Chapitre 5

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L'attente est la pire des choses. Devoir patienter et attendre une réponse est une sensation horrible. De nos jours, nous sommes de plus en plus impatients pour tout et n'importe quoi ; on ne souhaite qu'une seule chose : que l'attente se termine pour enlever cette sensation étrange dans notre ventre. Prenons un exemple, attendre que notre amour de jeunesse réponde à notre déclaration ; nous provoque la sensation que chaque seconde semble être des heures et à force d'attendre, on finit par ne plus rien faire. Le pire dans tout ça c'est que l'attente va avec le stress. On attend en stressant de la réponse, du résultat dans mon cas.

Ça doit bien faire cinq jours que j'ai passé les tests et que j'attends comme une débile une réponse. Je commence vraiment à me dire que la réponse sera forcément négative si ils prennent autant de temps pour me rappeler. Je ne suis pas quelqu'un de pessimiste, mais je sais que l'accès à ce genre de groupe est très restreint pour les filles étant donné que les hommes deviennent de plus en plus misogyne pour certains. Qu'est-ce que j'ai fait pendant cinq jours ? Absolument rien à part travailler au Riverwood comme une acharnée ; mon patron m'oblige à faire des heures supplémentaires à cause des touristes qui sont de sortie, résultat, je ne dors plus beaucoup depuis une semaine. En plus de ma fatigue, j'ai des courbatures légendaire dont je me souviendrais toute ma vie ; je ne suis pas ressortie indemne des épreuves.

- Freya ! Sort de tes pensées, il y a des clients qui attendent que tu les serves ! Hurle mon patron.

- Oui, j'arrive.

J'attrape le plateau contenant les boissons de la table 23 et me dirige en direction de celle-ci. Mon moral tombe encore plus bas en me rendant compte de qui est présent à cette table. Le mec que je souhaitais le moins croiser aujourd'hui : Peter. J'ai l'impression que ce mec me suit partout ; déjà qu'il est mon voisin et en plus de ça il décide de venir dans le café ou je travaille, à l'autre bout de la ville ; ce mec a un souci.

- Oh, Freya ! Quel hasard de te voir ici ! Comment vas-tu ? Demande Peter.

- C'est sûr, ce n'est comme si tu étais au courant que je travaille ici depuis deux ans maintenant, mais bon passons. Bien et toi ? Dis-je en posant leurs boissons.

- Je vais très bien, une journée entre potes est toujours merveilleuse, non ? 

- Si tu le dis, Peter. Lâchais-je en partant.

- Attends Freya, ça ne te dirait pas que l'on passe une journée ensemble, entre potes, tu vois ?

- Oui, je vois très bien, mais je suis trop occupée en ce moment, désolée.

Il ne me lâchera définitivement jamais... C'est dingue à quel point, il n'arrive pas à comprendre que je me fous totalement de lui et qu'il n'est pas mon "pote", comme il peut le dire. Une chose est sûre, je ne dois en aucun cas raconter ce moment à ma mère si je ne veux pas surmonter ses remontrances du type : " Freya ! Pourquoi as-tu refusé de sortir avec lui ? Il est tellement beau et intelligent ! " ; " Freya, tu dois vraiment te trouver un petit copain ou tu finiras ta vie avec pleins de chats ! ". Je me passerai de ses remarques..

- Freya ! Occupe-toi de la vaisselle au bar ! 

- Très bien ! Hurlais-je à mon tour.

J'obtempère et me dirige derrière le bar pour faire la vaisselle. Parfois, je me demande, comment les gens se débrouille pour que les verres soit aussi sales, ils mangent avec ? A partir du moment où tu retrouves de la pâte à tartiner dans le verre, tu peux te poser des questions. Une petite sonnette signifiant l'entrée d'une personne dans le café retentit ; mon regard s'y dirige par réflexe. Je reconnais bien ce regard marron, cet homme portant la veste en cuir à la perfection : Treston. Mon coeur s'emballe dès que mon regard s'est posée sur lui, car si il est présent aujourd'hui, c'est surement qu'il a la réponse que j'attends depuis cinq jours. Il va pouvoir me dire si j'ai réussi à saisir cette opportunité, si je pourrais rendre hommage à mon défunt frère. Je me suis arrêté net dans ce que je faisais depuis qu'il est entré, je le regarde juste balayer le café à ma recherche, je suppose. Une fois que ses yeux se sont posés sur moi, il se dirige vers le bar d'un pas assez déterminé. Treston prend bien le temps de s'asseoir sur un des tabourets du bar. Je pose le verre que je nettoyais pour me diriger vers lui.

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