Chapitre XI

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Ce matin, lorsque j'ouvre les yeux aucun réveil ne hurle dans mes oreilles. Bordel que ça fait du bien. Bon j'aurai voulu dormir encore et encore, peut-être ne jamais me réveiller dans le fond... Juste pour ce bien-être du sommeil, évidemment !

Oh que je t'aime, mon lit d'amour ! Tu es une boule de chaleur, qui réchauffe mon cœur. Et la couette sur mon corps échauffe mes pensées envers boucle d'or...

Aurait-elle bien dormi si elle était dans mon lit ? Aurait-elle juste rougit si je l'avais pris....

Oups excuse-moi, mais c'est la chaleur du meuble qui réveille cette partie de moi...

Je ne devrai plus avoir ce genre de pensées envers MA Violine, c'est ce que dit le docteur Apud en tout cas. Moi, j'en ai toujours et je les garde précieusement dans un coin de ma tête. Il est hors de question que je perde la seule raison qui me fait tenir vivante.

La sonnette me fait sursauter. Enfouie sous ma couette violette et jaune, je râle et souffle... Mais je pense que je suis seule puisque le bruit strident retentit à nouveau.

Sans trop me pressée ni allant trop lentement, je sors de sous la chaude couverture. Je descends les quelques marches menant à mon lit, puis ouvre ma porte de chambre.

Je cris d'une voix légèrement rauque à cause de ma nuit de sommeil :

- J'arrive ! Pour faire patienter cet abruti.

Mes pieds nus glissent sur le parquet froid de la salle de bain puis du couloir, suivit de quelques craquements du bois. J'atteinds les marches blanches qui me font descendre jusque dans la salle à manger. J'en suis à la dernière [marche] quand la sonnette stridente retentit à nouveau, me faisant sursauter et hurler de frustration.

- BORDEL DE NOUILLES, SI VOUS VOULEZ PAS QUE MON HUMEUR SE FASSE LA MALLE, PRENEZ VOTRE MAL EN PATIENCE AVANT QUE JE NE VOUS SORTES LES CORNICHONS !

Bon d'accord je me suis peut-être légèrement emporter. Okay okay beaucoup emporté. Mais merde, on est samedi matin, il est... Attendez laissez moi regarder. Je sors mon GSM pour regarder l'heure. 9h43. Il est donc 9h43 et l'autre petit con vient sonner trois fois sans relâche et sans abandonner !

Je traverse le couloir en marmonnant des mots sans aucun sens. Je décroche le loquet de la porte, puis l'entrouvre.

OH merde, je connais cette paire de basket verte pomme. Oh merde, je connais cette tête garnie de cheveux blond. Oh merde, je connais ce fichu regard azur. ET MERDE JE SUIS EN T-SHIRT ET EN CULOTTE ET MES CHEVEUX NE SONT PAS COIFFÉS!

Et là, j'ai la meilleure réaction du monde. Je claque la porte au nez et à la barbe de..... Vous l'avez compris... Violine.

J'entends des petits coups frapper contre le bois, et sa voix atteint mes tympans sans que mon cerveau ne comprenne un tierce mot pour autant. Mais qu'est-ce qu'elle fait là ? Pourquoi elle est devant ma porte ? Et bordel je suis en t-shirt culotte merde ? Et mes cheveux, oh bordel l'état de mes cheveux, mais qui voudrait me fréquenter avec de tel cheveux ?

Ma main, ou mon bras, non enfaîte tout mon corps, ouais, ouais, tremble lorsque j'ouvre a nouveau la porte.

- Bonjour.. Soupire-t-elle.

Quoi ? Elle est pas contente de me voir ? Mais merde, c'est elle qui vient de m'arracher les ovaires un samedi matin !

- Tu fous quoi la ?

Bon pour la politesse parfaitement parfaite des Epsom, on repassera demain.

- Je voulais te voir... Il faut... Qu'on parle ?

La fin de sa phrase sonne comme une interrogation. Je n'ai qu'une envie c'est de lui mettre un aller retour. Bordel, mais elle est vraiment inconsciente de se pointer chez moi...

Alors que ma main glisse dans mes cheveux précédés par mon visage et mes yeux fatigués, je l'entends ajouté.

- Ton frère m'a demander de passer aujourd'hui, et à ces heures-ci...

- Mon frère ? Je n'ai pas de frère. Fut ma réponse, brutale je dois l'avouer.

Et hop dans le cul la balayette. Mon frère n'a pas prit la peine de me protéger, je ne prends pas la peine de le considérer comme existant. Un peu comme lui qui est resté planté là, assis sur les marches blanches de l'escalier puis derrière sa chaise et me voir me faire droguer et soumettre par un charlatan de merde !

- Il m'avait prévenu... Je peux rentrer ?

Ma réponse n'a pas été donnée par ma langue de vipère mais plutôt par mon traître de corps, puisque ce dernier c'est effacé pour la laisser mettre un pied dans ma maison.

- Suis-moi. Ordonnai-je pour la guider jusque dans ma chambre.

Bon j'avoue que je n'avais pas prévu la venue d'une tierce personne dans ma caverne d'Ali Baba, ce qui a pour résultat, une chambre bien plus qu'en désordre.

Entre les piles de livres par-ci par-là et les vêtements en vrac au sol, je suis mal barrée.

- Eum... Ne fait pas attention au bazar...

Surtout pas je t'en supplie je ne veux pas que tu fuis en courant.

Son rire, doux comme du velours rouge et or, vient doucement se propager jusqu'à mon cœur dans un raz de marée digne d'un typhon.

- Ne t'inquiète pas, ma chambre est pire... Me fait-elle remarquer tout en continuant de rire.

Presque instinctivement, mon rire de phoque vient s'entremêler au sien. La scène fut comme figée. Nos rires se tournaient autour pour s'accorder ensembles, chantant louanges et amour. Nos rires s'entremêlent de notes, de blanches, de noires, et d'accords pour formée une douce mélodie.

Et nos regards contraire, en silence se croisèrent. Nos souffles se coupent et nos poumons manquent d'air.

Nos rires s'enfuient comme de rien, mais c'est avec elle que je me sens bien.

"Laissez-nous dans notre bulle encore un instant,
Sans êtres qui nous manipulent, encore un moment.

S'il vous plaît.

Laissez-nous y croire une seconde, le temps que le bonheur nous inonde.
Laissez-moi la recoiffer tendrement, juste le temps qu'il faut tout simplement.

S'il vous plait

Que tous nos gestes nous emmènent, où personne ne nous trouveras
Qu'à moi, juste à moi, elle s'enchaîne, qu'elle plonge au creux de mes bras

S'il vous plaît

Laissez-nous rêver qu'ensemble on volera.
Laissez-nous pleurer quand tout cessera.

S'il vous plaît.. "

//1049 mots.

Ce n'est qu'un au revoir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant