Le génie et l'infirmière

Chapitre 3

Trois jours qu'il n'avait pas mis les pieds à l'infirmerie, et Chekov mourait d'envie d'y retourner. Il aurait saisi n'importe quelle occasion, n'importe quelle excuse pour y rentrer. Mais rien, pas même le moindre petit rhume provoqué par la climatisation ne se présenta. Il avait alors commencé à échafauder mille et un stratagèmes pour s'y rendre. En mode furtif, malade imaginaire, ou amoureux transi, entre autres inventions tout droit sorties de sa cervelle. Au choix.

Il avait fini par, tout simplement, faire le trajet de sa cabine à la porte de l'infirmerie, une nuit où il savait (alors qu'il avait interrogé l'ordinateur central, ce dont il n'était pas fier) qu'Alexine était de garde. Maintenant, derrière la porte, il préparait, anxieux, ce qu'il allait dire. Il aurait dû y réfléchir, il se sentait idiot. Heureusement, tout le monde dormait et personne n'était là pour le voir hésiter, changer d'avis, tergiverser devant cette maudite porte.

Coupant court à ses hésitations et ses réflexions (une banale insomnie ferait l'affaire), il appuya sur le bouton d'ouverture de la porte.

Horreur ! Sacrilège ! Enfer et damnations ! Chekov était visiblement témoin d'une scène qu'il n'aurait jamais dû voir. Alexine était bien là. Bones y était aussi. Et ils n'étaient pas, semble-t-il, oisifs.

Le docteur avait plaqué l'infirmière contre le mur. Ses longues et belles jambes écartées s'offraient toutes grandes à lui. Sa jupe légèrement relevée, et son chandail largement ouvert sur sa poitrine ronde et ferme, ses bras s'accrochaient au torse musculeux du docteur. Sa ceinture à lui pendait sur ses hanches, et il la soulevait de ses bras sous les jolies fesses rebondies de la jeune femme. Il lui embrassait le cou, elle laissait échapper, au creux de son oreille, des soupirs d'extase, pendant qu'il la pénétrait, doucement et lascivement. Encore. Encore. Et encore...

Chekov referma précipitamment, sans bruit, la porte avant qu'ils ne s'aperçoivent de sa présence.

Bon sang !