous tenir plus chaud ainsi que deux lampes torches pour éclairer le chemin. Une fois vêtu, nous reprime chemin. Je m'aperçus rapidement, que nos deux lampes n'étaient pas très puissantes, ou du moins ici, elles n'avaient aucune efficacité, elles n'illuminaient pas grand chose, le sentier était à peine visible. Nous marchions donc plutôt lentement de peur de trébucher.

Quand soudainement, arriva ce qui devait arriver, je trébuchai sur une racine et m'étala de tout mon long sur le sol froid, lorsque j'étais tombé, je m'étais légèrement égratigné la jambe, rien de bien méchant, bien que cela saignait un peu. Habituellement j'aurais pleuré, sensible que je suis, mais aujourd'hui les larmes ne vinrent même pas me monter aux yeux. Je constatas cela avec une certaine surprise, assez étrange comme sentiments. Lorsque ma sœur m'avait tendu une main pour me relevé, je n'avais pas prit la peine de la prendre, et me hissa seule sur mes deux jambes. Éline me passa un pansement pour éviter que les bêtes ne soient attirées par l'odeur de sang. Mais, malheureusement, ma sœur avait raison, les bêtes aimé l'odeur de sang, car pour eux s'était généralement synonyme de nourriture. A présenté une meute de loups nous encerclait mais une fois de plus aucune larme de peur ne vint. Une question trottait tout de même dans ma tête. Comment étaient elles arrivés aussi rapidement ? Cette aventure me changeait, je devenais quelqu'un de plus fort, cette image de moi, je l'aimais bien, et j'allais me battre pour la garder.

vingt quatre heures pour survivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant