Chapitre 5

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Daralie

Deux mois plus tard

Deux mois que je ne l'ai pas vu, ce qu'il m'a fait était impardonnable, je voulais lui tirer une balle dans la tête mais je ne peux pas. Inconsciemment je pense toujours à lui, à ses mains sur mon corps, à sa manière de me regarder comme si j'étais une friandise qu'il voudrait déguster. Il me regarde différemment, jamais aucun homme ne m'a regarder comme ça avant. En général j'ai droit à des regards pervers mais lui...

Je me lève de mon fauteuil derrière mon bureau en soufflant, énervée de penser à lui comme ça. Au même moment, Gabriel, mon frère, entre dans mon bureau, un grand sourire au lèvre comme d'habitude.

- qu'est-ce qu'il y a ? Me questionne-t-il. Tu as l'air énervée ma Dara.
- C'est rien de bien grave mon chou, je réponds en affichant un faux sourire et en l'embrassant sur la joue.
- tu ne me feras pas avaler cela. Dis-moi ce qui se passe. Je peux voir que tu es triste en dessous de ton énervement.
- je suis juste inquiète pour mon bébé Gaby, tu sais, il est encore tombé malade et j'ai peur qu'il arrive du mal à mon bébé.
- il ne va rien lui arriver, il prend ses médicaments régulièrement, tu fais attention à lui, il mange sainement alors rien de mal ne va lui arriver.
-je l'espère parce que s'il lui arrive malheur j'en mourrai. Mon bébé c'est toute ma vie.
- viens dans mes bras ma puce. Tout va bien se passer.

Il me prend dans ses bras et me pose un baiser sur les front doucement. Je me calme instantanément et on parle de tout et de rien jusqu'à atterrir sur le sujet qui fache c'est-à-dire Patrick Pelissier. Je me renfrogne illico. Je ne sais pas pourquoi j'ai raconté à Gabriel ce qui s'est passé avec cet homme, maintenant il ne veut plus lâcher l'affaire, il veut à tout prix nous mettre ensemble. J'imagine clairement que dans ses calculs nous sommes déjà mariés avec une ribambelle de mômes et un chien.

Je soupire lourdement ensuite je dis:
- Gaby, arrête de parler de cet homme, rien que d'entendre son prénom j'ai envie de commettre un meurtre.
- je te connais ma chérie, si tu avais voulu le tuer, il serait mort la dernière fois après avoir réveillé la bête en toi.

Je pouffe de rire en entendant ses mots.
- elle est bonne celle-là, dis-je en souriant, j'ai pas besoin d'un homme, j'en ai assé d'eux. Les relations de couple c'est fini pour moi.
- ne me fait pas rire ma belle, depuis quand tu as déjà été en couple ?
- tu oublies que j'ai été marié ?
- C'est pas pareil. David et toi n'étiez pas un couple. Il était ton bourreau et toi sa victime.
- C'est toujours pareil. Les hommes sont tous des salops

Il fronce ses épais sourcils et dit:
- n'oublie pas que tu es face à un homme soeurette. Puis, les hommes ne sont pas tous des salops ma chérie, il y en a des bons.
- Laisse-moi te dire quelque chose que tu ignores frérot. Les hommes bons sont tous morts, les hommes moyennement bons sont mariés, fiancés et fidèles alors, qu'est-ce qu'il reste en circulation ? Les mauvais, les plus gros connards et franchement je m'en passerai avec grand plaisir. J'ai eu ma dose avec David.
- même un gros connard peut-être un homme idéal quand il rencontre celle qu'il lui faut. L'amour peut changer n'importe qui.
- je ne crois pas aux contes de fées. J'ai passé l'âge de croire à l' existence du prince charmant. D'ailleurs en y pensant bien, je n'ai même pas eu le temps de fantasmer sur le prince charmant que je me suis retrouvé en enfer avec David.
- tu n'as pas eu le temps de grandir et d'apprendre à aimer.
- j'en ai pas besoin. Je suis bien comme je suis.

La sonnerie de mon portable retentit au même moment, l'empêchant de rétorquer, c'est la nounou de mon fils, je décroche immédiatement.

- allô !
- madame, c'est terrible, dit-elle dans un sanglot, la voix tremblante.
- calme-toi et dis-moi ce qui se passe, dis-je en perdant moi-même mon sang froid.
- des hommes... Ont... commencé.. à tirer.. sur la maison...
- quoi ? Comment ?
- des gens sont venus et ils ont commencé à tirer sur la maison.
- ou est mon bébé ? Il va bien ? Il n'est pas blessé ?
- il va bien. Il est avec moi dans la cave, au sous-sol.
- restez là où vous êtes, verrouille bien la porte, j'arrive dans 20 minutes maximum.
- D'accord madame.
- passe-moi Darryl.

MA RÉDEMPTION Où les histoires vivent. Découvrez maintenant