Épilogue.

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- C'est sur ces mots que se fini le journal de la jeune adolescente de 18 ans. Son anniversaire sera tombé en plein milieu de ses vacances, anniversaire qu'elle ne fêtera jamais.

Ses amis tenaient à faire valoir son histoire pour qu'aujourd'hui plus personne n'ait à subir ces horreurs.

Merci à tous d'être parmi nous se soir. Nous avons prit l'initiative de vous réunir afin que vous puissiez dire à Lysandra les mots que vous n'avez jamais pu lui dire.

Deux hommes roux, se regardèrent avant de se lever et d'entamer leur discours en premier.

"Le soir ou sa mère lui a tout confisqué...

- C'est ce soir-là que tout a basculé. Ajouta Alex, les larmes aux yeux. Si nous avions su, peut-être aurions nous pu l'aider.

- Mais elle s'est enfermée dans un mutisme dévastateur. Et nous, sa bande d'amis. Ses seuls amis. Nous n'avons rien vu.

- J'aurai voulu l'aider. Je l'aimais. Je ne lui en aurai jamais voulu d'être Elle.

- Elle était toujours là pour nous. Aujourd'hui, si j'avais un mot à lui dire, c'est pardon.

- Pardon de ne pas avoir compris pourquoi tu t'es soudainement éloignée de nous, pourquoi tu t'es soudainement éloignée de moi.

- Et sache que tu étais la seule à avoir le droit de nous appeler Copier-Coller.

- Je suis certain que si elle était là ce soir, elle vous demanderai de ne pas vous en vouloir. La culpabilité n'a pas sa place dans vos cœurs..." Les rassure doucement le jeune journaliste.

Les deux jumeaux reprennent place, tandis qu'un homme plus vieux qu'eux se lève à son tour. Il semblait gauche, ce cher chauffeur de bus, un ami des heures levées.

- Lys... C'était une fleur éclose qui pouvait faner en un instant. Je l'emmenais tous les matins depuis la fin de la primaire. Presque dix ans vous savez. Elle s'asseyait toujours à la même place. La dernière semaine avant les vacances elle était si heureuse d'avoir deux semaines de répits... Si j'avais su que c'était la dernière fois que je l'emmenais. Je lui aurai dit que je la soutenais. Elle semblait si forte, que j'en ai oublié qu'elle n'avait QUE 17 ans... Si je le pouvais, aujourd'hui je lui dirai qu'elle n'avait pas à avoir honte d'elle-même, qu'elle n'était pas un monstre... Je lui dirai tout un tas de mots qui ne peuvent que cicatricer les blessures d'un monde égoïste. "

La voix rauque de l'homme se brise alors qu'il s'enfuit se réfugier sur ce siège à peine confortable où ils sont tous assis.

" D'autres enfants ont besoin de vous. Vous ne référez plus ces erreurs mais ne les abandonner pas. " Conseilla l'homme qui menait difficilement l'interview.

La place du plus vieux fut prise par deux anciens amants, brisés par la disparition de leur amie.

" J'aurai voulu te rassurer, te dire qu'on t'aimait, qu'on serait toujours là pour toi. J'aurai dû savoir que ça ne s'arrêterait pas à une simple confiscation de téléphone, d'ordinateur et de tablette. J'aurai voulu chercher à briser ta solitude malgré tes paroles. J'aurai dû comprendre que tu étais juste brisée d'être ainsi rejetée. J'aurai dû être là à chaque instant, chaque moment pour ne rien oublier, pour ne rien regretter. Mais j'étais trop heureux pour m'en rendre compte. Aujourd'hui, je n'arrive plus à me regarder dans un miroir, je ne peux plus penser qu'à ta place, cela aurait pu être moi... Pardonne-moi, Sushi...

Puis le châtain ajouta d'une voix tremblante.

- Mon père est un psychopathe. Je ne pensais pas à mal, et j'ai brisé plus d'un cœur. Lysandra était mon amie, et sans vergogne j'ai laissé mon géniteur la détruire. Si j'avais su que son médecin de pacotille était mon père, j'aurai peut-être pu lui tendre la main, me battre pour elle... Mais j'ai fait comme si je ne voyais rien. Quand j'ai compris qu'il fallait que je me bouge... Il était bien trop tard. Mon père n'avais plus qu'à me dire qu'un de ses patients était parti.
Aujourd'hui, si j'avais la possibilité de lui dire les derniers mots que je n'ai jamais dits c'est : Merci. Merci d'avoir été une vraie amie. Celle qui n'abandonnait pas les Autres parce que ces derniers l'oubliaient. Celle qui n'hésitait pas à prendre ma défense ou faire sa commère. Merci d'avoir été toi, et pardon.. Pardon de t'avoir abandonné. Sache que j'ai mis en place une procédure incrimant mon père. Plus jamais, tu m'entends Lys ? Plus jamais il ne torturera qui que se soit.

Ce n'est qu'un au revoir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant