Chapitre 11

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Il faut assumer ses mensonges. A partir du moment où l'on raconte une histoire inventée de toutes pièces, il faut la tenir jusqu'au bout. En faisant ça, nous nous enfonçons dans nos mensonges, mais à partir du moment où nous avons mentis pour la première fois, il n'y a plus de retour en arrière. Nous ne devons pas être découvert, tel est notre but ; le mensonge doit tenir jusqu'au moment où il risque d'exploser car nous le savons tous, un mensonge ne peut jamais demeurer secret, tôt ou tard, il sera dévoilé et nous nous sentirons bête ; bête d'avoir pensé que personne ne le découvrirait.

- Si vous n'êtes pas prêt dans 20 secondes, je vous jure que je pars sans vous ! Hurle Jayden.

- Jayden, si je t'entend encore une fois crier dans mes oreilles, tu peux être sûr que tu auras les côtes fracassées. Dit Hayden en arrivant.

Aujourd'hui, c'est journée shopping ; nous avons prévus d'aller à une grosse soirée ce soir et pour cela nous devons nous acheter des tenues " à tomber par terre " selon Romy. Je n'ai jamais vraiment été robe, jupe ou tout les trucs du genre, on a pu le voir pendant le shopping de la dernière fois ; les pantalons me conviennent mieux. Nous sommes enfin tous prêts à partir en ville pour nos achats.

- On prend une voiture et une moto étant donné que nous sommes sept. Qui monte où ? Demande Jayden.

- Je prend ma moto. Freya, tu viens ? Intervient Treston

- Moi ? Redemandais-je automatiquement.

Il me lance un regard de pitié, c'est vrai que ma question était un peu débile, mais son regard est extrêmement méchant. Comme toujours, me dit ma conscience.

- J'arrive..

Il me passe un casque et j'enjambe la moto pour m'asseoir. Je suis un peu gênée à l'idée de devoir m'accrocher à lui... Je passe tout doucement mes bras autour de sa taille pour m'accrocher, nous sommes très proche. Mon cœur s'emballe légèrement, il m'est rarement arrivée de me retrouver aussi collée à un garçon. Le seul dont j'étais physiquement proche était mon frère. Il démarre doucement la moto pour partir en direction du centre commercial.

- Tu es bien accrochée ? Me demande-t-il. 

- Oui, dis-je en resserrant automatiquement mes bras autour de sa taille.

- Parfait. Dit-il en accélérant à toutes vitesses.

Cette rapidité soudaine me surprend et me plaque encore plus contre lui. Il roule énormément vite alors que nous sommes en pleine ville, on va voir un accident si il continue comme ça. Il prend le virage a une vitesse folle, il n'a vraiment peur de rien. Mon cœur bat extrêmement rapidement, il commence à me faire peur à aller aussi vite. Le prochain virage est assez sec et il ne ralentit pas, mes yeux se ferment automatiquement, je ne veux pas voir ça. Quelques secondes plus tard, ils s'ouvrent à nouveau espérant que Treston ai réussi. Nous avons passé le virage. Il conduit à la perfection et ça me fait rire. Je me rends compte que je n'ai pas peur de la vitesse à laquelle Treston va, je ressens plutôt de la joie et de l'excitation. L'adrénaline a pris part dans tout mon corps, c'est elle qui contrôle mes actes et mes pensées maintenant. Elle me contrôle entièrement. 

- Vas plus vite ! Lui hurlais-je dans les oreilles.

Il ne me répond pas, mais je sais qu'il a compris quand je sens que la moto accélère. Je ferme mes yeux et me laisse emporter par cette vitesse et cette adrénaline qui me font vivre. Chacun vis à sa manière et la mienne c'est d'être sur une moto face au vent et roulant à une vitesse folle ; c'est ma façon de vivre pleinement ma vie. Je sens Treston bouger légèrement, j'ouvre mes yeux et découvre qu'il ris. C'est assez rare de le voir sourire et encore plus de rire, il est assez mignon quand il est heureux. Pour une fois depuis notre rencontre, je peux dire que je passe un bon moment avec lui. Son rire est assez communicatif, je me mets aussi à rire sans vraiment savoir la raison pour laquelle il riait au début. 

WeaknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant